Teddy Riner ne disputera pas les Championnats du monde cette année, qui se dérouleront du 13 au 20 juin à Budapest (Hongrie). Cette information, annoncée ce jeudi par le quotidien L’Équipe, n’était plus qu’un secret de Polichinelle. En effet, dès début avril, en amont de la première édition de la Riner Cup qu’il a organisé à Levallois, le quintuple champion olympique avait laissé entendre, dans un entretien accordé au Figaro, qu’il ne prendrait sans doute pas part à cette compétition qu’il jugeait arriver trop tôt dans le calendrier. Ou plus exactement dans son calendrier.

Opéré tout début janvier du coude droit qui le handicapait depuis un certain temps, Teddy Riner avait ensuite repris l’entraînement progressivement, avant d’accélérer la cadence après justement l’organisation de la Riner Cup - qui lui avait pris une bonne partie de son temps - en s’envolant pour un stage au Japon. Mais dans son esprit, déjà, il était clairement hors de question pour lui d’effectuer son retour en compétition directement aux Championnats du monde, une épreuve au tableau par définition extrêmement relevé. «Cette année, ma première compétition, selon l’évolution de mon coude, se situera entre juin et juillet», nous confiait-il en mars. «Si tout va bien, si je me sens bien, si je suis bien préparé et si je suis à un bon niveau pour monter sur un Grand Chelem ou un grand championnat.»

Comme je l’ai déjà dit, je vais essayer d’aller en moonwalk à Los Angeles.

Or, en ne disputant pas les Grand Slam de Dujanbe (Tadjikistan) et d’Astana (Kazakhstan) début mai, il devenait clair que le judoka français ne prendrait aucun risque pour les Mondiaux de Budapest, la perspective d’une 12e couronne mondiale n’étant pas de nature à modifier ses plans. À 36 ans, le Guadeloupéen veut être à l’écoute de son corps jusqu’aux JO 2028. «Maintenant que je suis devenu recordman de mon sport, je vis les choses différemment. Là, comme je l’ai déjà dit, je vais essayer d’aller en moonwalk à Los Angeles (rires). Avec aucune pression, que du plaisir. Si j’arrive à aller récupérer une quatrième médaille d’or en individuel, je le ferai à cœur joie. C’est l’objectif. Mais c’est sûr qu’il n’y aura pas la même pression que j’ai pu subir avant Tokyo et Paris. Je veux vivre ces quatre dernières années de mon sport au top et terminer en 2029 sur un bel au revoir.»

Il faudra donc patienter encore avant de revoir Teddy Riner en compétition, lui qui n’a disputé qu’un seul combat depuis son fabuleux doublé - individuel et par équipes - olympique de Paris 2024. À savoir un combat en Ligue des Champions avec son club du PSG le 21 décembre à Montpellier, qu’il avait d’ailleurs remporté face au Cubain Andy Ganda.