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La baisse du nombre de touristes américains inquiète l’industrie touristique autochtone

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Les acteurs du tourisme autochtone au Canada s’inquiètent pour leur avenir devant la chute de fréquentation des touristes américains sur fond de tensions commerciales entre les États-Unis et le Canada.

Le tourisme autochtone a fait un bond ces dernières années, beaucoup de personnes étant à la recherche d’expériences originales et cherchant à en apprendre davantage sur la culture des Premières Nations.

Selon le dernier rapport du Conference Board du Canada, ce secteur touristique a généré 3,7 milliards de dollars de revenus en 2023, contribuant pour 1,6 milliard à la croissance du produit intérieur brut du Canada.

Toutefois, les personnes travaillant dans ce secteur affirment que des centaines d’emplois et plusieurs millions de dollars sont directement menacés.

Dean Werk, un propriétaire métis de Great River Fishing Adventures, dont l’activité est basée sur le fleuve Fraser en Colombie-Britannique, explique que son entreprise a déjà perdu près de 250 000 $ cette saison depuis le début de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.

C’est un retour en arrière catastrophique. C’est tragique, et cela touche de plein fouet l’industrie du tourisme autochtone au Canada, affirme-t-il.

Quatre personnes debout dans le fleuve Fraser montrent un immense poisson.

Des voyagistes offrent des activités en lien avec la culture des Premières Nations.

Photo : Dean Werk/Great River Fishing Adventures

Un marché indispensable

Il n’est pas le seul.

Près de 70 % des organisations touristiques autochtones signalent une baisse du nombre de réservations de clients américains, selon un sondage de l'Association touristique autochtone du Canada (ATAC) auprès de 100 entreprises.

Selon son PDG, Keith Henry, la clientèle américaine représente environ 35 % du chiffre d'affaires des voyagistes autochtones.

Des centaines d’emplois, voire des milliers, sont en danger, si le déclin continue à mesure que la saison avance, explique Keith Henry. Il estime que l’industrie pourrait voir ses revenus baisser de 500 millions de dollars durant l’été.

Nous avons construit ce secteur du tourisme autochtone en concentrant nos efforts sur le marché américain pendant des années, ajoute-t-il, les Américains étant les plus nombreux parmi les touristes étrangers.

Talaysay Campo, une des propriétaires de Talaysay Tours qui propose des excursions et d’autres activités à travers la Colombie-Britannique, affirme que plusieurs compagnies américaines ont annulé leurs réservations cet été, ce qui représente plus de 1000 participants.

Cela fait 21 ans que nous tissons des liens. Les voir s’étioler me rend triste, dit-elle en soupirant. Son entreprise réalisait le tiers de ses ventes et de ses revenus grâce à des clients américains.

Cette proportion est de 12 % cette année.

Une femme autochtone à l'orée d'une forêt.

Talasay Campo, copropriétaire d'une organisation offrant du tourisme autochtone, a noté une nette baisse des réservations de clients américains.

Photo : Radio-Canada / Yasmine Ghania

Ottawa surveille la situation

Dans un communiqué envoyé à CBC/Radio-Canada, le gouvernement fédéral dit comprendre que l’évolution dynamique des relations entre le Canada et les États-Unis a un impact direct, et variable, sur le secteur du tourisme à travers le pays, incluant les opérateurs autochtones.

Le document assure que le gouvernement surveille le développement de ce secteur important et reste engagé auprès de tous ses partenaires, dont les Autochtones, dans le tourisme

Ottawa ajoute que le nombre de touristes américains a augmenté au Canada au cours du premier trimestre 2025, comparativement à 2024, ajoutant avoir noté une embellie des réservations en provenance de pays comme la France, le Mexique et le Royaume-Uni.

Le gouvernement fédéral dit aussi qu'il a investi 20 millions de dollars pour appuyer le tourisme, qu'il a alloué 15 % de ces fonds à quelques 330 entreprises dirigées par des autochtones.

Une exception

Tandis que beaucoup de voyagistes issus des Premières Nations sont en difficulté, un petit écocentre de villégiature de Colombie-Britannique s'en sort plutôt bien.

Au Klahoose Wilderness Resort, appartenant à la Première Nation Klahoose et situé dans le détroit de Desolation, la fréquentation de la clientèle canadienne a augmenté de 40 % par rapport à l’année dernière.

Un homme, Chris Tait, devant un paysage marécageux à l'orée d'une forêt.

Chris Tait, de l'écocentre de Klahoose Wilderness, dit que la fréquentation des touristes américains a augmenté.

Photo : Radio-Canada / Mike Zimmer

Je pense que, avec tout ce qui se passe à travers le monde, beaucoup de gens recherchent une destination proche de chez eux, explique Chris Tait, gestionnaire du tourisme de la villégiature.

Le Klahoose Wilderness Resort n’a pas constaté de hausse des annulations; au contraire, sa clientèle américaine a augmenté de 15 à 20 %.

Cependant, le PDG de l’ATAC, Keith Henry, n’est pas certain que l’augmentation du tourisme à l'intérieur du pays compensera la baisse globale du nombre de touristes américains. Il explique que Canadiens et Américains n’ont pas le même pouvoir d’achat, et que l’industrie essaie de séduire d’autres clients sur le marché international.

Notre base exige que nous soyons attractifs pour les touristes américains. Nous ne laisserons pas tomber ce marché, conclut-il.

Avec les informations de Yasmin Ghania

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