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Des élus de l’Abitibi-Témiscamingue ont dénoncé jeudi à l’Assemblée nationale le peu de considération que le gouvernement Legault leur accorde. « On devrait en avoir plus » en Abitibi, a concédé le député caquiste d’Abitibi-Est, Pierre Dufour, en s’appuyant sur une étude qui a révélé le manque à gagner de la région.
« Ils nous ont oubliés », a laissé tomber Jaclin Bégin, président de la conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue. Avec d’autres élus abitibiens, il a rencontré en matinée le ministre responsable de sa région, Jean Boulet.
M. Boulet avait été invité en Abitibi-Témiscamingue au début du mois pour assister au dévoilement d’une étude sur le déficit fiscal de la région. Il n’a pas pu s’y rendre. Les élus ont donc profité de leur passage à Québec pour discuter avec lui.
L’étude en question avance que la région contribue davantage au Trésor public qu’elle n’en profite. Elle chiffre le déficit fiscal annuel de l’Abitibi-Témiscamingue quelque part entre 666 millions et 822 millions de dollars, par rapport à sa contribution.
« Tout ce qu’on demande, c’est de l’équité, pas de la charité. On veut simplement que l’Abitibi-Témiscamingue retrouve ce à quoi elle a droit », a résumé M. Bégin.
Comme lui, le maire d’Amos, Sébastien D’Astous, a souligné qu’il serait important pour la région d’être représentée au Conseil des ministres. La Coalition avenir Québec (CAQ) a fait élire trois députés en Abitibi-Témiscamingue en 2022, mais aucun d’eux n’a obtenu de portefeuille ministériel depuis. « On n’est pas une sous-région », a lancé M. D’Astous.
Il a réclamé un « réinvestissement majeur » en Abitibi-Témiscamingue, souvent oubliée dans les programmes gouvernementaux qui tiennent compte de la densité de population, a-t-il illustré.
« On devrait en avoir plus »
En mêlée de presse, le député Pierre Dufour a appuyé les conclusions de l’étude sur le déficit fiscal. « L’étude démontre qu’on devrait en avoir plus », a souligné l’élu. « La CAQ doit vraiment prendre le temps de prendre le pouls des régions. »
M. Dufour a invité les autres régions du Québec à effectuer des études semblables. Déjà, le préfet Bégin a dit avoir été sollicité par les représentants de divers coins du Québec, qu’il n’a pas voulu nommer.
Le ministre Boulet, qui est responsable des régions de la Mauricie, de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec — en plus d’être ministre du Travail —, a quant à lui dit avoir pris connaissance des conclusions de l’étude, et non pas de l’exercice dans son ensemble. Il n’a pas voulu dire s’il était d’accord avec les constats. « On est évidemment perfectibles, et ça c’est dans toutes les régions du Québec. […] Notre bilan, je pense qu’il est bon dans les régions, il est même très bon, mais il faut continuer de s’améliorer », a-t-il affirmé.
Le député caquiste de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Daniel Bernard, a récemment critiqué le manque d’investissements de son gouvernement dans sa région. Il s’est plus tard rétracté devant ses collègues. « Il s’est excusé. Donc, j’accepte ses excuses et on tourne la page », a ensuite réagi le premier ministre, François Legault.