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La kayakiste Léa Jamelot, a démarré son défi sportif et humain : pagayer sur les 400 km du canal, en quinze jours. Rencontre, ce mardi 3 juin, dans le Pays de Redon.
Par Nolwenn Huchet Publié le 3 juin 2025 à 21h26
Écluse de La Maclais, Saint-Vincent-sur-Oust, mardi 3 juin 2025, 17 h. La kayakiste Léa Jamelot a traversé le Pays de Redon. Les traits commencent à montrer une certaine fatigue physique, mais le sourire est toujours aussi franc. Ce jour même, vers 16 h, la jeune femme a franchi la borne des 100 kilomètres, sur le Canal de Nantes à Brest, « un peu après Redon », précise l’athlète olympique de 32 ans qui vient de démarrer une aventure sportive et humaine intitulée Léa de Nantes à Brest.
Seize ans en équipe de France
Sportive de haut niveau, avec seize années passées au sein de l’équipe de France, Léa pratique le kayak de course en ligne. Mais la question de sa fin de carrière se pose. Elle tente alors d’y répondre par ce tout autre défi qu’elle a débuté ce 1er juin de l’écluse Saint-Félix en plein centre de Nantes : parcourir les 400 kilomètres du Canal de Nantes à Brest, en quinze jours.
Revenir aux sources
Un challenge que la trentenaire savoure. « L’objectif est de mettre en valeur ce site et revenir aux sources, là où tout à commencer », confie Léa qui a en effet découvert le canal à l’âge de 9 ans, à l’occasion d’une colonie de vacances. Une expérience qui l’a fascinée. Au point d’intégrer le Club nautique de Pleyben. « J’ai eu la chance de naviguer dans le monde entier mais pour moi, le Canal de Nantes à Brest reste mon endroit préféré, ma bulle, ma madeleine de Proust ! »
Websérie de 18 épisodes
Et de lui rendre un hommage, alors, en partageant cette expérience via une websérie de 18 épisodes diffusés à J + 2, tous les soirs, durant ces quinze jours de défi. Un film documentaire est également au programme de cette expédition qu’elle vit en famille et avec des amis. « On sera onze au total, avec ma sœur Aude qui arrive ce soir », confie Léa, bien consciente de l’importance d’une telle équipe à ses côtés durant toute la durée de son périple. « Sophie et Laurent, mes parents, Quentin mon frère, Luis mon compagnon, Henry derrière la caméra, Gilles au drone, Erwan au montage. »
Studio de montage flottant
Ce dernier, installé dans sa pénette, une petite embarcation en bois, il attire d’ailleurs les regards, parfois amusés ou étonnés. « C’est un véritable studio flottant, tiré par le bateau de Samuel, de Bretagne bateaux bois, de Saint-Congard, embarqué aussi dans l’aventure. »
Ainsi, tout ce petit monde gravite jour après jour autour de la sportive et de son kayak effilé « plus léger que celui utilisé en course », avoue-t-elle tandis qu’elle le porte d’une main pour le retirer de l’eau. Un exercice qu’elle fera des dizaines de fois au cours de cette aventure, franchissant 237 écluses jusqu’à Brest. « Je suis bien contente à l’idée des massages qu’une personne se propose de me faire demain (mercredi 4) à Malestroit », sourit-elle.
J’ai l’impression que tous connaissent le projet. C’est chouette cet engouement, touchant
Mais Léa de Nantes à Brest, c’est aussi un moment de partage avec tous les acteurs qui vivent le long de ce cours d’eau. « Depuis le départ, plein de gens viennent à ma rencontre. J’ai l’impression que tous connaissent le projet. C’est chouette cet engouement, touchant. » Ce midi du 3 juin, elle a d’ailleurs pu constater l’effet produit par son projet : « Pour la traversée entre Saint-Nicolas et Redon, j’ai été accueillie en musique avec des sonneurs et des randonneurs m’ont encouragé. J’ai pu aussi échanger avec des écoliers. Sans oublier ce musicien du Pays de Redon qui m’a accompagné depuis ce matin, lui-même embarqué sur le bateau de Samuel ! » Un certain Jakez…
Mettre en valeur ce patrimoine
Demain, la kayakiste prendra la direction de Peillac, par le vieil Oust. « Après une petite visite du festival photo de La Gacilly. C’est ça aussi le projet : voir tout ce que la Bretagne intérieure peut nous offrir. » Puis elle reprendra sa navigation, encore longue et sans doute éprouvante pour ses muscles pourtant affûtés. Heureusement, la motivation restera intacte jusqu’au Bout du monde. « Je souhaite mettre en valeur le canal et le centre Bretagne, moins connu que le littoral, son patrimoine, sa biodiversité. Regardez ces cygnes, ces hérons et même ces cigognes », s’émerveille la Bretonne née en Alsace. Une anecdote révélée par sa maman, ravie quant à elle, de suivre sa fille, dans le van ou à vélo sur le halage. « Et de faire, enfin, ce canal, nous qui habitons en Bretagne depuis tant d’années, sans ne l’avoir jamais encore parcouru. C’était l’occasion ! »
Dormir sur le canal
Le soir tombe sur les eaux calmes du canal, un repos bien mérité attend Léa et ses compagnons. Avec une belle surprise ce 3 juin : dormir dans ces bateaux en bois, un hébergement insolite proposé à l’écluse de La Maclais. Pour vivre le canal jusque dans un sommeil certainement réparateur.
Retrouvez toutes les étapes de cette aventure soutenue par la Région Bretagne, les départements de Loire-Atlantique, Morbihan, Finistère, et plusieurs collectivités et entreprises, sur www.leadenantesabrest.com/
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