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L’escalade du rapport de force entre l’Ukraine et la Russie, illustrée par l’opération « toile d’araignée » et les explosions ciblées sur le pont de Crimée, soulèvent des questions sur la pérennité de la dissuasion nucléaire et sur l’issue du conflit. Cette dynamique n’est pas sans évoquer le conte de Prokofiev, « Pierre et le Loup », où, malgré une menace diffuse, la ruse et la stratégie du petit Pierre finissent par triompher.
Derrière l’œuvre musicale de l’un des thèmes musicaux les plus populaires au monde, Pierre et le loup, le compositeur russe Sergueï Prokofiev raconte, au cœur de la Russie stalinienne, l’histoire du petit Pierre. À l’orée d’une grande et sombre forêt, le garçon capture un loup menaçant pour sauver ses amis les animaux. Si, comme dans tous les contes et fables classiques, le récit sert à transmettre un enseignement, on y trouve également des résonances – près d’un siècle plus tard – dans la Russie d’aujourd’hui. Faisant fi des appels à la trêve, la Russie de Poutine n’a renoncé à rien depuis son agression, en février 2022, contre l’Ukraine. Occupant désormais 20 % de son territoire, l’ogre russe, comme le loup de la fable, menace de tout dévorer jusqu’aux marges de l’ex-empire.