Des membres de la communauté sikhe ont tenu une assemblée publique dimanche pour discuter de la sécurité publique, à la suite de la mort d’un homme de Brampton, abattu par balles à Mississauga quelques jours plus tôt.

Le meurtre de Harjeet Dhadda, 51 ans, suscite des inquiétudes concernant la violence dans la communauté.

La police régionale de Peel indique que M. Dhadda a été atteint par plusieurs balles dans un stationnement près de l’allée Tranmere et de la voie Telford, à proximité de l’aéroport Pearson, mercredi, peu avant midi. Il est décédé à l’hôpital plus tard dans la journée.

Gurlin Dhadda, sa fille, a demandé justice pour son père lors d'une assemblée publique.

Elle estime que l’augmentation de la violence, y compris celle par armes à feu, ainsi que la montée de la criminalité inquiètent la communauté.

Nous sommes ici pour poser la question : qui est responsable? Pourquoi rien n’est-il fait ?, a-t-elle demandé.

Mon père, Harjeet Singh Dhadda, était un homme honnête. Il travaillait dur chaque jour et respectait la loi depuis 27 ans. Il n’était pas seulement un père aimant, mais aussi un pilier de cette communauté.

Mme Dhadda a précisé que son père avait mis en place des collectes de nourriture pendant la pandémie de COVID-19 pour offrir des repas gratuits aux personnes dans le besoin et qu’il avait aidé de nombreuses personnes à démarrer leur entreprise de camionnage.

Gurlin Dhadda, la fille de Harjeet Dhadda, s'est adressée à des membres de la communauté sikhe dans un gurdwara de la banlieue de Toronto.

Photo : Radio-Canada / James Spalding/CBC

C’était le genre d’homme qu’il était, toujours prêt à donner, toujours au service des autres, a-t-elle dit. Il ne méritait pas cela. Aucune famille ne mérite la douleur que nous endurons.

Elle a ajouté que la communauté devait exiger de meilleures lois et une meilleure protection pour assurer la sécurité au Canada.

Des menaces fin 2023

En entrevue, Gurlin Dhadda a révélé que son père avait reçu un appel le 10 décembre 2023, au cours duquel l’interlocuteur exigeait 500 000 $ et menaçait de le tuer s’il ne versait pas la somme. La menace a été signalée à la police. Une protection a été assurée pendant une semaine, puis des patrouilles ont eu lieu autour de son bureau et de son domicile, mais cela s’est ensuite arrêté.

La police de Peel n’a pas confirmé avoir reçu des signalements de menaces à l’encontre de M. Dhadda. Elle a indiqué croire que la fusillade était ciblée, depuis une voiture volée, mais aucune arrestation n’a été annoncée et aucun suspect n'a été mentionné.

Harjeet Dhadda, 51 ans, a été tué par balles cette semaine, selon les policiers.

Photo : offerte par la famille de la victime

Le chef de la police de Peel, Nishan Duraiappah, a par ailleurs déclaré que la police avait observé une tendance inquiétante à la fin de 2023, selon laquelle des propriétaires d’entreprise faisaient l’objet de tentatives d’extorsion pour des sommes importantes sous la menace de violence. Beaucoup de ces victimes sont issues de la communauté sud-asiatique.

Présent à la réunion, Amarjeet Gill, député conservateur de Brampton-Ouest, estime que la criminalité était un problème majeur dans la région de Peel et que les citoyens respectueux de la loi étaient frustrés par des taux de criminalité qu’il a qualifiés d’inacceptables.

Tout le monde a peur, que ce soit pour les vols de voitures, les cambriolages ou les appels d’extorsion, a-t-il dit. Ce ne sont pas des choses que nous voulons avoir dans notre société.

Avec les informations de Muriel Draaisma, de CBC