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La dette de toutes les provinces atlantiques augmentera cette année. Un rapport de la Fédération canadienne des contribuables a évalué la performance des ministres des Finances canadiens qui donne la pire note à celle de Terre-Neuve-et-Labrador. Cependant, un économiste appelle à la prudence, car la façon dont l’argent est dépensé peut justifier un endettement.
Dans ce rapport, la Fédération canadienne des contribuables a analysé le travail des ministres des Finances des 10 provinces en matière de dépenses, de dette, d’intérêts de la dette et d’allègements fiscaux pour les citoyens. La fédération s’est basée sur les plus récents budgets provinciaux.
Évaluation des ministres des Finances
1 | Saskatchewan - Jim Reiter | B+ |
2 | Alberta - Nate Horner | B |
3 | Nouvelle-Écosse - John Lohr | C+ |
4 | Île-du-Prince-Édouard - Jill Burridge | C- |
5 | Nouveau-Brunswick - René Legacy | D |
6 | Ontario - Peter Bethlenfalvy | D- |
7 | Colombie-Britannique - Brenda Bailey | D- |
8 | Québec - Éric Girard | D- |
9 | Terre-Neuve-et-Labrador - Siobhan Coady | F |
10 | Manitoba - Adrien Sala | F |
Les trois ministres des provinces maritimes se situent dans la première moitié du classement, alors que la ministre de Terre-Neuve-et-Labrador arrive en queue du peloton.
L’Î.-P.-É. la plus dépensière
L’Île-du-Prince-Édouard arrive en tête du classement en matière de dépenses, après les avoir augmentées d’environ 9,1 % de plus comparativement à l’année précédente.
Le rapport qualifie la performance du ministre des Finances, Jill Burridge, de bonne, comparativement à celle d’autres ministres au pays, notamment en raison d’allègements fiscaux pour les insulaires et les entrepreneurs.
Augmentation des dépenses par province
1 | Île-du-Prince-Édouard | 9,1 % |
2 | Alberta | 8,4 % |
3 | Ontario | 8,4 % |
4 | Nouveau-Brunswick | 8,2 % |
5 | Manitoba | 7,1 % |
6 | Nouvelle-Écosse | 6,4 % |
7 | Colombie-Britannique | 6,1 % |
8 | Terre-Neuve-et-Labrdor | 5,7 % |
9 | Québec | 5,2 % |
10 | Saskatchewan | 4,5 % |
Des allègements fiscaux sont aussi prévus dans le budget de la Nouvelle-Écosse, dont la réduction d’un point de pourcentage de la TVH. Même si la dette de cette province augmentera de 2,2 millions de dollars par année, le ministre des Finances, John Lohr, obtient la meilleure note en Atlantique (C+), donnée par la fédération.
Un rapport idéologique, dit un économiste
Pierre-Marcel Desjardins, professeur d’économie à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton, appelle à la prudence devant ce rapport.
C’est une évaluation idéologique, lance-t-il.

Pierre-Marcel Desjardins, professeur d’économie à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue
L’économiste explique que le rapport ne cherche qu’à voir un gouvernement réduire ses dépenses et son endettement et que dans le cas contraire, une mauvaise note est attribuée.
Or, l’étude n’évalue pas les besoins et l’économie de chaque province. Les secteurs où sont investies ces dépenses ne sont pas analysés.
Est-ce qu’on fait des investissements qui donnent des bénéfices dans l'avenir ou est-ce que c’est du gaspillage? [Ça,] cette analyse ne le fait absolument pas.
L’argent va servir à quoi? Est-ce que l’argent va servir à mettre plus de ressources au niveau de l'éducation, à mettre plus de ressources au niveau de la santé? Est-ce qu’on va construire des routes qui vont nous servir pour les 25 prochaines années?
Dans une tourmente pour quelques années
Les provinces n’ont pas d’autre choix que de dépenser dans des secteurs clés, dit Pierre-Marcel Desjardins. Les besoins en santé, en éducation et en infrastructures, sont considérables.
La présence du président Trump à la Maison-Blanche crée aussi beaucoup d'incertitudes économiques, qui perdureront pour les trois prochaines années, souligne-t-il.

Donald Trump, président des États-Unis, le 6 mai 2025, à Washington.
Photo : Getty Images / Anna Moneymaker
Il faut quand même que nos gouvernements agissent pour s'assurer que nos économies réussissent à passer à travers et que notre population qui en a besoin, incluant les entreprises, reçoive l’aide nécessaire pour passer à travers la tourmente.
Il ne s’agit pas ici de dépenser à gauche et à droite, souligne l’économiste, mais de prendre en considération le contexte dans lequel nous vivons.
Ce qui est important, c’est d'avoir un plan de match pour ne pas perdre le contrôle des finances publiques et éventuellement de revenir à un certain équilibre.
Endettement par individu : le N.-B. au plus bas, T.-N.-L. en tête
Le rapport de la Fédération canadienne des contribuables note aussi que l’endettement par personne est le plus bas au Nouveau-Brunswick. Dans les dernières années, la province a réduit sa dette de façon spectaculaire.
C’est un héritage ''positif'' du règne Higgs, affirme Pierre-Marcel Desjardins.
Dette par individu
1 | Terre-Neuve-et-Labrador | 35 649 $ |
2 | Ontario | 28 472 $ |
3 | Québec | 28 356 $ |
4 | Colombie-Britannique | 27 372 $ |
5 | Manitoba | 24 268 $ |
6 | Nouvelle-Écosse | 20 766 $ |
7 | Île-du-Prince-Édouard | 19 867 $ |
8 | Saskatchewan | 18 753 $ |
9 | Alberta | 16 684 $ |
10 | Nouveau-Brunswick | 15 635 $ |
C’est le résultat de la stratégie de Blaine Higgs, même si le prix à payer, c'est qu’il y a eu une diminution des investissements dans d’autres domaines, explique-t-il en ajoutant que ce gouvernement a toutefois connu des augmentations importantes en santé.
Si le niveau d’endettement par individu des trois provinces maritimes est parmi les plus faibles au pays, souligne l’économiste, celui de Terre-Neuve-et-Labrador est le plus élevé.
Ce niveau d'endettement par individu est quand même un fardeau important que la province doit gérer.
Terre-Neuve-et-Labrador est grandement dépendante des ressources naturelles. Si le prix du pétrole ou du gaz naturel augmente, la situation économique de cette province s'améliorera, mais les défis démographiques et la géographie rurale de la province resteront des défis importants, souligne l’économiste.