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L’attaque au camion-bélier d’Amqui était planifiée depuis au moins deux jours, dit la Couronne

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Deux jours avant de faucher des vies à Amqui en 2023, l’homme accusé pour cette attaque au camion-bélier avait enregistré des vidéos dans lesquelles il détaillait comment il allait utiliser son véhicule pour tuer, a fait valoir la Couronne vendredi dans sa déclaration d’ouverture.

Toute juste après la sélection finale du jury, le procureur de la Couronne, Me Jérôme Simard, a annoncé aux membres du jury être en possession de vidéos enregistrées par l’accusé Steeve Gagnon le 11 mars.

Il y détaille son plan en disant qu’il veut faire « augmenter le code de sécurité à l’extrême », a soutenu le procureur.

Cette déclaration d’ouverture n’est pas de la preuve, mais est plutôt « le plan de match » de la Couronne, qui y explique ce qu’elle entend démontrer, et comment, a rappelé le juge Louis Dionne de la Cour supérieure, qui préside ce procès devant jury.

Steeve Gagnon est accusé de trois meurtres prémédités et de deux chefs d’accusation d’avoir tenté de causer la mort avec un véhicule à moteur. L’homme de 41 ans a plaidé non-coupable à tous ces chefs.

Le 13 mars 2023, trois hommes sont morts lorsqu’ils ont été happés par la camionnette F-150 de l’accusé, et plusieurs autres personnes ont été blessées alors qu’elles marchaient tout bonnement sur le boulevard Saint-Benoît, à Amqui, dans le Bas-Saint-Laurent.

Selon la Couronne, il a fait des morts et des blessés à trois endroits distincts sur le trottoir, avant de faire demi-tour. Des témoins, qui seront appelés à livrer leur version des faits lors du procès, affirment qu’il a alors regardé les endroits où des blessés gisaient au sol.

Steeve Gagnon s’est ensuite rendu au volant jusqu’au poste de police où il a demandé aux policiers de l’arrêter. Lorsqu’il s’est fait demander pourquoi, il a répliqué qu’ils le sauraient bientôt, « quand les appels vont entrer », a poursuivi Me Simard.

L’accusé entretenait « une hargne importante » envers les institutions, et tout particulièrement envers les médecins, a déclaré Me Simard.

Blessé au dos, l’homme qui travaillait comme camionneur venait de se faire couper son assurance-chômage-maladie. Il venait de recevoir aussi des appels d’agences de recouvrement pour des dettes.

La Couronne entend faire témoigner 40 personnes et le procès pourrait durer plusieurs semaines.

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