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La fresque de Sofya Gulyak

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La pianiste russe Sofya Gulyak se produisait mardi à la salle Bourgie. Même si nous ne la connaissions pas plus que cela, la série pianistique de la salle Bourgie nous a valu tant de belles découvertes cette année (Kay et Fonlupt, évidemment, mais aussi Schuch dans Schubert) que nous avions envie d’aller y voir. La seconde moitié du concert a fini par justifier notre curiosité.

Ce fut un concert en deux temps. La première partie, avec une sonate de Clementi et les Variations et fugue sur un thème de Haendel de Brahms, allait dans un certain sens, sur lequel nous reviendrons rapidement.

Narratrice

Après la pause nous avons découvert une pianiste transfigurée dans Tableaux d’une exposition de Moussorgski, transformés en immense et frémissante fresque. Il est vrai que nous étions venus grandement pour cela et n’avons pas été déçus.

Sofya Gulyak a le pedigree pour faire de bonnes choses dans ce répertoire. Née en 1979 à Kazan en Russie elle a étudié chez elle, à Paris, en Italie et à Londres. À partir de 2006, elle a écumé les concours internationaux (Thalberg, Kapell, Busoni, Helsinki, Copenhague, Corée, San Marin), jusqu’à finalement remporter en 2009 le fameux Concours de Leeds en Angleterre, compétition dont elle fut la première femme lauréate. Elle est aujourd’hui professeure à la réputée Université de l’Indiana.

La pianiste a assurément l’œuvre de Moussorsgski dans le sang. Sa massive production sonore la sert dans des endroits stratégiques et sa virtuosité lui permet d’attaquer « Gnomus » ou « Baba-Yaga » avec une énergie forcenée. Mais la grandeur de ses Tableaux est dans la narration, la patience déployée à dépeindre « Le vieux château » ou l’art de creuser les résonances des « Catacombes ». Au passage, on se rappelle, à entendre la version piano, que Ravel a bien fait, sur le plan dramatique, de supprimer la « Promenade » entre « Schmuyle » et « Le marché de Limoges ».

Même si les doigts ont été épisodiquement débordés par tant de fougue (fin du « Marché de Limoges », justement) cela ne compte absolument pas par rapport à la puissance et la justesse narrative et stylistique.

Déception

Face à ce grand art, la première partie tenait davantage de l’exercice de piano. Certes il y avait quelques traits d’esprit à travers certaines fins de phrases retenues chez Clementi, compositeur que Gulyak fait vivre en adoptant des tempos d’enfer dans les mouvements 1 et 3. Mais il y a vraiment beaucoup de pédale, peu de jeux d’ombres et de lumière (qui sont l’essence de cette musique) et, dans cette uniformité dynamique, un toucher assez uniforme.

Quant à Brahms, ses Variations sont jouées parfois à l’emporte-pièce, certes dans un souffle assez unitaire (Gulyak évite de transformer chaque variation en petit tableau) mais sans style germanique défini ou sonorité qui fasse penser à ce compositeur.

Un beau concert russe, avec des Études tableaux de Rachmaninov en première partie, par exemple, aurait été du meilleur effet pour présenter Sofya Gulyak à son meilleur.

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