Une action qui a fait du bruit. Et des dégâts. Samedi, lors de PSG-Bayern Munich (2-0), Gianluigi Donnarumma s’est jeté dans les pieds de Jamal Musiala, sans faire de faute. Malgré tout, l’ailier munichois a été victime d’une fracture du péroné gauche et d’une luxation de la cheville. Il sera absent entre quatre et cinq mois. Une séquence qui a forcément suscité de nombreuses réactions. Et des critiques envers le gardien parisien, touché par la blessure de son adversaire.

« C’est une situation où l’on accepte le risque de blesser le joueur. Une situation où, à mon avis, il ne faut pas s’engager. Mais bon, nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas trop grave, même si cela le sera certainement. Se lancer ainsi sur le joueur, c’est prendre un risque. Il accepte tout simplement la blessure de l’adversaire. Et après, il ne se passe rien, pas de sanction », a notamment taclé Manuel Neuer, pas le dernier pour tenter des gestes parfois limites sur un terrain.

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Courtois pas d’accord avec Neuer

Interrogé sur le sujet, Thibaut Courtois, qui retrouvera Donnarumma mercredi en demi-finale de coupe du monde des clubs, a tenu à le défendre. «Accuser Donnarumma pour la blessure de Musiala me paraît excessif. Les gardiens vont chercher le ballon. Les attaquants non plus ne se retiennent pas quand ils viennent vers nous. C’est un coup du sort. Ça lui fera encore plus mal (à Neuer) car c’est un coéquipier, mais Donnarumma n’est pas responsable.»

« Je n’avais vraiment pas l’intention de blesser Mussiala »

Touché, Gianluigi Donnaruma a pris la parole dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, pour se défendre notamment. Sans en rajouter. «Je suis très choqué par ce qui s’est passé, je n’avais vraiment pas l’intention de blesser Mussiala», a brièvement déclaré Donnarumma.

Son agent, Vincenzo Raiola, s’est chargé de le défendre. «C’est une question de dixièmes de seconde. Il suffit d’un instant pour que l’arrêt se transforme en faute sur penalty. Gigio a attrapé le ballon en premier et n’a plus pu éviter le tacle. Il est injuste de penser qu’il voulait faire du mal à Musiala qui, nous l’espérons, se rétablira le plus vite possible pour revenir plus fort qu’avant. Gigio est un gars très sensible. Il n’aurait pas été en mesure de maintenir la scène et a préféré s’éloigner pour laisser les médecins s’occuper de Musiala du mieux qu’il pouvait. Une fois dans les vestiaires, il a même allumé son téléphone. Au cours des nombreuses années où nous avons travaillé ensemble, il n’a jamais fait cela. Il l’éteint généralement une heure avant le coup d’envoi pour se concentrer sur le match et le rallume après le match. Cette fois, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il était secoué et qu’il ne l’avait pas fait exprès ».