En réaction à la croissance des inscriptions de nouveaux élèves à Nanaimo, le conseil scolaire 68 a décidé de rouvrir l’école primaire Rutherford, fermée depuis 2018, à la rentrée prochaine. Du côté du secondaire, des problèmes perdurent, notamment pour l’école secondaire Nanaimo District, bondée, qui accueille les élèves du Conseil francophone de la Colombie-Britannique (CSF).

En 10 ans, le nombre d’inscriptions a augmenté de presque 15 %, précise le conseil scolaire 68, et les écoles sont à 106 % de leur capacité. Gillian Robinson, directrice générale des communications, explique que pour les écoles de la région qui n’ont pas été conçues pour accueillir autant d'élèves, la pression est visible sur les bibliothèques ou les gymnases.

De plus, nous devons refuser des enfants de maternelle à leur école de rattachement, ajoute-t-elle.

En cours de rénovation pour un coût d’environ 800 000 $, l’école Rutherford devrait permettre d’accueillir 250 élèves à la rentrée. Déjà, le conseil scolaire 68 s’attend à une pression accrue sur les écoles du secondaire dans quelques années, explique Gillian Robinson.

Il y a quatre écoles secondaires à Nanaimo, et la deuxième plus importante, l’école secondaire Nanaimo District, est bondée depuis plusieurs années.

Cette école a été très fréquentée, et nous avons cherché à gérer les inscriptions, par exemple en n'autorisant l'inscription dans cette école que pour les élèves hors zone de recrutement qui ne sont pas inscrits à un autre programme. Mais le défi est que cette école est également en fin de vie.

Gillian Robinson est la directrice générale des communications du conseil scolaire 68. Elle est ici dans l'école Rutherford.

Photo : Radio-Canada / Claire Palmer

Pour le CSF, l’accueil de ses élèves dans cette école est une solution temporaire, le but étant d’avoir une école de la maternelle à la douzième année uniquement pour les élèves francophones.

53 élèves du CSF

Dans son plan immobilier, le CSF souhaite remplacer l'école Océane par une nouvelle école sur le même emplacement; il faudrait alors une solution temporaire pour les élèves, ou ailleurs s’il le faut.

Il y a 53 élèves du CSF au sein de l’école secondaire Nanaimo District sur un total de 1672. À l'origine, l’école avait été construite pour accueillir 1400 élèves.

Nanaimo sera une communauté francophone accueillante, et de nouvelles familles francophones pourraient avoir une incidence sur le nombre d'inscriptions d'élèves au CSF dans la région. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Mélinda Trochu

Si les élèves du CSF quittaient l’école secondaire Nanaimo District, cela réduirait un peu la pression, mais ne changerait pas la fin de vie du bâtiment. Gillian Robinson espère qu’à l’avenir, la province envisagera de reconstruire l’école.

Elle a été construite en 1952. Notre équipe responsable des installations a fait un travail remarquable pour maintenir le bâtiment en parfait état. Il a conservé son carrelage, son sol et ses espaces d'origine, et ils font un travail remarquable pour le maintenir intact, même s'il est en fin de vie.

On aimerait ça que ça avance un petit peu plus vite

Le CSF dit constater une augmentation des inscriptions au primaire dans la région et anticipe que cela se répercutera sur le secondaire dans quelques années.

Valérie Fines, membre de l'association des parents d'élèves (APE) de l’école Océane, trouverait vraiment rassurant s’il y avait un plan en place.

C'est déjà un petit défi d'apprendre une deuxième langue à nos enfants qui sont dans un milieu anglophone, d'avoir une incertitude quant au fait qu'ils soient capables de continuer en français pour 12 ans avec assez d'enseignants, puis de sport, c'est comme un défi constant.

Sonia Bishop, présidente de l'APE de l'école Océane (à droite), et Valérie Fines, membre de cette APE depuis trois ans, lors d'une sortie de l'émission «Panorama» à Nanaimo, le 21 mai 2025.

Photo : Radio-Canada / Rudy Desjardins

Sonia Bishop, présidente de l'APE de l'école Océane, précise que la construction d’une nouvelle école fait partie du plan immobilier du CSF depuis plusieurs années. Les études sont comme en cours, alors ils n'ont pas vraiment pris la décision encore, mais c'est lent; donc, on aimerait ça que ça avance un petit peu plus vite, dit-elle.

Avec les informations de Claire Palmer et de l’émission Panorama