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Alors que la province vient d’atteindre 5 millions d'habitants, l’Alberta entame la révision de sa carte électorale en vue des prochaines élections provinciales.
L'exercice consiste à redéfinir les limites des circonscriptions électorales, à savoir tracer de nouvelles lignes de démarcation qui déterminent les groupes d'électeurs qui doivent élire chaque membre pour les représenter à l'Assemblée législative de l'Alberta.
La loi provinciale prévoit qu'une commission de cinq membres chargée de réviser les limites des circonscriptions doit être nommée tous les 8 à 10 ans.
Les réunions publiques de la dernière à être nommée débutent cette semaine et se poursuivront jusqu'en juin dans toute l'Alberta.
Ces réunions ont lieu alors que les données de Statistique Canada montrent que la province a franchi la barre de 5 millions d'habitants et que la majorité de la population est concentrée dans les centres urbains.

L'Alberta vient de franchir la barre de 5 millions d'habitants. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jocelyn Boissonneault
Éternel débat entre zones urbaines et rurales
Le redécoupage est un exercice qui a longtemps été une source de tension entre les régions urbaines et les régions rurales, les unes poussant pour une représentation en fonction de l’importance démographique, et les autres soulignant la nécessité d’avoir des considérations uniques.
Un exemple qui apporte de l’eau au moulin des défenseurs d’un découpage sur la base de la population : avant le tracé des nouvelles limites, la circonscription de Lesser Slave Lake comptait 28 858 habitants, tandis que celle de Calgary-Sud-Est en comptait 92 148.
Cela signifie qu'un vote dans Lesser Slave Lake avait environ 3,5 fois plus d'impact qu'un vote dans Calgary-Sud-Est, parce que la circonscription rurale avait beaucoup moins d'électeurs, mais le même nombre de représentants à l'Assemblée législative.
La mairesse de Calgary, Jyoti Gondek, estime ainsi dans un communiqué que la croissance démographique galopante de sa ville doit être reflétée dans la nouvelle carte électorale de la province.
Calgary est la ville qui connaît la croissance la plus rapide du pays, accueillant plus de 250 nouveaux résidents chaque jour [...]. Il est essentiel que cela se reflète dans la représentation des Calgariens à l'Assemblée législative.

La mairesse Jyoti Gondek plaide pour que l'importance démographique de Calgary soit réflétée dans le nouveau découpage électoral. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Les zones rurales soutiennent pour leur part que la représentation de vastes régions peu peuplées pose des défis qui vont au-delà du simple décompte des électeurs.
Bob Marshall, préfet du comté de Grande Prairie, fait savoir que le fait de s'appuyer uniquement sur la démographie pour délimiter les circonscriptions ne tient pas compte de la réalité de la représentation dans les grandes circonscriptions rurales.
Certaines personnes doivent faire cinq heures de route pour voir leur député dans les zones rurales, en particulier dans le nord. En ville, vous pouvez marcher 10 minutes jusqu'au bureau de votre député. Il y a donc une disparité.
Il ajoute que les députés ruraux ont souvent affaire à de nombreux groupes communautaires, donc à des dynamiques beaucoup plus différentes.

Préfet du comté de Grande Prairie, Bob Marshall fait partie de ceux qui soutiennent que la représentation de vastes régions peu peuplées pose des défis qui vont au-delà du simple décompte des électeurs.
Photo : Fournie par le comté de Grande Prairie
Une décision du plus haut tribunal du pays
Selon Lisa Young, professeure de sciences politiques à l'Université de Calgary, le principe de base de la création des circonscriptions électorales est l'idée de la représentation par la population.
Toutefois, elle fait remarquer que le Canada présente une situation délicate à cet égard, car c’est un pays géographiquement vaste mais qui compte peu d'habitants.
Lisa Young rappelle par ailleurs qu'une décision de la Cour suprême datant de 1991 autorise des écarts de population allant jusqu'à 25 %, ce qui permet de créer des circonscriptions rurales avec moins d'électeurs, et des circonscriptions urbaines avec bien plus d’électeurs.
Deux nouvelles circonscriptions
En novembre 2024, le gouvernement provincial a annoncé qu'il ajouterait deux nouvelles circonscriptions électorales pour les prochaines élections, ce qui fera passer le nombre total de sièges à l'Assemblée législative de 87 à 89.
Par ailleurs, en vertu de la loi albertaine Electoral Boundaries Commission Act, la plupart des circonscriptions ne doivent pas avoir une population supérieure ou inférieure de plus de 25 % à la taille moyenne.
La province dispose également d'une exception qui permet à un maximum de quatre circonscriptions électorales d'avoir une population inférieure de 50 % à la moyenne provinciale, si elles remplissent certaines conditions.
Neuf circonscriptions de l'Alberta ont actuellement une taille supérieure de plus de 25 % à la moyenne : Calgary-Buffalo, Calgary-Foothills, Calgary-Nord-Est, Calgary-Shaw, Calgary-Sud-Est, Edmonton-Ellerslie, Edmonton-Sud, Edmonton-Sud-Ouest et Airdrie-Cochrane.
Avec les informations de Joel Dryden