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L’union fait la force sur les plaines avec Salebarbes et les amis

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Avec Menoncle Jason en lever de rideau, les Hay Babies, puis la tête d’affiche Salebarbes et leur invité de marque Zachary Richard, ce fut un peu le 15 août en avance sur les plaines d’Abraham lundi soir, lors de la plus acadienne des grandes soirées de l’histoire du Festival d’été de Québec. Une soirée rassembleuse, malgré les averses, a tenu à souligner Jean-François Breau, tout près du fleuve où « l’eau douce rencontre l’eau salée, comme nous ce soir venus de partout au Québec et de l’Acadie ».

Prenant le relais du chanteur country de Memramcook (sud-est de Moncton) Menoncle Jason à 20 h, les Hay Babies sont arrivées sur scène dans leurs oripeaux spécialement cousus par la musicienne Julie Aubé, costumière officielle du trio : des chaps à franges aux couleurs bleu-blanc-rouge-jaune du drapeau acadien, enfilés par-dessus leurs maillots rouges. Sur la camisole de Katrine Noël, on lisait « L’union fait la force », devise officielle de l’Acadie depuis 1884.

Dans la foule, casquettes, bonnets, drapeaux à l’image du tricolore étoilé. À l’évidence, déjà, cette carte blanche offerte à Salebarbes allait être plus grande, plus importante qu’eux, une sorte de fête nationale, de 15 août, sur la plus grande scène extérieure du Québec. Les Hay Babies ont saisi la symbolique du moment, balançant une dizaine de chansons rock-country tirées de leur plus récent album, Tintamarre, paru l’automne dernier.

Elles chantaient pour leur plus imposant auditoire en carrière — cela dit sous toutes réserves, les filles ayant été invitées l’an dernier au festival d’ouverture du Congrès mondial acadien, en Nouvelle-Écosse. Leurs visages disaient toute la fierté d’être hissées sur la grande scène des plaines d’Abraham, leur énergie parlait encore plus fort : les Hay Babies ont assuré, fait danser, fait rire, et ému même en trouvant chez les Louisianais leurs semblables, leurs sœurs et frères — leur Miroir, du titre de cette chanson aux reflets psychédéliques chantée par Vivianne Roy qui a puissamment scellé l’affaire à la fin de leur tour de chant.

Au bout de 45 minutes de bon rock, les Hay Babies n’avaient encore quitté la scène qu’est apparue une fanfare circassienne (la Machine de cirque, mené par l’artiste multidisciplinaire Fred Lebrasseur) défilant avec leurs percussions et leurs cuivres, rappelant ainsi le Grand Tintamarre des Acadiens qui font du bruit pour montrer aux Anglais qu’ils existent, toujours et malgré eux. Quelle bonne idée : pendant qu’on démontait et remontait la scène en catimini, le spectacle continuait, en musique, en fête, avec un acrobate sur vélo et une cracheuse de feu, sans temps morts, jusqu’à ce que, pour présenter Salebarbes, surgisse Bonhomme Carnaval en personne et au péril de sa vie (puisqu’il avait beau faire frisquet sur les plaines lundi soir, le climat en juillet à Québec est encore assez chaud pour réduire en flaque d’eau un banc de neige orné d’une ceinture fléchée).

Les gars de Salebarbes ont investi la scène comme si elle leur était destinée, aussi grande fût-elle pour des p’tits gars des Îles, de Moncton et de Tracadie. Le symbole de la soirée était d’abord celui d’une fierté acadienne, mais aussi celui du phénomène : Salebarbes a sorti son dernier album original il y a deux ans, et depuis, son succès a pris de telles proportions qu’il est devenu l’un des meilleurs vendeurs de billets de spectacles au Québec.

Photo: Stéphane Bourgeois FEQ Les Salebarbes ont en quelque sorte recréé l’esprit d’une fête de cuisine sur les plaines d’Abraham.

Ils nous ont prouvé pourquoi, alignant les chansons de Gin à l’eau salée et de leur album Live au Pas Perdus (2019) sans temps morts. Vieux rock qui tape du pied, country rock, chanson rock à violon, de quoi réchauffer la foule sur laquelle tombait encore la pluie. « On n’a pas appelé notre dernier album À boire deboutte pour rien ! », a lâché un Breau à l’humeur imperméable. Le violoniste et chanteur George Belliveau (surnommé le Prince du country) a témoigné de son « rêve de ti-gars » de jouer un jour sur les plaines, avant d’entonner Tricher au solitaire, balancée en début de spectacle après La dernière fois et Gin à l’eau salée (du nom de l’album paru en 2021).

La scène était vaste, mais les gars ont recréé l’esprit de fête de cuisine, s’échangeant les instruments — Breau à la batterie lorsque Joe Painchaud prenait sa guitare pour chanter une chanson, son frère Éloi aux guitares ou à l’harmonica (qu’est-ce qu’il a les babines agiles, celui-là !), Belliveau au violon ou à la guitare, Kevin McIntyre à la basse. À son tour de présenter une chanson, Kevin nous a raconté son souvenir de la petite école et de la Tite gomme « cinnamon fire » qui goûtait presque comme la belle Rachelle, le genre de détail, empreint de nostalgie comme les chansons, qui donne toute la saveur au son de Salebarbes.

Annoncée comme une « carte blanche », la soirée a essentiellement été celle du groupe, sa valeur étant spécialement augmentée d’une efficace section de cuivres (comprenant Julie Houle au tuba et Rachel Therrien à la trompette, la grande classe !). À ce sujet, nous aurions accueilli plus tôt dans la soirée les invités spéciaux, soit le chœur des blondes des gars (baptisé Les Dames de tchoeur), puis les Hay Babies (pour notamment chanter C’est la vie, reprise en français du You Never Can Tell de Chuck Berry) et, le clou du spectacle, le grand Zachary Richard.

Et là, tous ensemble sur scène et dans la foule, les Québécois, les Acadiens, les Louisianais, quelque chose comme une communion autour de la langue française, de ses accents résonnant partout sur les plaines d’Abraham. Un geste fort, encore. On a chanté L’arbre est dans ses feuilles, puis Travailler, c’est trop dur. À pleins poumons, ensemble. L’union fait la force.

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