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Une « épidémie silencieuse » frappe actuellement le Canada : les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Encore méconnues du grand public, ces maladies touchent pourtant environ 0,8 % de la population canadienne, l’un des taux les plus élevés au monde. Ce chiffre devrait continuer à grimper au cours des dix prochaines années, préviennent des chercheurs.
La colite ulcéreuse et la maladie de Crohn sont les principales formes de MICI. La première s’attaque seulement au côlon, alors que la seconde peut affecter tout le tube digestif.
Ces maladies présentent différents symptômes comme des douleurs abdominales, des pertes de poids, de l’anémie ou des diarrhées. Les MICI augmentent le risque de développer un cancer colorectal.
Ces maladies impactent grandement les gens qui en souffrent, affirme le Dr Robert Battat, gastroentérologue spécialiste en maladies inflammatoires chroniques de l’intestin au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). « Environ 80 % des patients atteints de la maladie de Crohn vont avoir besoin d’une chirurgie dans leur vie pour retirer une partie de l’intestin enflammée. »
Or, de plus en plus de gens sont atteints de MICI au pays, alerte-t-il. « D’ici 10 ans, plus de 1 % de la population sera touchée. »
Les raisons de cette augmentation sont encore mal comprises. Afin de creuser la question, le Dr Battat a organisé un congrès québécois de recherche sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin avec le Dr John Rioux, chercheur en inflammation à l’Institut de cardiologie de Montréal. L’événement s’est tenu mercredi au Centre de recherche du CHUM.
Des facteurs environnementaux ?
Certains facteurs environnementaux pourraient expliquer la progression de ces maladies, souligne le Dr Rioux. « Au Canada, des personnes immigrent de pays où le risque de développer ces maladies est beaucoup plus faible. Mais une fois ici, leur risque augmente. »
La consommation de nourriture ultratransformée et l’exposition aux antibiotiques tôt dans la vie pourraient jouer un rôle dans l’augmentation du nombre de cas de MICI, soulève le Dr Robert Battat. « Mais ce ne sont que des hypothèses. Il faut faire plus de recherche pour trouver la cause et le remède à ces maladies. »
À ce jour, ces maladies sont incurables. « Il existe cependant des médicaments efficaces, mais ils ne fonctionnent malheureusement pas chez tous les patients », précise le gastroentérologue.
De meilleurs soins et services
Présente au congrès, Alexandra Côté vit avec la maladie de Crohn depuis 13 ans. « Je fais beaucoup d’anémie et je ressens souvent de la fatigue. Parfois, par exemple, le matin va très bien se passer, mais l’après-midi, je dois absolument aller dormir », raconte la femme de 30 ans originaire de Chicoutimi, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Afin d’améliorer les soins et les services destinés aux personnes atteintes de MICI, elle s’implique comme patiente partenaire auprès d’équipes de recherche. « Je réponds entre autres aux questions de chercheurs pour les aider à faire avancer leurs travaux. »
Selon le Dr Robert Battat, il est essentiel d’investir davantage dans la recherche et dans le soutien clinique offert aux patients atteints de MICI. Il estime que le gouvernement québécois devrait faire de ces maladies une « priorité », car elles toucheront de plus en plus de gens sur son territoire.
Joint par Le Devoir, le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, a indiqué qu’il prendrait le temps d’analyser ces demandes.