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La Fondation du Nouveau-Brunswick pour l’adoption a annoncé sa récipiendaire du Prix de la compassion Erminie Cohen. Des intervenants du milieu saisissent l'occasion pour rappeler l'importance vital que peut faire un foyer heureux et stable pour un enfant.
Zoé Bourgeois est entrée dans le système des familles d'accueil à l'âge de 18 mois. Sa mère Maryanne Bourgeois, l’a adopté alors qu’elle était une adolescente de 15 ans.
Riche de son parcours personnel, Zoé Bourgeois s'est ensuite engagée activement à défendre les droits des personnes dans divers organismes, notamment la Fondation du Nouveau-Brunswick pour l’adoption pendant une vingtaine d'années. C'est elle qui reçoit le Prix de la compassion Erminie Cohen cette année.

Zoe Bourgeois a été la première porte-parole de la Fondation du Nouveau-Brunswick pour l’adoption.
Photo : Gracieuseté : Fondation du Nouveau-Brunswick pour l'adoption
En date du 31 mars, 720 enfants sont sous la responsabilité du ministère du Développement social du Nouveau-Brunswick.
Le personnel de la Fondation du Nouveau-Brunswick pour l’adoption, actif depuis plus de 25 ans, a tout eu une expérience personnelle avec l'adoption. La responsable de la Fondation du Nouveau-Brunswick pour l’adoption, Patricia Estabrooks, a par exemple elle-même adopté deux enfants.
Pour les personnes qui songent à l’adoption, elle affirme qu’il est primordial de se renseigner au maximum. Il faut bien se préparer à comprendre dans quelle aventure on embarque, dit-elle.
Apprenez ce que ça veut dire d’accueillir un de ses enfants chez vous. Apprenez sur le trauma, sur les connexions avec les familles biologiques et posez toutes les questions que vous voulez poser, conseille Patricia Estabrooks.
Les petits comme les grands
Les chiffres démontrent que plus un enfant vieillit, plus il est en attente d’une famille adoptive. À titre d’exemple, on dénombre 54 enfants âgés entre 0 et 2 ans qui attendent d’être adoptés, alors qu’il y a 197 adolescents entre l’âge de 15 à 18 ans qui sont dans cette situation.
Patricia Estabrooks souligne que l’une des raisons pour lesquelles les familles souhaitent souvent adopter les plus jeunes enfants, c’est pour ne pas manquer les premières fois, comme les premiers pas, les premiers mots, etc.
Même si on adopte un jeune à 8, 10 ou 12 ans, il y a plein de premières choses à faire avec eux, dit-elle.

Patricia Estabrooks
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Fondation du Nouveau-Brunswick pour l'adoption
Patricia Estabrooks partage que peu importe l’âge de leur adoption, les enfants adoptés ont tous vécu une séparation initiale de leurs parents biologiques et qu’il s’agit de quelque chose dont le corps se souvient.
Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils revivent cette même perte et ils revivent les traumas qu’ils ont vécus, résume-t-elle. Ceux qui ont été retirés plus tard de leurs familles, souvent ils ont vécu de la négligence ou d’autres traumas et c’est des choses qu’il faut justement travailler avec eux.
Tester ses parents
En plus d'être la mère adoptive de Zoé, Maryanne Bourgeois vient elle-même d’une famille adoptive.
Selon elle, adopter un enfant plus âgé, c’est aussi adopter un enfant qui a des idées, des expériences, et des souvenirs qu’il peut leur communiquer. Elle se souvient d'ailleurs du moment où elle a mis au clair avec sa mère adoptive sa vision de l’adoption.
Quand j’ai eu 7 ans, j’ai dit à ma mère adoptée que cette relation entre elle et moi était à 50/50 et que je n’accepterai pas moins que cela, raconte Maryanne Bourgeois.
Elle était un peu surprise parce que des fois, les parents adoptés pensent que c’est eux qui prennent la décision, mais ce n’est pas vrai. [L’enfant adopté] aussi fait une décision, de t’accepter comme parent, poursuit-elle.
Patricia Estabrooks ajoute pour sa part que les enfants adoptés vivent toujours avec ce doute intérieur à savoir si les parents adoptifs les abandonneront ou non.
Plus on les rassure, plus on reste là pendant tous ces tests, plus ils nous croient et plus l’attachement se forme, et que les enfants s’épanouissent, soutient-elle.
Le plus beau des cadeaux
Maryanne et Patricia croient toutes deux fermement que les enfants en attente d’une famille ne doivent pas tomber dans l’oubli. Car malgré les défis inhérents à être parent, naturel ou adoptif, la relation développée avec un enfant est l’aspect le plus précieux.
Mon cadeau de cette expérience, c’est regarder Zoé, dit Maryanne Bourgeois Elle est heureuse, en bonne santé, accomplie et déterminée à aider des enfants. Quel beau cadeau!

Maryanne Bourgeois et Zoe Bourgeois.
Photo : Gracieuseté : Fondation du Nouveau-Brunswick pour l'adoption
La cérémonie du Prix de la compassion Erminie Cohen qui sera remis à sa fille est prévue à la Résidence du gouverneur à Fredericton, le 5 juin.
La marraine de la Fondation du Nouveau-Brunswick pour l’adoption et lieutenante-gouverneure de la province, Louise Imbeault, sera l’hôtesse de la cérémonie de remise des prix.
D’après le reportage de Jimena Vergara