Language

         

 Publicité par Adpathway

«La ferme ou comment nourrir un futur intelligent»: s’indigner face à l’IA

1 month_ago 3

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

L’intelligence artificielle (IA) fait trembler les uns et rêver les autres. Les artistes de la scène ne font pas exception à cette réalité. Avec sa pièce de théâtre La ferme ou comment nourrir un futur intelligent, présentée à l’esplanade Tranquille du Quartier des spectacles du 23 au 25 mai, Annie Roy veut replacer l’humain au centre de la discussion. Quatrième texte d’une série sur les espoirs et les doutes face au potentiel créatif de l’IA dans les arts vivants.

Annie Roy, directrice générale et artistique d’ATSA, n’est assurément pas la plus grande fan de l’IA. « Ça me fâche, c’est pour ça qu’il fallait que j’écrive là-dessus », lance la metteuse en scène et comédienne en entrevue avec Le Devoir.

Depuis 28 ans, l’organisme qu’elle a cofondé avec son conjoint, Pierre Allard, s’indigne devant les puissants qui mènent le monde, dérobant les choix de société aux simples citoyens. C’est exactement ce qui se passe avec l’IA, estime-t-elle.

« Il n’y a pas eu de référendum sur la question : est-ce que c’est comme ça qu’on veut vivre ? Est-ce qu’on veut qu’une technologie de masse soit utilisée à des desseins consuméristes qui ne font qu’augmenter la crise climatique et exacerber les écarts de littératie sociale ? En quoi cette technologie est bonne pour l’humanité ? »

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Les interprètes Geneviève Rochette et Annie Roy lors d’une répétition du spectacle «La ferme», dans la salle multimédia du Conservatoire de musique de Montréal

Annie Roy tente de remédier à ce problème en invitant le public à la réflexion, d’abord au moyen d’une pièce de théâtre de 45 minutes et d’une installation vidéo présentant notamment des extraits d’entrevues avec des spécialistes. Le spectacle sera suivi de conversations entre les spectateurs et des « agents conversationnels », en version humaine.

« J’espère que la pièce mettra la table à de belles discussions. Je cherche à planter une graine dans le cœur des gens et à faire en sorte qu’on recommence à se chérir comme êtres vivants. Je veux retrouver le plaisir simple de se parler entre quatre yeux, de la vie qui pousse. »

Trois conférences-ateliers avec des expertes du numérique auront également lieu au Réfectoire de l’esplanade Tranquille, de même que la projection du nouveau film documentaire Les sacrifiés de l’IA, d’Henri Poulain.

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Autre extrait d’une répétition du spectacle «La ferme», avec les interprètes Geneviève Rochette et Annie Roy

Dans la pièce, Annie Roy a recours à un avatar, un double avec lequel elle échange ses idées et ses apprentissages. Ce vis-à-vis est toutefois en chair et en os, incarné par la comédienne Geneviève Rochette. La créatrice préfère débattre avec un autre cerveau humain plutôt qu’avec une créature numérique !

Bien que le thème soit lourd, Annie Roy dit adopter un ton humoristique, voire bouffon. « On a envie d’amener le sujet à un point de dérision qui nous fait avaler la pilule », explique-t-elle.

Une béquille

Pour étayer sa compréhension de cette technologie déjà omniprésente, qui promet de révolutionner nos vies, Mme Roy a effectué beaucoup de recherches, elle s’est appuyée sur des entrevues de fond et elle a suivi une formation sur l’utilisation éthique de l’IA en arts. Ce qu’elle a appris est loin de l’avoir charmée.

« Je me suis rapidement sentie dépourvue, comme si on m’enlevait mon plaisir de faire les choses par moi-même, de décanter l’information. Ça nous enlève de la motivation à l’effort », estime celle qui qualifie l’IA de béquille et qui valorise le fait de se retrouver devant une page blanche.

Le titre fait référence aux centres de données où sont stockées nos informations numériques, souvent appelés « fermes », véritables gouffres d’énergie, de minéraux et d’eau pour le refroidissement du matériel informatique.

« On détruit la nature comme si de rien n’était et on pense qu’on va la remplacer par de faux sons de forêt », déplore Mme Roy.

ATSA a présenté dans les dernières années de nombreux événements et performances artistiques publics engagés, dont Cuisine ta ville, de 2017 à 2023. Son cofondateur, Pierre Allard, conjoint d’Annie Roy, est mort subitement en 2018. Mme Roy espère que La ferme pourra tourner ailleurs au Québec après sa première à Montréal.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway