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L’UPAC avait alerté la VG sur SAAQclic en 2023

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Le dossier SAAQclic revient à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) comme un boomerang. Incapable de prouver des fautes criminelles après le lancement chaotique de la plateforme numérique en 2023, le corps policier avait remis le dossier à la vérificatrice générale (VG) du Québec… dont le rapport déposé en février dernier a finalement permis à l’UPAC de lancer une nouvelle enquête.

Le dossier du virage numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) intéresse l’UPAC depuis la réception d’une plainte en 2023, a confirmé en entrevue au Devoir son nouveau grand patron, Vincent Richer.

Or, à l’époque, le corps policier n’est pas parvenu à documenter des malversations d’ordre criminel. Résultat : « On a transmis l’information à la VG pour dire “nous, on constate qu’on n’a pas assez d’éléments pour aller au criminel, mais on voit qu’il pourrait y avoir certains problèmes avec la gestion des contrats” », a relaté vendredi le nouveau commissaire à la lutte contre la corruption. « Vous connaissez la suite de l’histoire », a ajouté M. Richer.

La suite, c’est que la VG a déposé en février un rapport dévastateur faisant état d’informations cachées et d’importantes hausses de coûts pour SAAQclic. Dans celui-ci, l’UPAC a repéré « des éléments qui nous permettent d’aller plus loin », a résumé le commissaire Richer.

Quiconque est soupçonné de malversations criminelles n’est pas obligée de parler à des enquêteurs, a-t-il rappelé. Mais devant la VG, les langues peuvent se délier. L’UPAC a aussi un regard plus précis sur une situation. « Je ne peux pas commencer à dire : “Hé ! il y a une faute, donc je vais aller voir la personne à côté” », a illustré M. Richer. La VG peut, en revanche, regarder de manière plus large le fonctionnement d’une organisation.

De la pression, mais pas trop

Issu du Service de police de la Ville de Montréal, où il a travaillé pendant 32 ans, Vincent Richer est devenu le 4 juin le troisième commissaire à la lutte contre la corruption. Son prédécesseur, Frédérick Gaudreau, est désormais sous-ministre à la Sécurité publique. Au jour un, M. Richer a pris connaissance de l’enquête sur SAAQclic, un « dossier important » qui mobilise une partie des 200 employés de l’UPAC — dans une proportion qu’il n’a pas souhaité préciser. « Il y a les ressources nécessaires pour mener à bien cette enquête-là », a-t-il attesté.

Autrement, « je ne peux pas vous donner de timeline : j’en ai aucune idée », a-t-il dit, en plaidant tout de même pour un aboutissement de l’enquête dans « des délais raisonnables ».

De dire qu’on va éliminer la corruption au Québec, c’est utopique de penser ça.

— Vincent Richer

Pas question, cependant, de mettre de la pression aux enquêteurs, qui passent au peigne fin une série de documents, surtout depuis que l’UPAC a perquisitionné les bureaux de la SAAQ le 18 juin. « J’aime mieux que ça prenne plus de temps, mais qu’on ait des conclusions bien étoffées. Je ne ressens pas de pression externe à ce moment-ci. Je suis capable de m’en mettre tout seul », a lancé M. Richer.

Les équipes de l’UPAC suivent de près les travaux de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur les ratages à la SAAQ. Lors de ceux-ci, un ancien gestionnaire a notamment admis candidement avoir manipulé un appel d’offres pour favoriser un soumissionnaire. « Il y a beaucoup de travail à faire encore au niveau de l’éducation de toutes les personnes qui ont des charges publiques », a reconnu M. Richer, sans toutefois commenter ce cas précis.

L’UPAC a pour mission de faire de la prévention, mais selon M. Richer, il demeure impossible d’affirmer que le Québec ne revivra pas un épisode semblable à celui de SAAQclic. « Je ne pense pas qu’on est à ce point-là », a dit le commissaire, dont les équipes ont mené des activités de prévention auprès de 5300 participants en 2023-2024.

Photo: Adil Boukind Le Devoir

Il y aura toujours des personnes mal informées. Et « il y en a d’autres pour qui c’est de la malversation, qui vont consciemment contourner le système », a souligné M. Richer. « De dire qu’on va éliminer la corruption au Québec, c’est utopique de penser ça. Mais de mieux éduquer le monde, ça va aider pour que les gens ne se mettent pas dans l’embarras de façon nonchalante ou naïve. Ça, on a une bonne prise là-dessus. »

La nomination de Vincent Richer résulte d’un vote unanime de l’Assemblée nationale. La durée de son mandat est de sept ans.

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