NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Écouter l’article | 4 minutes
La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Haitham al-Ghais, a affirmé que la demande mondiale de pétrole n’est pas près de faiblir, qu’elle se poursuivra encore pendant des décennies et qu’il est primordial d’investir dans le secteur.
Il en a fait la remarque lors d’un événement qui rassemblait des acteurs importants de l’industrie énergétique à Calgary, le Global Energy Show.
Il n'y a pas de pic de la demande de pétrole à l'horizon. Le fait que la demande de pétrole continue d'augmenter, atteignant de nouveaux records d'année en année, est un exemple clair de ce que j'avance, a-t-il déclaré.
Selon le secrétaire général, il est prévu que la demande augmente de 24 % d’ici 2050, et dépasse les 120 millions de barils par jour. À l’heure actuelle, la demande de pétrole se situe à 103 millions de barils par jour.
Il ne sera possible de répondre à cette demande qu'en réalisant des investissements adéquats, opportuns et nécessaires dans l'industrie pétrolière, soutient-il.
Haitham al-Ghais estime d’ailleurs que cet investissement se chiffre à 17,4 milliards $ US au cours des 25 prochaines années.
Des objectifs « irréalistes »
Pendant son discours, le secrétaire général a fait l’éloge des industries pétrolière et gazière de l’Alberta.
Il a notamment salué la capacité de la province à accroître sa production au fil des ans, de même que ses récentes améliorations technologiques et son rôle de leader en termes de captage et stockage de carbone.
Haitham al-Ghais a tout de même critiqué les objectifs de carboneutralité du Canada et des grandes entreprises pétrolières au pays, les qualifiant d’irréalistes et de fixés sur des échéanciers.

Le gouvernement de Justin Trudeau a longtemps misé sur des objectifs de carboneutralité, mais le nouveau premier ministre Mark Carney tangue plutôt vers la perspective de faire du Canada une superpuissance énergétique. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Il a plutôt fait valoir que le monde se devait de mettre l'accent sur la réduction des émissions de carbone et l’utilisation de toute forme d’énergie pour répondre à la population mondiale croissante.
Selon l'Agence internationale de l'énergie, les émissions du secteur de l'énergie ont augmenté de 0,8 % entre 2023 et 2024, alors que l'économie mondiale a progressé de plus de 3 %.
Au Canada, le gouvernement fédéral est déjà en voie de ne pas atteindre son objectif de réduction des émissions de carbone, fixé à 40 % en dessous des niveaux de 2005, d'ici à 2030.
Des temps difficiles
La conférence a eu lieu alors que le secteur pétrolier est confronté à une baisse des prix et que plusieurs entreprises ont décidé de réduire leurs investissements.
Entretemps, des pays de l’OPEP, de même que le Canada, les États-Unis et la Guyane ont augmenté leur production cette année. Le mois dernier, l’OPEP a d’ailleurs décidé d'accroître sa production à 411 000 barils par jour pour le mois de juin.
Or, la consommation mondiale de pétrole n'augmente pas comme prévu initialement en raison du ralentissement du commerce mondial.
La demande n'est pas en baisse, mais nous nous trouvons dans une période où la croissance de la demande est faible, explique Jim Burkhard, premier responsable du groupe de recherche sur le pétrole S&P Global Commodity Insight.
En fait, si l'on exclut la première année de la pandémie et la crise financière mondiale de 2008 et 2009, il semble que cette année pourrait être la plus faible année de croissance depuis 2001, ajoute-t-il.
Ces derniers jours, le prix du baril de pétrole se situe autour de 65 $ US, mais les prédictions de S&P Global indiquent que le prix du baril pourrait chuter à 40 $ US dans le courant de l’année.
Avec les informations de Kyle Bakx