NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
L'Alberta prévoit d'organiser des consultations publiques cet automne sur l'ajout de l'énergie nucléaire au bouquet énergétique de la province. C’est ce qu’a indiqué lundi la première ministre Danielle Smith, citant l’exemple de l’Ontario en la matière.
L’Alberta dépend actuellement principalement du gaz naturel pour sa production d'électricité.
La construction de réacteurs, notamment pour alimenter les exploitations de sables bitumineux, fait depuis longtemps l'objet de discussions dans la province.
Ces discussions devraient reprendre au mois de septembre ou d'octobre, la période durant laquelle Chantelle de Jonge, secrétaire parlementaire chargée de l'abordabilité et des services publics, prévoit d'organiser des séances de consultation sur le nucléaire.
Nous voulons parler aux Albertains parce que c'est nouveau pour nous, a précisé Danielle Smith, lors d’un point de presse qu’elle a tenu lundi à Calgary aux côtés de son homologue de l'Ontario, Doug Ford, en marge du Stampede.
L’Ontario comme exemple
En la matière, l’Ontario constitue un exemple qui pourrait inspirer l’Alberta, parce que l’énergie nucléaire, ce n'est pas nouveau pour l'Ontario, comme le rappelle Danielle Smith. L'Ontario, il me semble, tire 60 % de son électricité de l'énergie nucléaire.
Les petits réacteurs modulaires (PRM) sont probablement les plus appropriés pour les milieux ruraux éloignés qui sont de gros consommateurs d'énergie, a ajouté la première ministre albertaine.
Nos projets d'exploitation des sables bitumineux s'y prêtent parfaitement.

Danielle Smith a fait l'annonce des consultations publiques aux côtés de son homologue de l'Ontario, Doug Ford, qui était en visite en Alberta, en marge du Stampede de Calgary.
Photo : Doug Ford/X
Les PRM produisent environ un tiers de l'énergie des centrales nucléaires traditionnelles et peuvent être préfabriqués ailleurs avant d'être expédiés sur le site.
La société d'État Ontario Power Generation les construit déjà sur son site de Darlington, à l'est de Toronto, ce qui en ferait la première compagnie d'électricité d'Amérique du Nord à raccorder une telle centrale au réseau. Il est prévu d'en construire trois autres sur ce site.
Selon Doug Ford, les PRM n'emploient pas beaucoup de monde lorsqu'ils sont en service. En revanche, ils pourraient permettre à des géants technologiques, comme Amazon ou Google, de s'installer dans des centres de données d'intelligence artificielle gourmands en électricité, note le premier ministre ontarien.
C'est là que les emplois sont créés, dit-il devant la presse.
C'est donc la voie de l'avenir. Nous sommes à la pointe du progrès, et nous allons nous assurer que nous propageons cette technologie à travers tout le pays.
Nous avons conçu un petit réacteur modulaire parfaitement adapté à l'Alberta, a pour sa part assuré Clay Sell, président-directeur général de X-Energy Reactor Co, un constructeur américain de PRM lors d'une entrevue le mois dernier, à l’occasion du Salon mondial de l'énergie, le Global Energy Show, à Calgary.
Le problème des réacteurs conventionnels est leur complexité, a-t-il alors déclaré, ajoutant : Si vous en construisez un, vous pourrez le faire fonctionner pendant les 80 prochaines années, mais ils sont difficiles à construire et nécessitent beaucoup de capitaux.
C'est pourquoi notre approche a toujours été la suivante : comment simplifier les choses? Comment en faire de plus petits? Comment réduire le nombre de leurs composants?
X-Energy étudie les possibilités d'ajouter de l'énergie au réseau électrique de l'Alberta en général, ainsi qu'à celle d'établir un lien avec les projets de drainage par gravité assisté par la vapeur, une technique utilisée dans les gisements de sables bitumineux.
Notre centrale est parfaitement adaptée pour remplir la même mission sur une petite surface, affirme Clay Sell.

La centrale nucléaire prévue dans la région de Rivière-la-Paix, à environ 500 km d'Edmonton, devrait produire jusqu'à 4800 mégawatts d'électricité. (Photo d'archives)
Photo : Energy Alberta
Une centrale à Rivière-la-Paix pour commencer
Une centrale de plus grande envergure est prévue à Rivière-la-Paix, dans le nord-ouest de l'Alberta. Elle comprendrait deux réacteurs nucléaires jumeaux Candu Monark, dont la capacité de production maximum est de 4800 mégawatts.
Cela représenterait jusqu'à un quart de la production d'électricité actuelle de la province.
Nous avons d'abord pensé que cette centrale allait submerger notre réseau électrique, a dit Danielle Smith. Mais maintenant, avec toutes les demandes de centres de données d'[intelligence artificielle], nous pensons que c'est peut-être exactement ce dont nous avons besoin.
Une première description de projet a été déposée en avril pour le projet de centrale nucléaire de Rivière-la-Paix, ce qui a donné le coup d'envoi au processus d'examen fédéral.
Par ailleurs, l'Alberta et l'Ontario ont signé lundi deux protocoles d'entente portant sur l'énergie et le commerce entre les deux provinces.
Avec les informations de La Presse canadienne