Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a fait samedi sa première apparition publique depuis le début de la guerre de 12 jours entre Israël et l’Iran, assistant à une cérémonie de deuil à la veille de l’Achoura.

L’absence de M. Khamenei pendant la guerre laissait présager un dispositif de sécurité renforcé pour le dirigeant iranien, qui a le dernier mot sur toutes les affaires de l’État. La télévision d’État iranienne a montré l’ayatollah saluant la foule en train de chanter des slogans à son entrée et à son siège.

Aucune déclaration publique n’a été rapportée dans l’immédiat.

L’Iran a reconnu la mort de plus de 900 personnes pendant la guerre, ainsi que des milliers de blessés. Il a également confirmé de graves dommages à ses installations nucléaires et a refusé l’accès à ces sites aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

M. Khamenei a organisé une commémoration du martyre du petit-fils du prophète Mahomet, Hussein, au VIIe siècle, dans une mosquée située à proximité de son bureau et de sa résidence à Téhéran, la capitale.

Des responsables iraniens, dont le président du Parlement, étaient présents, et de tels événements sont toujours placés sous haute sécurité. Les chiites représentent plus de 10 % du 1,8 milliard de musulmans dans le monde et considèrent Hussein comme le successeur légitime du prophète Mahomet.

La mort de Hussein au combat, aux mains des sunnites, à Kerbala, au sud de Bagdad, a créé une fracture dans l’islam et continue de jouer un rôle clé dans la formation de l’identité chiite.

Dans un Iran majoritairement chiite, les drapeaux rouges symbolisaient le sang de Hussein, tandis que les tentes et vêtements funéraires noirs symbolisaient le deuil. Des cortèges d’hommes se frappant la poitrine et s’autoflagellant ont manifesté leur ferveur. Certains ont aspergé d’eau les personnes en deuil sous une chaleur intense.

Israël a attaqué l’Iran sans relâche à partir du 13 juin, ciblant ses sites nucléaires, ses systèmes de défense, ses hauts responsables militaires et ses scientifiques atomiques. En représailles, l’Iran a tiré plus de 550 missiles balistiques sur Israël, dont la plupart ont été interceptés, mais ceux qui ont réussi à passer ont causé des dégâts dans de nombreuses zones et tué 28 personnes.