Après sept déménagements en peu de temps dans des espaces qui étaient trop petits et ne lui permettait pas de répondre aux besoins grandissants, la Banque alimentaire du Grand Vancouver va finalement devenir propriétaire d’un bâtiment à la fin de l'été.

En tant que locataires, nous courions toujours le risque de devoir déménager, ce qui engendre des coûts importants dans un marché locatif de plus en plus cher, explique Mathilde Bijon, adjointe à la direction à la Banque alimentaire du Grand Vancouver.

Être propriétaire de notre immeuble actuel nous garantit un emplacement stable et accessible, malgré la hausse des prix de l'immobilier, et cela permet d'économiser 150 000 $ en impôts fonciers.

Après avoir longuement cherché un espace commercial qui correspondrait à ses besoins, la Banque alimentaire a jeté son dévolu sur un bâtiment situé au 3454 Lougheed highway, à Vancouver. La Banque alimentaire est pour le moment locataire des locaux, mais elle en sera bientôt propriétaire.

L’emplacement lui permet de faire ses distributions aux agences et aux clients sous un même toit plutôt que dans deux endroits, comme c’était le cas par le passé.

Le bâtiment permanent de la Banque alimentaire de Vancouver est situé au 3454 Lougheed highway, à Vancouver, près de la station de SkyTrain Rupert.

Photo : Radio-Canada / Dominique Lévesque

On a trouvé un entrepôt ici à Vancouver qui est très près des transports publics, c'est à 400 m de la station de SkyTrain et il y a aussi des autobus qui viennent souvent ici, raconte Mathilde Bijon.

La Banque alimentaire du Grand Vancouver dessert plus de 15 000 clients et plus de 150 organismes.

Photo : Radio-Canada / Dominique Lévesque

Un avantage de cet entrepôt, c'est le réfrigérateur. Il y a un très grand réfrigérateur et comme notre priorité est la nourriture fraîche et nutritive, on a besoin de plein d'espaces où on peut congeler la nourriture.

La Banque alimentaire du Grand Vancouver a 75 employés.

Photo : Fourni par Wiseblood

Le bâtiment de Vancouver dispose de plus de 538 m³ de réfrigération et de plus de 198 m³ de congélation, ce qui permet un entreposage adéquat des aliments frais que les clients reçoivent chaque semaine.

Pour pouvoir acheter l'immeuble, l'organisme a lancé une campagne de financement et dit avoir maintenant amassé 80 % des fonds nécessaires grâce à la générosité du public. La collecte de fonds est toujours en cours pour récolter les 3 millions $ qui manquent et atteindre ainsi l'objectif de 15 millions $ récoltés.

Des espaces assez grands pour rêver

Un bâtiment permanent va permettre à l'organisme d'avoir de la stabilité et de pouvoir planifier et élargir son offre de services plutôt que de toujours être à la recherche d'espaces à louer et de déménager.

Le programme Fresh Start offre des services aux bénéficiaires de la Banque alimentaire qui sont à la recherche d'un emploi, et à ceux nécessitant des soins de santé mentale.

Photo : Fourni par Wiseblood

L'espace de 1486 m², 5 fois plus grand qu'avant, permet à la Banque alimentaire d'héberger des organismes sociaux dans ses bureaux du 2^e étage.

Depuis janvier 2025, WorkBC, l'Association canadienne pour la santé mentale et l'Immigrant Services Society of BC offrent maintenant des services sur place aux clients.

La Banque alimentaire du Grand Vancouver a aidé 15 000 familles et individus en 2024. (Photo d'archives)

Photo : Fourni par Wiseblood

Quand on sait pourquoi ils sont ici, on peut leur offrir des options, explique Alain Gauvin, associé à la distribution pour la Banque alimentaire.

On a des organismes qui aident les nouveaux arrivants à apprendre l'anglais, à se trouver une carte d'assurance sociale. On a aussi beaucoup de gens qui sont ici malheureusement à cause de pertes d'emploi. On a donc des partenaires qui aident nos clients à se trouver un emploi. Ce qui me touche le plus, moi personnellement, c'est qu'on a aussi des gens pour aider nos clients qui ont des problèmes de santé mentale.

La Banque alimentaire du Grand Vancouver souhaite ainsi aller plus loin que la distribution de nourriture. Elle entend aider ses clients à sortir de la pauvreté afin, qu'éventuellement, ils n’aient plus besoin de ses services.

On adore nos clients, mais on aimerait tellement qu'ils soient indépendants, qu'ils soient capables enfin de voler de leurs propres ailes et d'avoir un nouveau départ dans la vie.