Le commandant de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Nouvelle-Écosse affirme que le corps policier est bien placé pour jouer un rôle plus important dans la province, deux ans après qu'une enquête publique a identifié des lacunes importantes dans sa réponse à la fusillade de Portapique.

Grâce à nos améliorations et à nos actions au cours des cinq dernières années, nous sommes prêts à relever les défis qui nous attendent, affirme le commissaire adjoint Dennis Daley, qui dirige la force policière dans la province.

La semaine dernière, la ministre de la Justice, Becky Druhan, a annoncé que le gouvernement de la Nouvelle-Écosse envisageait un rôle plus important pour la GRC dans le contexte d'une restructuration et d'une modernisation des services de police de la province.

Certains dirigeants municipaux ont tout de même des doutes, surtout après avoir pris connaissance des 130 recommandations émises par la Commission des pertes massives.

Ce rapport examine les circonstances entourant la fusillade de masse au cours de laquelle 22 personnes ont été tuées en Nouvelle-Écosse en avril 2020. Il s’avère très critique à l'égard de la GRC, notamment pour l'incapacité des policiers à réagir correctement à cet événement dramatique.

Le commissaire adjoint Dennis Daley assure que les équipes ont subi depuis des entraînements intensifs pour être en mesure d'intervenir dans divers scénarios.

Nous nous entraînons beaucoup plus souvent, en tant qu'équipe principale ou équipe locale, à la manière dont nous réagirions à un événement de masse.

Je reconnais que certaines personnes peuvent être surprises par la direction prise par le ministère de la Justice, concède Dennis Daley. Je ne peux que rassurer les Néo-Écossais en leur disant que nous sommes prêts si le ministère nous demande de faire quelque chose de spécifique et que nous sommes toujours en train de chercher à gagner la confiance des Néo-Écossais.

La GRC ne veut pas remplacer la police municipale

Il existe 10 services de police municipaux en Nouvelle-Écosse.

Becky Druhan a déclaré la semaine dernière que les corps policiers municipaux qui ne respecteront pas les normes provinciales seront remplacés par la GRC, ce que redoutent les maires de Bridgewater et de Kentville, notamment.

Ce n'est pas ce que je souhaite, rétorque Dennis Daley, en complimentant l'excellent travail des policiers municipaux.

Les inquiétudes exprimées par certains maires concernant la lenteur des interventions et le manque de visibilité de la GRC dans les zones rurales de la Nouvelle-Écosse peuvent être attribuées aux vastes zones géographiques dont la police fédérale est responsable, selon le commissaire adjoint.

Des maires néo-écossais ont également soulevé des préoccupations quant à la capacité des municipalités à financer de nouvelles embauches de policiers.

Dennis Daley s’attend à de nouvelles discussions au cours des prochains mois avec le ministère de la Justice.

D'après les informations de Gareth Hampshire, de CBC