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D’après un article de Terry Glavin publié dans le National Post le 25 juin 2025
Quarante ans se sont écoulés depuis le drame du vol Air India 182, et pourtant, comme le rappelle Terry Glavin, le Canada ne s’est jamais véritablement confronté à cette tragédie. Le 23 juin 1985, à 8 h du matin, heure locale, le Boeing 747 Kanishka, en direction de Londres, disparaissait des radars près des côtes irlandaises, au large de la péninsule de Sheeps Head. L’avion s’est désintégré en plein vol à 9 400 mètres d’altitude. À son bord : 329 personnes, dont 268 Canadiens. Aucun survivant.
Terry Glavin revient avec force détails sur l’une des pires attaques terroristes de l’histoire de l’aviation mondiale avant le 11 septembre 2001, et sur le plus grand massacre de civils jamais commis sur le sol canadien — ou plutôt, par des Canadiens. Il ne s’agissait pas d’un accident, mais d’un attentat orchestré par des militants séparatistes sikhs du groupe Babbar Khalsa, opérant depuis le Canada.
À l’époque, les renseignements canadiens, tout comme la GRC, étaient parfaitement au courant qu’un attentat contre Air India était en préparation. Le même jour, à l’aéroport de Narita, au Japon, une autre bombe dissimulée dans des bagages en provenance de Vancouver explosait prématurément, tuant deux manutentionnaires japonais. Cette seconde bombe visait également un vol d’Air India.
Glavin dénonce une série d’échecs graves : un laxisme des services de sécurité, une complaisance politique et communautaire à l’égard de certains groupes radicaux, et une enquête policière bâclée. Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), tout juste fondé en 1984, et la GRC avaient pourtant les auteurs dans leur mire, notamment Talwinder Singh Parmar, chef de Babbar Khalsa, considéré comme l’idéologue principal de l’attentat. Malgré cela, ils ont échoué à empêcher l’attaque.
L’auteur revient sur les efforts héroïques de l’équipage du navire britannique Laurentian Forest, qui fut le premier sur les lieux, quelques heures après le crash. Ne disposant que d’un seul canot de sauvetage, les marins passèrent douze heures à récupérer les corps flottants dans une mer polluée de carburant, enveloppant les victimes dans des sacs improvisés. Sur les 329 victimes, seules 131 dépouilles furent retrouvées.
Mais au-delà de l’horreur, Terry Glavin met le doigt sur ce qu’il considère comme une tache indélébile sur l’histoire canadienne : une absence totale de reddition de comptes. Seul un homme, Inderjit Singh Reyat — fabricant de bombes, menteur notoire, et seul à avoir été condamné — a purgé une peine avant d’être libéré en 2017, sans jamais avoir exprimé le moindre remords.
Le malaise va plus loin. Encore aujourd’hui, il n’est pas rare de voir dans certaines manifestations au Canada des portraits de Parmar brandis comme ceux d’un martyr, ou des slogans appelant à la mort du premier ministre indien Narendra Modi. Terry Glavin déplore que dans les cercles politiques canadiens, cette complaisance envers certains éléments khalistanis demeure taboue, notamment en raison de leur influence dans certaines communautés et partis politiques, comme le NPD ou le Parti libéral.
L’auteur cite également un moment marquant : en 2005, le juge de la Cour suprême de Colombie-Britannique Ian Bruce Josephson, protégé par du verre pare-balles, jette l’éponge lors du procès contre deux associés de Parmar, les accusant d’un fanatisme « à son niveau le plus inhumain ». Aucun d’eux ne sera condamné.
En 2006, devant la Commission d’enquête présidée par le juge retraité John Major, le troisième officier du Laurentian Forest, Mark Stagg, raconta avec émotion avoir sorti un enfant mort de l’eau : « Le garçon en moi est mort ce jour-là », déclara-t-il. « Ma foi en la bonté, en Dieu, en la logique et en la normalité est morte ce jour-là. »
Aujourd’hui encore, souligne Terry Glavin, le Canada n’a toujours pas tiré les leçons de cette tragédie. La classe politique préfère traiter l’affaire comme une querelle communautaire étrangère, alors qu’elle est bien de chez nous. Et une grande partie de la population canadienne, selon les plus récents sondages Angus Reid, en ignore encore les détails.
C’est plus simple ainsi, écrit Glavin : plus simple de s’en remettre à des groupes comme le World Sikh Organization ou Sikhs for Justice, de se ranger derrière des figures politiques comme Jagmeet Singh ou le député libéral Sukh Dhaliwal, que de reconnaître la vérité. Plus simple que d’admettre que le pire attentat terroriste de l’histoire du Canada a été commis par des extrémistes installés ici, sous les yeux des autorités — et que le pays, dans sa négligence, leur a permis de réussir.