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Un nouveau coup dur vient ternir l’image immaculée de la transition électrique des transports. Alors que les gouvernements du Canada, du Québec et de la Colombie-Britannique font tout pour bannir les voitures à essence d’ici 2035, les infrastructures de transport maritime tirent la sonnette d’alarme. Dans un article publié par le Western Standard, le journaliste Jarryd Jäger rapporte que BC Ferries a désormais interdit l’embarquement de certains véhicules électriques sur ses traversiers, notamment ceux qui présentent des dommages à leur batterie ou à leurs systèmes électriques. L’interdiction touche également les véhicules inopérants, y compris ceux remorqués. Même la recharge de véhicules électriques est désormais prohibée à bord des navires et dans les terminaux de la société d’État.
Selon un communiqué transmis à Chek News, cette nouvelle politique répond à un impératif de sécurité : « Les batteries lithium-ion sont largement utilisées, mais lorsqu’elles sont endommagées ou manipulées de façon inadéquate, elles peuvent représenter un risque grave d’incendie. » Ces craintes ne relèvent pas de la simple précaution. Plusieurs incidents survenus à l’international viennent appuyer la décision.
Des traversiers aux cargos : une menace en mer
En effet, comme le rapporte USA Today dans un article signé par James Powel, le cargo Morning Midas, transportant environ 3 000 voitures dont 800 véhicules électriques, a été entièrement abandonné par son équipage après un incendie incontrôlable dans les eaux de l’Alaska. Le feu, qui a pris naissance sur le pont contenant les véhicules électriques, a obligé les 22 membres d’équipage à quitter le navire, qui a continué de brûler à la dérive.
Cet accident n’est pas isolé. En 2022, un autre navire transportant 4 000 véhicules de luxe, dont des Porsche et des Bentley, a coulé près des Açores après deux semaines d’incendie. Et plus récemment encore, un navire en route vers Singapour a été ravagé par un feu causé, là aussi, par des voitures électriques à bord, causant un décès et des blessures. Les assureurs maritimes tirent la sonnette d’alarme : selon le rapport 2025 de l’assureur Allianz Commercial, les incendies de navires — notamment les porte-voitures — ont atteint un sommet en dix ans.
Les incendies liés aux batteries de véhicules électriques sont particulièrement problématiques, car ils produisent une chaleur intense difficile à maîtriser et peuvent se rallumer spontanément plusieurs jours après avoir été éteints. Cette dynamique rend leur transport maritime hautement risqué, en particulier dans les environnements isolés comme l’Arctique ou les eaux peu fréquentées de la côte Ouest canadienne.
Entre sécurité maritime et dépendance électrique
Le cas soulevé par le Western Standard illustre une contradiction croissante dans les politiques de décarbonation : les gouvernements poussent de manière agressive l’électrification du parc automobile, sans considérer adéquatement les limites physiques, logistiques et de sécurité de cette transition. La Colombie-Britannique vise toujours l’interdiction complète des véhicules à essence d’ici 2035, mais se retrouve maintenant avec des ferries qui ne peuvent pas transporter certains modèles électriques en toute sécurité. Le cas de Kirsty Smythe, résidente de Salt Spring Island, est emblématique : elle doit maintenant faire transporter sa voiture hors d’usage à Victoria par barge privée, ce qui pourrait lui coûter jusqu’à 1 500 dollars.
Ces problèmes logistiques vont bien au-delà de la Colombie-Britannique. Ils posent des questions cruciales pour le Québec, dont le territoire immense et peu densément peuplé hors des grands centres pose déjà d’importants défis en matière de transport et d’infrastructure.
Gaspésie, Bas-du-Fleuve, Côte-Nord : l’illusion de la transition verte
En Gaspésie, sur la Côte-Nord ou au Bas-Saint-Laurent, les longs déplacements, le climat rigoureux et l’absence de réseau de recharge rapide suffisant rendent l’électrification du transport personnel et commercial hautement problématique. Ces régions dépendent largement du transport maritime pour le ravitaillement, les soins de santé spécialisés ou l’accès aux grands centres. Or, si les véhicules électriques s’avèrent inopérants ou endommagés dans ces zones reculées, leur transport devient une tâche quasi impossible — d’autant plus que les bateaux, traversiers ou cargos, commencent à les refuser.
Même pour les véhicules fonctionnels, les limites sont là : la perte rapide d’autonomie en hiver, l’absence de garages spécialisés, la durée de recharge excessive pour un usage quotidien rural ou forestier, et maintenant l’interdiction de transport par bateau en cas de pépin. En cas d’urgence ou de bris, un habitant de Blanc-Sablon ou de Matane n’aura peut-être aucune solution de rechange viable.
Le Québec, comme la Colombie-Britannique, s’est engagé à interdire la vente de véhicules à essence d’ici 2035, sans pour autant garantir l’existence d’un réseau électrique robuste et adapté à l’ensemble de son territoire. La crise des traversiers et les incendies de cargos montrent que l’électrification ne peut être pensée uniquement pour les centres urbains et les autoroutes. La réalité du Québec profond, isolé, nordique ou maritime, exige une adaptation — voire un ralentissement — de cette course technocratique à la voiture électrique.
Conclusion : la prudence avant le dogme
Le cas de Morning Midas et la décision de BC Ferries montrent que la transition énergétique actuelle, menée au nom de la lutte climatique, doit être revue avec davantage de réalisme. Les véhicules électriques ne sont pas exempts de risques — ils en posent même de nouveaux, notamment en matière de sécurité incendie et de logistique maritime. Plutôt que d’imposer une électrification uniforme et aveugle, les gouvernements doivent envisager des solutions hybrides, locales et adaptées au territoire : le maintien d’un parc thermique minimal, l’exploration de carburants alternatifs, ou encore l’innovation dans des batteries moins inflammables.
Car à vouloir sauver la planète en remplaçant toutes les voitures à essence par des véhicules à batterie, on risque de perdre la souveraineté logistique de nos régions les plus vulnérables — et de créer de nouvelles dépendances tout aussi périlleuses.