Language

         

 Publicité par Adpathway

La contraception reste un “problème de femmes” : “C’est un poids au quotidien. On doit être parfaites. Si on dévie, ça donne lieu à une grossesse”

1 month_ago 3

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Combien de femmes utilisent-elles la pilule dans notre pays ? Ou le stérilet (en cuivre ou hormonal), l'anneau vaginal ou des méthodes naturelles pour éviter de tomber enceintes ? Quelle est la proportion d'hommes qui recourent à des moyens contraceptifs (préservatif, slip chauffant, vasectomie…) pour prévenir des grossesses non planifiées ?

Ne cherchez pas : il n'existe pas de chiffres récents et représentatifs sur l'utilisation des contraceptifs chez les adultes en Belgique. Comme il n'y a pas d'études, évaluées par des pairs, sur le processus de choix d'un moyen de contraception. Ni sur le rôle que les hommes seraient prêts à endosser pour partager la contraception.

Face à ces lacunes, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes a commandé une étude qualitative exploratoire* au Centre pour la démographie, la famille et la santé de l'Université d'Anvers, dont les résultats seront décortiqués lors d'une journée d'étude qui a lieu ce jeudi.

Une douzaine de groupes de discussions impliquant 80 participants (dont une vingtaine d'hommes) ont été organisés en Flandre (à Anvers), à Bruxelles et en Wallonie (à Louvain-la-Neuve, Namur et Liège). Des débats ont aussi lieu au sein d'un groupe de jeunes médecins.

La pilule du lendemain délivrée par les centres PMS dans les écoles?

Elles démarrent la pilule à un âge relativement jeune

Comment les femmes en âge de reproduction choisissent-elles un moyen de contraception ? Si d'innombrables facteurs entrent en jeu, quelques traits communs ressortent de l'étude. Ainsi, de nombreuses femmes commencent à prendre la pilule (qui est proposée quasi systématiquement par le corps médical) à un âge relativement jeune, avant même d'avoir des relations sexuelles, pour réduire des saignements importants, diminuer l'acné ou régulariser les cycles. Certaines reconnaissent avoir invoqué une de ces raisons auprès des parents alors que leur objectif inavoué était d'avoir des rapports intimes.

La pilule semble donc être la norme à un jeune âge, l'utilisation de préservatifs, jugés pas très "sexy", n'étant pas une pratique courante. Mais au fil du temps, certains désagréments ressentis amènent les femmes à envisager des méthodes alternatives. Les intéressées sont alors influencées par les témoignages d'amies ou de collègues et les messages (non vérifiés) sur les réseaux sociaux. La couverture médiatique de plus en plus importante sur les dangers de la contraception hormonale amène un nombre toujours plus grand d'utilisatrices à en douter et à l'arrêter, relève l'étude.

"L'éducation sexuelle est essentielle dans le cadre scolaire"

Sans explication ni discussion

Les expériences avec les moyens de contraception sont aussi variées que personnelles. Certaines éprouvent un sentiment de contrôle en prenant la pilule alors que d'autres paniquent à l'idée de ne pas le faire correctement ou de l'oublier. Certaines trouvent le stérilet très pratique parce qu'il leur procure une certaine tranquillité d'esprit (pas besoin d'y penser tous les jours) tandis que d'autres sont perturbées par l'idée d'avoir un objet "étranger" dans leur corps.

Autre constat : pour presque toutes les participantes, la contraception a eu un impact négatif, que ce soit sur le plan physique, mental, émotionnel et/ou financier (ce sont elles qui paient). Le fait de devoir prendre rendez-vous avec un médecin, acheter la pilule, la prendre tous les jours à la même heure, emporter sa plaquette en voyage… représente une charge mentale. Sans compter le stress ou une certaine méfiance que peut provoquer l'utilisation d'un moyen de contraception et la crainte, malgré tout, de tomber enceinte sans l'avoir souhaité. "C'est un poids au quotidien. Une charge mentale qui fait qu'on doit être parfaite parce que si on dévie, ça donne lieu à une grossesse", indique ainsi une participante.

Ce qui ressort aussi, c'est le manque d'informations complètes sur les moyens de contraception, tant dans les écoles que dans le secteur de la santé : on prescrit souvent la pilule sans beaucoup d'explications.

Le partenaire masculin vérifie… après si la femme se protège

L'étude note un autre élément frappant : il n'y a souvent aucune discussion dans le couple sur la contraception lors des rapports sexuels occasionnels. Et quand c'est le cas, le partenaire masculin vérifie… souvent après, que la femme prend un contraceptif. D'une manière générale d'ailleurs, les femmes ont l'impression que les hommes supposent qu'elles se protègent et que la société fait reposer la responsabilité de la contraception presque entièrement sur leurs épaules.

Et, même s'il y a deux partenaires sexuels, la contraception reste encore largement perçue au sein de la société comme un "problème de femmes".

Les participantes trouvaient très injuste que la responsabilité de se prémunir contre une grossesse non planifiée leur incombe totalement. Pour autant, si presque toutes seraient très heureuses de ne plus avoir à l'assumer seules, elles expriment aussi beaucoup de réserves face à la perspective de nouvelles méthodes contraceptives masculines (pilule hormonale, gel, injections…).

Difficile pour certaines femmes d'avancer 10 euros pour la pilule du lendemain

Partager la charge mais garder le contrôle

Bien qu'elles souhaitent être déchargées de l'utilisation des contraceptifs, les femmes ont du mal à lâcher le contrôle sur cette question très intimement liée à leur intégrité corporelle et à leur souveraineté individuelle. Comme ce sont elles qui risquent de tomber enceintes, elles veulent pouvoir choisir le moyen de contraception et le maîtriser elles-mêmes. Elles redoutent que les hommes ne prennent pas assez au sérieux la responsabilité de l'utilisation de la contraception pour éviter une grossesse non planifiée.

"C'est pas encore nous qui allons avoir la charge mentale de vérifier que ça fonctionne ? interroge l'une d'elles. Parce que les conséquences, c'est dans notre corps qu'elles arrivent. […] Et donc c'est notre corps qui va assumer la grossesse […] ou que va se passer l'intervention, si jamais on avorte. Et donc cette charge mentale, elle n'est pas juste sur le fait de ne pas oublier. C'est aussi d'être dans l'anticipation de ce qui pourrait arriver."

*La contraception en Belgique – Étude qualitative sur l'utilisation et l'impact de la contraception féminine et masculine et la confiance à leur égard en Belgique.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway