En affirmant que "l’islamo-gauchisme n’existe pas dans les universités", le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste provoque un tollé, notamment chez Les Républicains. La droite dénonce un déni, et même au sein de l’exécutif, cette prise de position dérange.

Une déclaration fracassante. En dépit des rapports et des alertes de nombreux universitaires, Philippe Baptiste, le ministre de l'Enseignement supérieur affirme que "l'islamo-gauchiste n'existe pas dans les universités". Un déni qui a suscité un tollé, notamment chez les Républicains, au sein du bloc central.

Ils ne partagent pas du tout l'avis de leur collègue car depuis des années, la droite a fait de la lutte contre l'islamo-gauchisme l’une de ses priorités.

"Nous ne partageons pas sa position" selon un poids lourd du gouvernement

Invité au micro d'Europe 1 ce mercredi matin, Othman Nasrou, secrétaire général de LR et très proche de Bruno Retailleau, interpelle le ministre de l'Enseignement supérieur.

"Cette déclaration est inacceptable. J'invite le ministre d'ailleurs à la retirer et à corriger son propos parce qu'on a des enseignants dans l'université qui sont aujourd'hui menacés par des individus qui se réclament d'une mouvance d'extrême gauche", pointe-t-il du doigt.

Et même au sein du gouvernement, ce déni de l'islamo-gauchisme dérange. "Nous ne partageons pas sa position. Philippe Baptiste a donné un avis personnel", assure un poids lourd du gouvernement à Europe 1. Pour l'instant, le ministre de l'Enseignement supérieur n'a pas encore souhaité clarifier ses propos sur le sujet.

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