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L’«entrisme islamiste», ça vous dit quelque chose?

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En banlieue sud de Paris, le Val-de-Marne est un département français qui accueille l’une des plus grandes communautés musulmanes de France. Entre Joinville-le-Pont et Champigny-sur-Marne, où fleurissent les cités HLM, le bus 108 fait la navette. Cette semaine, une jeune fille s’en est vu refuser l’accès parce qu’elle portait une minijupe. « Si vous voulez monter, baissez un peu vos vêtements », a déclaré le chauffeur devant une cliente interloquée laissée en rade sur le trottoir.

Même si l’on ne connaît toujours pas les motifs exacts du chauffeur, qui a été suspendu, ce genre d’incident n’est pas exceptionnel. La même chose s’était produite dans le XIXe arrondissement de Paris en 2019. Dans les entreprises, il n’est pas rare que des employés refusent de serrer la main des femmes qui travaillent avec eux. Ce rigorisme moral — fruit d’un « rapport malade à la femme, au corps et au désir », selon l’écrivain Kamel Daoud — est aujourd’hui la norme dans certaines banlieues islamisées où celles qui portent des tenues jugées trop légères ou qui refusent de se voiler se font insulter. On aura compris combien, pour ces jeunes filles stigmatisées quotidiennement par leur communauté, les discours des bobos des quartiers chics sur la « liberté de se voiler » apparaissent futiles.

Cet islam rigoriste en plein essor n’est ni le fruit du hasard ni un fantasme paranoïaque. Cette semaine, un rapport commandé par trois ministères détaillait l’influence grandissante des Frères musulmans en France. Cette organisation islamiste tentaculaire qui nourrit souvent les fantasmes est pourtant bien réelle. On apprend qu’y seraient affiliés 139 lieux de culte, 280 associations et 21 établissements scolaires. Le rapport décrit une véritable stratégie d’« entrisme islamiste » qui ressemble fort à ce que nous avons connu à l’école Bedford.

Selon les rapporteurs, la section française de cette organisation internationale, née dans les années 1920 en Égypte afin d’instaurer un califat islamique appliquant la charia, aurait pour cible principale le milieu éducatif. Son noyau dur semi-clandestin regrouperait tout au plus un millier de personnes. Mais son influence va bien au-delà, que ce soit sur les imams, sur les associations caritatives, sportives, étudiantes ou sur les prédicateurs actifs sur les réseaux sociaux. Car ce qui caractérise les Frères musulmans, c’est l’étonnante diversité de leur action. Leur fondateur, Hassan al-Banna, concevait cette organisation comme « un immense hall dans lequel n’importe quel musulman peut entrer par n’importe quelle porte […]. Rechercherait-il le soufisme, il le trouverait. Rechercherait-il la compréhension de la jurisprudence islamique, il la trouverait. Rechercherait-il du sport et du scoutisme, cela est ici. Rechercherait-il le combat et la lutte armée, il les trouverait ». Rappelons que tous les fondateurs d’al-Qaïda appartenaient à la confrérie et qu’on doit à cette mouvance l’assassinat de deux chefs d’État et de gouvernement égyptiens.

L’islam frériste est non seulement intégriste, mais intégral, puisqu’il cherche à « encadrer la vie du musulman de sa naissance à sa mort », lit-on dans ce rapport. C’est pourquoi des historiens comme l’Américain Bernard Lewis n’ont pas hésité à classer l’islamisme parmi les grandes idéologies totalitaires du XXe siècle. Chassés et même interdits dans de nombreux pays arabes, les Frères musulmans se concentrent aujourd’hui dans les pays occidentaux où, depuis les années 1980, ils se sont donné pour but de réislamiser la diaspora et de « combattre cette force maléfique [l’Occident] jusque sur ses propres terres », selon les mots mêmes d’Hassan al-Banna.

Dès l’article 2 de son manifeste en 50 points, celui qui n’était alors qu’un jeune instituteur jugeait que « la question de la femme » était « la plus importante ». D’où la priorité accordée au port du voile qui, loin d’être une simple coquetterie féminine, représente le symbole même de l’islamisation de la société. Que, dans nos pays, de jeunes filles s’en entichent par goût de la provocation n’y change pas grand-chose.

Le principal mode d’action des Frères musulmans est l’entrisme. Il est de notoriété publique que certaines de leurs façades exercent une influence jusque dans les plus hautes sphères de l’Union européenne, des universités et même des partis politiques de gauche, comme La France insoumise. D’où l’extrême difficulté de les combattre dans une société démocratique respectueuse des droits individuels et devenue hypersensible à toute accusation de racisme et d’islamophobie. Ce dont ces extrémistes usent à souhait pour décourager la moindre critique de l’islam. Étrange renversement où, avec l’aide d’un certain gauchisme, ce sont les organisations les plus obscurantistes qui accusent de racisme les sociétés démocratiques.

L’un des meilleurs exemples de l’action des Frères musulmans est le Hamas, qui n’est autre que sa branche palestinienne. On comprend pourquoi celui-ci a tout fait pour décourager la création d’un État palestinien puisque la Palestine tout entière (« du fleuve à la mer ») est pour lui ce qu’on appelle un waqf, une terre sacrée n’appartenant qu’aux musulmans. Dans nos pays comme en Palestine, il n’y a de nation pour les Frères musulmans que l’oumma.

Certes, « brandir les Frères musulmans chaque fois qu’un problème qui concerne l’islam ou les musulmans est soulevé est une explication facile », confiait au Figaro la philosophe franco-algérienne Razika Adnani. Car, dit-elle, cela tend à exonérer l’islam, qui n’a lui-même jamais distingué le religieux du politique. Par ailleurs, fallait-il un rapport de plus pour illustrer ce que, dès 2002, un livre comme Les territoires perdus de la République avait démontré et ce dont l’écrivain Michel Houellebecq avait eu le pressentiment dans son roman Soumission publié en 2015 ? Il aura au moins le mérite de révéler au grand jour cette guerre civile larvée dans laquelle nous sommes déjà engagés. Et pas seulement en France.

Ce texte fait partie de notre section Opinion, qui favorise une pluralité des voix et des idées. Il s’agit d’une chronique et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position de son auteur et pas nécessairement celles du Devoir.

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