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Jocelyne Robert n’est plus sexologue

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Jocelyne Robert n’est plus sexologue. À la suite de plaintes à son égard concernant des propos controversés sur les questions trans, elle a démissionné de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ), abandonnant ce titre qui l’a fait connaître du grand public depuis plus de 40 ans.

« Je suis profondément triste de cette issue-là, mais il n’y en avait pas d’autre pour moi », confie Mme Robert en entrevue au Devoir.

Elle s’est sentie « bâillonnée », puisqu’on lui demandait de se « ranger derrière [une] école de pensée » à laquelle elle n’adhère pas. « On m’a mise dans une impasse ou je n’avais pas le choix. Entre deux maux, si je peux m’exprimer ainsi, je me suis dit : “Aussi bien démissionner”. »

En mai 2023, Jocelyne Robert a cosigné une lettre ouverte dans Le Journal de Montréal intitulée « Identité de genre : les parents ont droit à la transparence, M. Drainville ». Dans ce texte, Mme Robert et une vingtaine d’autres signataires — professionnels, parents et représentants du mouvement Pour les droits des enfants du Québec (PDEQ) — dénonçaient une politique du ministère de l’Éducation qui recommandait aux écoles de procéder au changement de genre des enfants dans leurs dossiers sans en informer les parents.

Pour eux, il était « inadmissible » de « cacher » de telles informations aux parents. Ils affirmaient également qu’une « transition sociale n’est pas un acte thérapeutique neutre » et évoquaient des risques à la prise de bloqueurs de puberté.

Ces propos avaient été vivement contestés dans une autre lettre ouverte, signée par une centaine de professionnels et de défenseurs des droits des personnes trans, qui dénonçaient la « désinformation » et « l’inexactitude des amalgames » entre le respect d’une transition sociale et la transition médicale. « Sous prétexte de faire valoir le droit de savoir des parents, ces signataires mettent à risque les jeunes trans », peut-on lire dans la réplique, publiée dans Le Devoir. Cette lettre « contribue à déshumaniser les personnes issues de la pluralité des genres et encourage le maintien d’un environnement hostile envers celles-ci », ajoutaient-ils.

On me reprochait de ne pas appuyer des études et des recherches qui sont en contradiction avec celles que, moi, je privilégie

— Jocelyne Robert

Cette sortie publique de Mme Robert — de même que des publications sur sa page Facebook — lui a valu un signalement à l’OPSQ, qui a ouvert une enquête l’été dernier. Le dossier ne s’est toutefois pas rendu jusqu’au Conseil de discipline de l’ordre professionnel, puisque Mme Robert a signé une entente, dont le contenu est confidentiel, et a démissionné au terme de l’enquête menée par le Bureau du syndic.

À l’Ordre professionnel des sexologues du Québec, on ne peut ni infirmer ni confirmer qu’une demande d’enquête a été formulée contre un membre, ni dévoiler la nature des demandes ou les conclusions de l’enquête du Bureau du syndic, puisque celles-ci sont confidentielles.

Elle « persiste et signe »

Selon Mme Robert, l’OPSQ lui reproche d’avoir dit que la « mouvance trans » pouvait avoir une influence sur les enfants, d’avoir dit que le sexe est « constaté » et non « assigné » à la naissance et de ne pas se baser sur la science lorsqu’elle traite de ces questions. « On me reprochait de ne pas appuyer des études et des recherches qui sont en contradiction avec celles que, moi, je privilégie », explique-t-elle. Selon elle, son ordre « penche carrément du côté des études scientifiques qui valorisent, privilégient et promeuvent la transformation rapide ».

Rappelons que la valeur de certaines études scientifiques, dont l’une sur la « contagion sociale », est contestée en raison de leurs méthodes. Sur le plan scientifique, l’Ordre professionnel des sexologues du Québec s’appuie sur les standards de soin de la World Professional Association for Transgender Health.

Mme Robert a défendu sa position devant l’OPSQ, arguant qu’il n’y a pas de consensus scientifique sur le sujet. « Je persiste et je signe. Pour moi, ce sont des reproches qui sont non fondés […] parce que je n’ai commis aucune faute déontologique. L’ordre professionnel est là pour protéger le public, et le public a le droit d’être informé sur toutes les approches et même sur toutes les conclusions scientifiques. »

Elle précise qu’elle n’est pas contre une théorie transaffirmative « dans la mesure où elle ne se transforme pas en un exercice promotionnel », mais contre la « promulgation de la rapidité » — car il faut prendre le temps, dit-elle, d’accompagner l’enfant et d’aller voir toutes les raisons qui le poussent à vouloir changer d’identité de genre. « Soyons assurés de bien ouvrir les têtes avant d’aller jouer dans le corps », résume-t-elle.

Garder son droit de parole

Son ordre a jugé qu’elle avait contrevenu aux règles déontologiques et lui a demandé de « suivre une formation par un organisme de leur choix sur la question de la théorie trans », explique Mme Robert, qui n’était pas d’accord. « Je veux avoir le droit de continuer de parler. Si, pour ce faire, je ne dois plus m’accrocher à un titre réservé par un ordre, hé bien, je ne m’y accrocherai pas. C’est tout. »

Depuis près d’un an donc, elle se présente à titre de « sociosexologue » ou de « sexopédagogue ». Mais c’est la première fois qu’elle dévoile publiquement les raisons de ce changement.

À l’OPSQ, on indique avoir publié plusieurs documents sur les meilleures pratiques concernant l’identité de genre. « L’Ordre appelle à la prudence, mais surtout à des interventions compétentes, en misant sur l’importance de bien évaluer et d’intervenir adéquatement pour éviter les conclusions hâtives, tant la poussée vers un parcours transidentitaire trop abrupt que l’empêchement d’une exploration par souci de correspondre aux normes sociales », résume la responsable des communications.

D’autres plaintes

Ce n’était pas la première fois que Mme Robert faisait l’objet de plaintes pour avoir pris position sur les questions trans. Un premier avertissement lui avait été donné par son ordre professionnel en 2019, mais les démarches s’étaient arrêtées à l’enquête du Bureau du syndic, qui n’avait pas porté le dossier au Conseil de discipline.

Au moins une autre sexologue a fait l’objet d’une demande d’enquête en lien avec une prise de parole publique sur les questions trans. Cette personne, qui a demandé l’anonymat par crainte de représailles, soutient avoir reçu un « avertissement » du Bureau du syndic qui l’incitait à plus de prudence dans ses propos. Selon elle, il y a une forme « d’omerta » chez les professionnels sur ce sujet particulièrement sensible, car ils craignent des effets négatifs pour leur carrière. Elle-même dit s’empêcher désormais de prendre la parole publiquement sur ces questions.

À l’Ordre professionnel des sexologues du Québec, on affirme n’avoir reçu aucune plainte à ce sujet. Or, seules les plaintes déposées au Conseil de discipline suivant la fin d’une enquête par le Bureau du syndic sont de nature publique. Il est donc impossible de savoir combien d’enquêtes ont été menées par l’OPSQ et réglées sans que cela se rende jusqu’au Conseil de discipline.

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