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Le rassemblement illégal contre l’autoroute A69 Toulouse-Castres se poursuit à Maurens-Scopont dans le Tarn. Les autorités avaient anticipé des débordements, tandis que les organisateurs invoquaient une mobilisation sur un terrain privé.
La préfecture l'avait interdit, mais des centaines de manifestants ont répondu ce samedi à l’appel au rassemblement de collectifs écologistes pour protester contre l'autoroute A69 Toulouse-Castres. Cette mobilisation baptisée «Turboteuf», à Maurens-Scopont (Tarn), était annoncée comme «festive», dans le parc d’un château. Mais dès le début de l’après-midi, des heurts ont éclaté. Plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels une cinquantaine de protestataires masqués et vêtus de noir, sont sortis du périmètre privé du château.
Avec des troncs d’arbres, des palettes et des branches, ils ont commencé par occuper la RN26, que les autorités avaient préalablement coupé à la circulation, en scandant «no macadam» et en dansant la farandole. Ils ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par le tir de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.
55 «dispositifs hostiles» saisis
Selon Ici Occitanie, la préfecture dénombrait 1000 participants à 16h dans le parc du château de Scopont, pour cette «turboteuf» qui doit durer jusqu’à dimanche. Vendredi soir, des centaines de manifestants - 500 selon la préfecture - étaient déjà présents dans le parc du château qui les accueille - en 2023, Le Figaro donnait la parole à son propriétaire dont le pavillon néogothique voisinera de très près la nouvelle voie.
Le préfet du Tarn Laurent Buchaillat a annoncé, photos à l’appui, qu’ont été saisis 55 «dispositifs hostiles» pouvant «constituer des armes par destination». «Non ce n’est pas une manifestation festive», a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des «activistes soi-disant écologistes». «Des catapultes, des boules de pétanque, des pierres: la violence est préparée», prévient-il. «Nous ne laisserons rien passer», a martelé aussi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, des forces de l'ordre ont été largement déployées - 1500 gendarmes sont sur place -, la préfecture estimant que «les premières constatations sur le terrain confirment le risque important de troubles à l'ordre public». Une vingtaine de leurs camionnettes et un véhicule blindé d'intervention sont par exemple positionnés à quelques centaines du mètre du parc du château sur une base du maître d'œuvre des travaux, Atosca. Un hélicoptère de la gendarmerie survole le périmètre par intermittence.
Fin des travaux prévus en 2026
Même si le chantier est considérablement avancé - arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours - les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit être achevée au second semestre 2026. «Alors qu'une reprise en force des travaux (...) paraît imminente, il est absolument crucial de se mobiliser de nouveau amplement pour que cette autoroute soit bel et bien abandonnée», peut-on lire sur le compte Telegram des Soulèvements de la terre, un des collectifs appelant à manifester.
«L'objectif c'est d'arriver à un consensus sur la suite des modalités d'action pour ce week-end et pour l'avenir de cette lutte», a affirmé à l'AFP Arthur Grimon, membre des Soulèvements de la Terre. Depuis le printemps 2023, la contestation a pris bien des formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d'arbres au coeur de Zones à défendre (ZAD). Mais c'est sur le terrain juridique que les opposants ont réussi à stopper les pelles mécaniques.
Exposition à des poursuites pénales
Le préfet a recensé auprès de la presse une liste d’objets saisis, comme une catapulte et des réserves de pierres, montrant «clairement l’intention non festive» du rassemblement et «le risque important de troubles à l’ordre public». Sur des photos, l’AFP a pu voir des boules de pétanque, des cocktails incendiaires, des hachettes, des boucliers et des marteaux.