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ENTRETIEN - L’écrivain franco-algérien, condamné en appel à cinq ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, n’a pas été relâché à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Algérie. Pour le théologien, l’injustice qui frappe Boualem Sansal montre qu’Alger a besoin, pour se perpétuer, de désigner la France comme son ennemi éternel.
*Spécialiste du monde orthodoxe, Jean-François Colosimo est également directeur général des Éditions du Cerf. Il a publié Occident, ennemi mondial n° 1 (Albin Michel, 2024).
LE FIGARO. - Boualem Sansal ne figure pas parmi les détenus graciés pour l’anniversaire de l’indépendance. Le fait que le régime algérien vise un écrivain revêt-il une importance symbolique particulière pour la France ?
Jean-François COLOSIMO. - Ce sont les pouvoirs autoritaires qui, pour se rassurer, forcent les écrivains à boire la ciguë. Tout est bon qui leur permet de les ligoter et de les bâillonner. À commencer par les mascarades de procès qui ripolinent la terreur ordinaire en spectacle rituel. Pourquoi cet acharnement ? Parce que la littérature, mieux que la politique, dénonce le mensonge qui est constitutif des régimes arbitraires. Surtout, elle donne aux réprimés l’imagination, autrement dit le courage de s’insurger. Ainsi en va-t-il de Boualem Sansal. Par son amour de la vérité et de la liberté, par…