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La communauté sud-soudanaise en C.-B. attristée par le décès de ses jeunes

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En ce 9 juillet, le Soudan du Sud fête ses 14 ans d’indépendance. Des Sud-Soudanais qui vivent en Colombie-Britannique disent que des jeunes de la communauté rencontrent des défis, et aimeraient qu'ils puissent bénéficier de davantage de ressources, notamment en santé mentale.

Nous avons perdu des jeunes en raison de problèmes de santé mentale, de dépendance et d’alcoolisme, raconte Lovery Amadeo Badal, président de l’Association des jeunes Sud-Soudanais de la Colombie-Britannique.

M. Badal estime qu'en raison d’un manque d’éducation, ces problèmes ne sont pas abordés dans la communauté, autant par les parents que les jeunes Sud-Soudanais.

Au lieu de dire “j’ai besoin d’aide, quelque chose ne va pas avec mon enfant, quelles ressources sont disponibles?’’, il y a du déni, explique-t-il, notamment chez les parents.

Certains jeunes mettent fin à leur vie, ou meurent en raison de surdoses, alors que d’autres disparaissent sans qu’on en connaisse vraiment les causes. C'est le cas de Joseph Maku, un habitant de Surrey, âgé 18 ans, qui a disparu en octobre et dont le décès a été confirmé le 29 novembre dernier.

Le service de police de Surrey a ouvert une enquête en novembre et l’a clôturée en décembre, après que son corps a été localisé. De son côté, le coroner de la Colombie-Britannique a aussi ouvert une enquête et l’a complétée en avril 2025.

Les détails concernant la mort de Joseph Maku se trouvent dans un rapport du coroner que Radio-Canada n’a pas pu obtenir avant la publication de cet article.

Affiche où il est écrit « personne disparue » avec une photo de Joseph Maku au centre. L'affiche est portée par une femme habillée d'un manteau et entourée d'autres personnes portant eux aussi une copie de l'affiche.

Joseph Maku a disparu en octobre dernier et son corps a été retrouvé en novembre. Le jeune de 18 ans était un étudiant en kinésiologie à l'Université de la Colombie-Britannique et un joueur de basketball. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Antonin Sturlese

Lorsque des incidents comme ceux-ci arrivent, nous nous rassemblons, nous consolons la famille [concernée], décrit Charles Baraba, ancien coordonnateur du Projet de construction d'une communauté sud-soudanaise à l’organisme MOSAIC BC.

Mais en tant que communauté, ça nous hante beaucoup, nos enfants meurent à un jeune âge, déplore-t-il.

M. Baraba mentionne aussi le cas de Mayeriko Chuba Pione, mort pendant qu’il était traité dans un hôpital du centre-ville de Vancouver, cet hiver.

Son père, Charles Pioneson, affirme être reconnaissant de l’appui de la communauté : Certains ont donné de l’assistance financière et d’autres ont tenu des moments de prière à Surrey. On ne peut pas négliger [les personnes] qui viennent nous apporter leur soutien, dit-il.

Davantage de ressources

Charles Baraba donne aussi l’exemple d’une voisine, une mère dont les enfants étaient amis avec les siens. Entre 2021 et 2023, elle a perdu ses deux garçons [en un an et demi], en raison de surdoses, indique-t-il. Ils avaient 20 ans et 25 ans, raconte M. Baraba.

Nous perdons des jeunes chaque année, affirme-t-il.

Par ailleurs, en 2020, il y a eu le suicide de Samwel Uko, qui est allé à l'hôpital à deux reprises pour recevoir de l’aide, mais n'en a pas reçue. Ce jeune d’Abbotsford a mis fin à ses jours à l’âge 20 ans, alors qu’il était en visite chez sa tante en Saskatchewan.

MM. Badal et Baraba pensent qu’il faut plus de ressources pour aider les parents sud-soudanais et leurs enfants à reconnaître les problèmes de santé mentale.

La culture ici est totalement différente de celle que nous avons [dans notre pays d’origine], explique M. Badal. Alors qu’au Soudan du Sud, il y a presque un village autour de chacun pour l’aider [...] ici, on est comme isolé et on essaie d’y voir clair.

Célébrer sa communauté malgré tout

Cette semaine, Lovery Amadeo Badal prépare les célébrations de la journée de l’indépendance du Soudan du Sud, qui auront lieu ce samedi 12 juillet au parc Bear Creek, à Surrey.

Le président de l’Association des jeunes du Soudan du Sud estime que l'événement sera l’occasion pour les membres de la communauté et les intéressées de voir notre culture, nos danses.

Il veut aussi que ce soit une occasion de nourrir un sentiment de fierté chez les jeunes, avec une cérémonie pour féliciter les plus récents diplômés du secondaire et de l'université.

L’autre moitié de l’événement sera consacrée au 14e anniversaire du Soudan du Sud.

Notre pays traverse beaucoup, mais c’est une occasion pour nous de nous manifester et d’être unis.

Des femmes avec des ballots sur la tête marchent à côté de trois jeunes enfants

Parmi les plus de deux millions de personnes qui ont quitté le Soudan du Sud, plusieurs se sont réfugiés dans des pays voisins, comme l’Ouganda. (Photo d'archives)

Photo : Reuters / James Akena

De 2013 à 2018, le plus jeune pays au monde a connu une guerre civile causée par des conflits ethniques et politiques (nouvelle fenêtre).

Depuis ce printemps (nouvelle fenêtre), les tensions entre groupes armés au Soudan du Sud, surtout dans le nord-est et le centre, provoquent le déplacement de milliers de personnes et augmentent l’insécurité au pays.

En tant que jeunes du Soudan du Sud, nous gardons espoir que notre pays sera [un jour] en meilleur état, dit M. Badal.

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