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Un Su-35 aurait empêché la marine estonienne d’intercepter un pétrolier lié à la «flotte fantôme» russe. Tallinn l’accuse d’avoir violé l’espace aérien de l’Otan.
Passer la publicité Passer la publicitéAvis de gros temps en mer Baltique. Le ministre estonien des Affaires étrangères a accusé ce jeudi 15 mai un avion de combat russe d’avoir «violé le territoire de l’Otan pendant une minute», rapporte l’agence Reuters. D’après Tallinn, un Su-35 s’est brièvement introduit dans son espace aérien pour protéger un navire que les garde-côtes estoniens tentaient d’intercepter. Le pétrolier Jaguar, battant pavillon gabonais, a refusé une tentative d’arraisonnement le 14 mai, indique-t-on de même source. Sous sanctions britanniques depuis vendredi dernier, le navire est répertorié par les services de renseignement ukrainiens et l’ONG Greenpeace comme appartenant à la «flotte fantôme» russe, ces pétroliers qui permettent à Moscou de contourner les restrictions occidentales sur les exportations de pétrole.
«Nous devons comprendre que la Russie a officiellement essayé de se connecter à sa flotte fantôme», a déclaré à la presse le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna. «La situation est vraiment grave». Tout a commencé à 17h30, quand la marine estonienne a communiqué par radio avec le Jaguar, qui se trouvait alors près de l’île de Naissaar, au large de Tallinn, dans les eaux territoriales estoniennes, a indiqué à Reuters le commandant Ivo Vark. «L’Estonie avait l’obligation de vérifier les documents et le statut juridique du navire», a-t-il précisé. Mais «le navire a refusé toute coopération et a poursuivi sa route vers la Russie. L’usage de la force, y compris l’arraisonnement, a été jugé inutile».
Eaux internationales ou estoniennes ?
De leur côté, les chaînes Telegram russes pro-régime ont accusé la marine estonienne d’avoir forcé le pétrolier à pénétrer dans les eaux territoriales du pays. D’après elles, il naviguait dans les eaux internationales et ne comptait pas les quitter. Ces mêmes sources estiment que l’Estonie a déployé d’importantes ressources pour l’interception, dont deux patrouilleurs et un hélicoptère amphibie, depuis lequel des équipes auraient tenté à deux reprises de monter à bord. Le média russe indépendant The Insider confirme que le Jaguar naviguait bien en eaux neutres lors de son interception par les patrouilleurs estoniens. Mais après l’analyse d’une vidéo partagée par les chaînes Telegram russes, qui laisse apparaître les coordonnées du navire sur son écran de navigation, le média précise que le pétrolier avait bien pénétré à la limite des eaux estoniennes.
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Cette vidéo permet également d’identifier un patrouilleur, un hélicoptère et un avion de surveillance estoniens, mais aussi un avion de combat étranger. Sur X, Margarita Simonyan, directrice du média d’État russe RT assure qu’il s’agit d’un Su-35, envoyé par Moscou pour empêcher l’interception du navire. L’apparition du chasseur a forcé «les pirates à se retirer», s’est-elle félicitée. Le Jaguar a ensuite poursuivi sa route et mouille actuellement dans le port russe de Primorsk.
Le 11 avril dernier, la marine estonienne avait déjà intercepté le Kiwala, un pétrolier lié à la «flotte fantôme» russe battant pavillon de Djibouti. Le navire avait accepté de coopérer et avait été libéré deux semaines plus tard. En janvier, les autorités allemandes ont également saisi l’Eventin, après une panne de courant. Également identifié comme appartenant à la «flotte fantôme», il avait été confisqué, comme l’intégralité de sa cargaison de pétrole d’une valeur de 40 millions de dollars.