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La nomination de Lucie Demaret à la présidence de l'ONE (l'Office de la Naissance et de l'Enfance) par Georges-Louis Bouchez, celui qui est à la fois son président de parti, son compagnon et le père de son fils, n'est pas passée sans heurt, mardi. En effet, l'annonce a fait réagir au vu de la proximité entre les deux. Un temps d'ailleurs, se basant sur un appel à candidatures pour les futurs administrateurs et administratrices de l'ONE, beaucoup crurent que le mandat de présidente de l'ONE était incompatible avec deux mandats occupés par Lucie Demaret. À savoir, celui de conseillère provinciale MR dans le Hainaut et celui de conseillère au sein du cabinet du ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin (MR).
Or, cet appel à candidatures a été modifié en décembre 2024 pour "coller à la réforme de l'article 9 sur les incompatibilités du décret ONE intervenue en avril 2024", explique la ministre Valérie Lescrenier (Les Engagés) qui a la tutelle sur l'ONE. Avec cette modification, il est donc possible pour Madame Demaret de prendre la présidence de l'ONE, un mandat rémunéré 40 000 euros par an.
Pour son président de parti, la polémique et les accusations de népotisme qui ont entouré cette nomination sont anormales. "On veut empêcher Lucie Demaret de faire une carrière. On lui demande de faire ses preuves et c'est ce qu'elle fait en étant élue aux élections provinciales avec un beau score sur Charleroi. De plus, une désignation politique est le fait du prince. Tel est le principe", explique Georges-Louis Bouchez qui ne voit "aucun problème éthique ou moral dans cette désignation".
Pourtant, à de nombreuses reprises par le passé, il n'a pas hésité à fustiger sur le réseau social X les pratiques du PS en la matière. Le 8 février 2017, le 24 avril 2018, le 24 mai 2018 ou encore le 7 septembre 2024, il dénonçait la politique "des copains". Même chose lors du congrès du MR consacré aux communales en septembre 2024. Il y annonçait la fin de "la politique des copains et des petits avantages".
"Ils voulaient un gouvernement d'ingénieurs et présentent un budget injuste et déséquilibré", le PS charge la majorité MR-Engagés au Parlement wallonÀ l'ISPPC, elle doit rembourser 6 000 euros
Ce n'est pas la première fois que la question de la carrière politique de Lucie Demaret arrive sur le devant de l'actualité. En effet, en juin 2021, en la désignant à la vice-Présidence de l'intercommunale de santé publique du Pays de Charleroi (ISPPC) – devenue depuis Humani – il créait une première polémique. Quelque temps plus tard, elle était épinglée pour avoir manqué plusieurs réunions ou y être arrivée en retard. Elle était contrainte de rembourser une somme de 6 000 euros.
En janvier 2022, Adrien Dolimont (MR), président du CPAS de la commune d'Ham-sur-Heure/Nalinnes est nommé ministre wallon du Budget pour remplacer Jean-Luc Crucke (MR à cette époque). Les règles internes du MR local indiquent alors que la conseillère communale qui est appelée à le remplacer n'est autre que Lucie Demaret. Bien que cette nomination soit légitime, son président de parti, pour éviter la polémique, annonce qu'elle ne rejoindra pas le collège communal d'Ham-sur-Heure.
En novembre 2024, les négociations pour la mise sur pied de majorités provinciales dans le Hainaut et dans le Brabant wallon traînent. Certains estiment que ces négociations avanceraient plus rapidement si Georges-Louis Bouchez ne voulait pas à tout prix désigner sa compagne comme députée provinciale. Celui-ci dément avec virulence avoir eu une telle ambition. Finalement, le MR n'obtenant qu'un siège, celui-ci est soumis au vote des élus hennuyers : une autre élue MR devient députée provinciale.
Lucie Demaret, dont la sœur Géraldine est présidente du Conseil d'administration de la Loterie Nationale et cheffe de cabinet de David Clarinval au fédéral, est originaire de la région de Charleroi. Élue Miss Hainaut et finaliste de Miss Belgique en 2010, elle est diplômée de l'ULB en Sciences politiques. Elle commence sa carrière au sein du cabinet d'Olivier Chastel (MR) lorsqu'il est ministre de la Coopération au développement. Elle enchaîne ensuite au cabinet du député provincial hennuyer, Gérald Moortgat (MR). Elle travaillera encore chez Olivier Chastel, alors ministre du Budget, avant de poursuivre sa carrière chez les ministres François Bellot (MR), Philippe Goffin (MR), chez le Secrétaire d'État Mathieu Michel (MR), puis chez Bernard Quintin (MR).
Précisons enfin que Violaine Herbaux (MR), actuelle présidente de l'ONE a appris son remplacement par la presse lorsque nos confrères du Soir ont sorti l'information sur celle qui lui succédera, lundi soir. De quoi nourrir une certaine amertume.
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