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La Belgique sous la menace masculiniste ?

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Ce mardi 1er juillet, Timoty G. un lycéen français de 18 ans, a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes. Il est soupçonné d'avoir préparé une attaque au couteau contre plusieurs femmes de son établissement. Un attentat déjoué, devenu l'un des symboles de la montée de l'idéologie incel en France (contraction de involuntary celibate, "célibataire involontaire" en français), mouvance masculiniste de laquelle le suspect se revendique.

Les masculinistes, du sexisme ordinaire à la haine des femmes

Une idéologie qui, comme d'autres, gagne du terrain depuis plusieurs années. D'après le dernier rapport du haut conseil à l'égalité des chances français, paru en janvier 2025, près de la moitié des hommes trouvent qu'il est difficile d'être un homme dans la société actuelle. Chez les 25-35, 13 % trouvent qu'il est difficile d'être un homme mais facile d'être une femme. De même, les stéréotypes de genres persistent encore aujourd'hui. 47 % des hommes de moins de 35 ans pensent que pour être respectés ils doivent faire du sport. 37 % d'entre eux pensent qu'ils doivent savoir se battre.

Et en Belgique ? Chez nous, la situation est beaucoup plus floue, du moins côté francophone. "Nous ne disposons pas de chiffres, donc la présence et l'évolution des mouvements masculinistes est très difficile à établir", explique Renaud Maes, sociologue à l'UMons et à l'UCLouvain. "Ce qu'on peut se dire c'est qu'il n'y a pas de raison que la Belgique soit miraculeusement épargnée par ce type de contenus. On sait qu'il y a une montée importante du masculinisme dans d'autres pays donc il est très probable qu'en Belgique ça soit aussi le cas", détaille le sociologue. Mais il reste prudent : "Je ne pense pas qu'en Belgique francophone il y ait en ce moment une souscription massive à ces idées. Cela peut évoluer mais, selon moi, nous n'en sommes pas à un stade où il faut absolument paniquer."

Les masculinistes, du sexisme ordinaire à la haine des femmes

Une menace dans le viseur de l'Ocam

Malgré tout, certaines mouvances masculinistes particulièrement radicales comme les incels sont bel et bien présentes sur notre territoire. "Le phénomène reste peu visible mais nécessite une vigilance accrue", précise l'Ocam. "Les signaux observés ne reflètent qu'une fraction de la réalité plus diffuse et difficile à cerner".

D'après la base de données commune terrorisme, extrémisme et processus de radicalisation (T.E.R.) de l'Ocam, deux individus ressortent comme identifiés à l'idéologie incel, sur un total de 562 personnes. "D'autres idéologies aux influences toxiques et misogynes existent, notamment au sein de l'extrémisme de droite ou dans d'autres mouvances mêlant nihilisme, satanisme et extrémisme violent", conclut l'organisme.

Comment ces quatre masculinistes ont developpé leur haine sur internet

Un réel danger pour certains. "On voit une tentative d'attentat en France, des attaques ou des féminicides ailleurs dans le monde donc il y a un danger dans la vraie vie, pas seulement sur internet", explique Margot Foubert, chargée de mission à la fédération militante de centres de planning familial solidaires, Sofelia. "Je ne veux pas être alarmiste mais la vie des femmes est en danger, il y a une crainte de voir ce type d'attentat se produire en Belgique", avertit-elle.

Internet, berceau du masculinisme

C'est désormais bien connu, les contenus masculinistes sont partout sur les réseaux sociaux. Instagram et TikTok regorgent d'influenceurs qui propagent et glorifient ces discours, parfois extrêmes. "En Belgique francophone, il n'y a pas figure claire du masculinisme qui se démarque", explique Renaud Maes. Mais cela ne veut pas dire que les francophones échappent à ces contenus.

"Les Belges sont de grands consommateurs de contenus francophones au sens large, donc les figures du masculinisme en France ont aussi du succès au-delà des frontières", explique Margot Foubert. "Lorsque l'on s'intéresse à cette problématique on remarque à quel point il est facile d'avoir accès à ce type de contenus et à point les algorithmes des réseaux sociaux les favorisent", constate-t-elle.

Pour Renaud Maes, cela ne signifie cependant pas que les jeunes adhèrent aux contenus auxquels ils sont confrontés : "Je remarque que certains jeunes consomment du contenu masculiniste très fréquemment mais dans le même temps se déclarent pro féministes". Une certaine ambivalence d'après ce sociologue. Il constate aussi que les masculinistes les plus radicaux ne sont pas nécessairement les jeunes, "par exemple les incels, qui sont souvent très durs, on remarque que ce sont plutôt des cinquantenaires", explique Renaud Maes.

Un attentat a été déjoué en France : un jeune de 18 ans muni de deux couteaux a été mis en examen et écroué

Banalisation des discours masculinistes

Autre constat, en Belgique comme dans d'autres pays, les références masculinistes sont de plus en plus présentes dans la sphère publique, notamment dans les discours politiques. "Par exemple le fait de lier la virilité au fait de consommer de la viande rouge ou d'aimer des courses de voitures, ce sont des éléments qu'on retrouve dans le discours de certains représentants politiques et qui ont été popularisés par des influenceurs masculinistes", explique Renaud Maes. "Il y a une série d'éléments autour de la nouvelle virilité et de la réaffirmation virile qui entrent progressivement dans le langage commun."

Dès lors, quelles solutions envisager pour endiguer la progression de ces mouvements ? Pour Renaud Maes, il est important d'objectiver le phénomène avant de tirer des conclusions. "On en est encore aux balbutiements, explique le sociologue. Cela devrait nous permettre de douter de cette propagation massive des idées masculinistes chez les jeunes qui semble être une évidence alors que les données des pays étrangers montrent des phénomènes qui sont beaucoup plus ambivalents. Il y a une critique de ces contenus qui existe chez les jeunes."

De manière générale, les spécialistes s'accordent à dire que la sensibilisation et l'éducation aux médias restent des outils indispensables pour lutter contre la montée du masculinisme. "L'Evras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle – NdlR) permet de former les jeunes et les moins jeunes à ces thématiques, mais aussi aux violences, au sexisme, au harcèlement en ligne", conclut Margot Foubert.

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