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Les Sud-Coréens ont voté par anticipation en nombre vendredi pour l’élection présidentielle de mardi prochain, grâce à laquelle ils espèrent sortir enfin de la profonde crise politique ouverte par la loi martiale décrétée brièvement en décembre, qui avait sidéré le pays.
Si la date du scrutin a été fixée au 3 juin, les 44,4 millions de Sud-Coréens inscrits sur les listes électorales ont commencé à voter nombreux de façon anticipée jeudi et vendredi, y compris les deux principaux candidats.
La participation était de 34,7 % après la clôture des bureaux vendredi, dernier jour du vote anticipé, a annoncé la Commission électorale nationale (NEC). Le vote des Coréens vivant à l’étranger a atteint un record.
« Je n’ai jamais dû attendre aussi longtemps dans une file d’attente pour un vote anticipé », a déclaré à l’AFP Park Seung-hee, une électrice ayant attendu « près d’une heure », dans le district de Jongno, à Séoul.
La NEC a déployé davantage de personnels pour limiter les temps d’attente après s’être excusée des délais.
« La loi martiale a montré l’importance de choisir le bon dirigeant. Et beaucoup pensent comme moi », a ajouté la Sud-Coréenne de 38 ans.
« Les gens doivent voter avec leur tête et pas avec leur cœur », a estimé de son côté Kim Min-gyu, un habitant du district de Gangnam, âgé de 28 ans.
L’opposition favorite
Les Sud-Coréens cherchent désespérément à mettre un terme aux mois de troubles politiques qui ont suivi la loi martiale décrétée pendant quelques heures en décembre par l’ex-président Yoon Suk Yeol. Ce dernier a été destitué le 4 avril, ce qui a déclenché la tenue du scrutin.
Depuis cet épisode, la Corée du Sud a connu une série de présidents par intérim et son économie, très dépendante des exportations, a été plongée dans la tourmente par l’annonce de droits de douane punitifs par le gouvernement de Donald Trump.
Les sondages donnent pour favori le leader de l’opposition Lee Jae-myung. Cet ancien avocat de 61 ans devenu responsable du Parti démocrate (centre gauche), est crédité de 49 % des intentions de vote, selon une étude récente de l’institut Gallup.
Derrière lui, l’ancien ministre du travail Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite), ancienne formation de Yoon Suk Yeol, arrive en deuxième position avec 35 %.
Le pays de 52 millions d’habitants, devenu une démocratie en 1987, a été fortement polarisé par la crise politique.
Les analystes considèrent que la loi martiale constitue la question déterminante dans la course à la présidentielle.
La participation élevée « reflète naturellement le fort désir du public de rétablir la démocratie en Corée du Sud », a indiqué à l’AFP Selon Kang Joo-hyun, professeur de science politique à l’Université féminine Sookmyung.
« Un vote plus puissant qu’une balle »
En votant à Séoul jeudi, M. Lee a déclaré aux journalistes : « on dit qu’un vote est plus puissant qu’une balle. Une insurrection ne peut être véritablement vaincue que par la participation du peuple aux urnes ».
Son adversaire conservateur Kim Moon-soo a lui aussi choisi de voter de façon anticipée, et a déposé son bulletin dans l’urne jeudi à Incheon, ville portuaire à l’ouest de la capitale Séoul.
Après avoir voté, M. Kim a assuré que sa formation pouvait encore remporter l’élection. « Nous réduisons rapidement l’écart et, à ce rythme, je suis convaincu que nous prendrons bientôt la tête », a-t-il déclaré aux journalistes.
Le candidat conservateur s’est distingué au lendemain de la débâcle de son camp provoquée par la loi martiale en refusant de s’incliner pour s’excuser de ne pas avoir empêché la suspension du régime civil.
M. Lee, en revanche, a diffusé en direct sa course effrénée vers le Parlement et son combat aux côtés d’autres députés pour rejeter le décret instaurant la loi martiale. Il a depuis juré de « traduire en justice » les acteurs de l’insurrection s’il était élu président.
Le futur président du pays devra faire face à une crise économique qui s’aggrave, un taux de natalité parmi les plus bas au monde et la hausse du coût de la vie.
Il devra également affronter la menace d’un voisin nord-coréen imprévisible et doté de l’arme nucléaire et se positionner dans l’affrontement croissant entre les États-Unis, garant traditionnel de sa sécurité, et la Chine, son principal partenaire commercial.