Language

         

 Publicité par Adpathway

Karl Malenfant détenait trop de pouvoirs, dénonce l’ex-directeur de la vérification interne de la SAAQ

1 month_ago 24

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

L’ancien directeur de la vérification interne de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a conclu son témoignage devant la Commission Gallant en dénonçant la concentration excessive de pouvoirs entre les mains de Karl Malenfant. Selon lui, le cumul de responsabilités incompatibles entre les mains du vice-président aux technologies de l’information (TI) a contribué à la perte de contrôle du virage numérique de la société d’État.

« Que ce soit Karl Malenfant ou peu importe qui d’autre, comme vice-président TI, il gérait le projet CASA, qui était déjà une immense responsabilité », a souligné Daniel Pelletier, qui a été directeur de la vérification interne et de l’évaluation des programmes de 2016 à 2024.

En 2020, en plus de ses responsabilités liées au virage numérique et au projet, M. Malenfant se voit confier la direction des ressources humaines ainsi que celle des ressources matérielles et immobilières. « C’est beaucoup beaucoup de responsabilité dans les mains d’une seule personne », a déploré M. Pelletier.

Mercredi, après trois jours de témoignage, M. Pelletier s’est permis d’émettre des « pistes de solutions » au commissaire Denis Gallant pour éviter un autre fiasco de l’ampleur de celui qu’a connu la SAAQ. Il a également suggéré que la Direction de la vérification interne et de l’évaluation des programmes ne relève plus du président-directeur général, mais plutôt du secteur juridique. Plus tôt cette semaine, M. Pelletier a témoigné de l’ingérence de l’ancienne p.-d.g. Nathalie Roy quant aux éléments à inclure dans ses notes à présenter devant le comité d’audit, dont font partie des membres du conseil d’administration. « Il est arrivé un temps où la ligne se faisait dépasser », a-t-il mentionné.

Le comptable, aujourd’hui à la retraite, estime aussi qu’une refonte du processus de nomination du conseil d’administration est nécessaire. Il a rappelé qu’à plusieurs occasions, son équipe a tenté d’alerter les membres en leur faisant part de leurs inquiétudes. « Pourquoi les administrateurs ne nous ont pas écoutés plus que ça ? », a-t-il questionné.

M. Pelletier a plaidé pour des critères plus rigoureux en matière de compétences et de profils recherchés lorsque viendra le temps de nouvelles nominations. « Nous étions les yeux et les oreilles sur le terrain, et nous avions des choses importantes à dire », a-t-il rappelé. « L’histoire nous a donné raison », s’est-il désolé. « Pour parler en termes de baseball, on a une moyenne de 1000 au bâton. Ce n’est pas rien. »

« Ça va péter de partout »

La journée de mercredi s’est terminée avec le témoignage de Vincent Poirier, informaticien et membre de l’équipe de vérification interne de la SAAQ.

Bien que son témoignage doive se poursuivre jeudi, l’homme est rapidement entré dans le vif du sujet en décrivant l’ambiance qui régnait dans les bureaux de la société d’État dans les mois qui ont précédé le lancement de la plateforme SAAQclic. Durant l’été 2022, des tests sont menés afin de détecter des anomalies sur la future plateforme SAAQclic. « Les gens qui faisaient des tests découvraient 100 anomalies critiques par jour », a-t-il dit.

À l’automne, des « bruits de corridors » portent à croire que la direction de la SAAQ choisira d’aller de l’avant avec le lancement de la plateforme SAAQclic même si les anomalies détectées ne sont pas toutes corrigées.

« Ce qui m’a le plus marqué, autour d’octobre-novembre 2022, [c’est qu’]on commence à annoncer qu’on s’en va en prod […] J’ai croisé deux personnes qui faisaient les tests, puis j’en ai croisé une en pleurs, elle parle de CASA, elle dit “je n’en reviens pas, qu’est-ce qu’ils m’ont fait ? Il n’y a rien qui va marcher et je vais avoir à supporter ça après” », a-t-il relaté.

Les équipes initialement chargées de réaliser les tests sont réaffectées à la mise en production afin d’accélérer le déploiement du système. À ce moment-là, 1200 anomalies n’avaient toujours pas été réglées. M. Poirier a raconté avoir été questionné par son supérieur, Daniel Pelletier, pour connaître sa perception de l’état de la situation. « Je lui ai répondu : “Daniel tu aimes les images, je vais t’en donner une, on va assister aux Grands feux Loto Québec, ça va péter de partout” », a-t-il lancé. « Tous les éléments me laissaient présager que ça n’allait pas marcher. Je n’étais pas capable de dire à quelle ampleur […] mais il ne pouvait pas arriver autre chose que ça », a-t-il dit avant que son témoignage ne soit interrompu pour la journée.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway