Le prince héritier d’Arabie saoudite était en mission séduction lors de sa réception du président américain à Riyad. Alors que Donald Trump assistait à un très sérieux forum d’investissement mardi 13 mai, la chanson «God Bless the USA» a retenti dans la spacieuse salle. Et à l’issue du discours de clôture du président américain, c’est le titre «YMCA» des Village People, devenu un hymne de la communauté gay, qui a résonné.

Il n’en fallait pas plus pour séduire le milliardaire républicain qui a transformé ces tubes planétaires en hymnes trumpistes, résonnant abondamment lors de ses meetings de campagne. «Oh, qu’est-ce que je ne ferais pas pour le prince héritier», a fait mine de soupirer Donald Trump en annonçant la levée des sanctions contre la Syrie, une décision réclamée par Mohammed Ben Salman.

Dorures et démesures

Lundi, «MBS» était venu attendre le président américain en personne à sa descente d’avion. Donald Trump avait ensuite eu droit à un accueil fastueux au palais royal, où sa Cadillac blindée, surnommée «The Beast», était arrivée encadrée d’une garde à cheval. Après les hymnes, Mohammed Ben Salman avait entraîné son invité dans des enfilades de couloirs tout de marbre et de dorures, jusqu’à une vaste salle décorée de lustres gigantesques où attendaient des dizaines de dignitaires ou entrepreneurs des deux pays.

Envolée la raideur manifestée face à l’ancien président démocrate Joe Biden quand celui-ci était venu, en 2022, après avoir ouvertement critiqué des violations des droits de l’homme par Riyad. Autre signe du réchauffement des relations entre les deux pays, le dirigeant saoudien avait reçu le premier coup de fil international de Donald Trump après son retour au pouvoir en janvier.