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Jean-Luc Mélenchon: «Le droit international ou la guerre généralisée»

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Dans un entretien accordé à L’Atelier politique, Jean-Luc Mélenchon aborde les tensions géopolitiques actuelles, de l’offensive israélienne contre l’Iran à la compétition sino-américaine, en passant par Gaza et les relations franco-algériennes. Il défend une ligne de non-alignement, critique les logiques de guerre préventive et répond frontalement aux accusations d’antisémitisme qui visent son mouvement. Il répond aux questions de Frédéric Rivière.

Israël, l'Iran et l'arme nucléaire

Le fondateur de La France insoumise estime que l’offensive israélienne contre l’Iran repose sur un prétexte. « On ne peut pas croire M. Netanyahu quand il répète que l’arme atomique iranienne est imminente. Il le dit depuis 1996. » Il distingue la volonté de Téhéran d’accéder à l’arme – qu’il juge crédible – de la thèse de son imminence, qu’il conteste. « Même les services de renseignement américains le disent : les Iraniens n’ont ni les stocks d’uranium, ni les vecteurs. »

Jean-Luc Mélenchon dénonce une politique de deux poids, deux mesures : « Israël est la seule puissance nucléaire de la région – avec l’aide de la France », rappelle-t-il. Il défend « la dénucléarisation de toute la région » et insiste : « Je suis pour la non-prolifération et contre les centrales civiles, qui sont dangereuses. »

«L’Iran est une cible idéale pour l’idéologie du choc des civilisations»

Jean-Luc Mélenchon accuse l’Occident d’appliquer à l’Iran une lecture idéologique. « La haine et la peur de l’Iran viennent directement du catéchisme islamophobe de Huntington. » Faut-il comprendre qu’il exonère le régime iranien ? Il réfute : « Nous avons toujours condamné ce régime. Beaucoup de nos députés parrainent des condamnés à mort. » Mais il refuse de justifier l’intervention militaire. « On ne fait pas la guerre à un pays parce qu’on n’aime pas son régime. »

Il en appelle à la défense du droit international : « Si cette idée s’effondre, il ne reste que la guerre généralisée. » Et dénonce un engrenage stratégique : « Les événements récents encouragent les pays à se doter de la bombe. C’est une catastrophe. »

Chine, États-Unis : le centre de gravité a basculé

Pour Jean-Luc Mélenchon, la partie décisive se joue désormais en Asie. « Le centre du monde est dans la zone Indo-Pacifique. C’est là que tout se décide. » Il rappelle que la région représente 50% de la surface du globe, deux-tiers du commerce mondial, 60% de la population.

Donald Trump ? « Il prépare une guerre contre la Chine. Ce sont les États-Unis qui le disent eux-mêmes. Il n’y a pas de solution de marché à la compétition avec la Chine. »

Quant à la position française, Jean-Luc Mélenchon juge qu’Emmanuel Macron « a compris un peu tard ». L’épisode des sous-marins australiens – annulés au profit d’un contrat américain – a, selon lui, agi comme un électrochoc. Depuis, dit-il, le président reprend une rhétorique «non-alignée». «Si jamais c'est au tour des insoumis de gouverner ce pays, je promets que sur ce point, il n'y aura pas de rupture. »

Sur Taïwan, il se montre clair : « C’est une affaire de Chinois. Appliquons aux autres ce que nous voudrions qu’on applique à nous. »

Gaza : l’usage assumé du mot «génocide»

L’ancien candidat à la présidentielle assume l’usage du mot «génocide». « Il y a une population assiégée, affamée, à qui on coupe l’eau. On massacre tout le monde, avec une prédilection pour les enfants. » Il cite les déclarations de ministres israéliens affirmant qu’« il n’y a pas d’innocents à Gaza ». Il reconnaît toutefois la charge historique du terme : « Je ne fais pas de parallèle avec la barbarie nazie. Si vous avez un autre mot, proposez-le. »

A-t-il pris la mesure du 7 octobre ? « Bien sûr. Je l’ai dit tout de suite. J’ai exprimé ma compassion. »

Les accusations d’antisémitisme

Pourquoi La France insoumise n’arrive-t-elle pas à tordre le cou aux accusations d’antisémitisme ? « Parce que ce n’est pas un malentendu. C’est une consigne. Une campagne stratégique. » Il cite Corbyn au Royaume-Uni, le dirigeant communiste au Chili, Cristina Kirchner en Argentine. « C’est toujours les gens de gauche. » « On ne nous demande pas de clarifier. On nous demande de céder. Et de renoncer à défendre les Palestiniens. »

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