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Malgré l’échec du plan de construction de 15 000 places de prison supplémentaires pour 2027, l’exécutif ne change pas de stratégie. Mais il compte accélérer le mouvement.
Aurélien Poivret - Aujourd'hui à 06:02 - Temps de lecture :
L’échec est acté, ou presque. Des 15 000 nouvelles places de prison promises par Emmanuel Macron pour 2027, moins d’un tiers ont été livrées. « J’en ai fait 5 000 », a comptabilisé sur TF1 mardi soir Emmanuel Macron, en arrondissant à la hausse le chiffre réel de quelques centaines. « Les 5 000 en cours, on va les accélérer, et les cinq derniers milliers, on va les faire avec de nouvelles règles. »
Pour accélérer les constructions en cours, Gérald Darmanin a annoncé le mois dernier la création de 3 000 places de prison « modulaires », faites en béton armé préfabriqué et livrables en quelques mois quand il faut en moyenne sept ans pour construire un établissement pénitentiaire. « Ce sont de vraies prisons, mais construites dans des usines comme l’ont fait nos amis anglais, comme l’ont fait nos amis allemands qui nous permettent de gagner énormément de temps mais aussi d’argent », a-t-il expliqué.
« On va changer les règles »
Un certain nombre prendra place directement sur les sites pénitentiaires existants. La première structure de ce type va ainsi être créée au centre pénitentiaire de Troyes-Lavau, dans l’Aube, d’ici l’automne 2026. Et c’est visiblement cette tendance, préférant des petits établissements aux grandes structures, qui pourrait préfigurer l’avenir de l’immobilier pénitentiaire.
« Pour les 5 000 qui sont en projet, on va changer les règles. On va prendre des dispositions pour avoir des structures plus légères et beaucoup plus rapides à construire », promet le chef de l’État, qui n’a pas manqué mardi soir de fustiger les « élus qui, au national, disent qu’il faut être dur, mais qui ne veulent pas de prison chez eux ». Emmanuel Macron n’a toutefois pas indiqué comment il allait s’y prendre plus précisément.
Ni régulation ni réduction de peine générale
Face à la surpopulation carcérale, le bref prédécesseur de Gérald Darmanin place Vendôme, Didier Migaud, avait lancé en novembre dernier trois missions d’urgence dont l’une a conclu à la nécessité d’une « réduction de peine générale » pour « tous » les détenus, sauf exceptions. Dans une lettre adressée en début de semaines aux magistrats de France, le garde des Sceaux a exclu cette piste, comme celle de la régulation carcérale, au profit d’une accélération de la construction de places de prison, la création d’établissements thématiques en fonction de la dangerosité des individus, ou l’expulsion des détenus étrangers.