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Je continue d’être citoyen des États-Unis d’Amérique. Je suis toujours en mesure de traverser la frontière Canada–États-Unis pour aller chez moi à Sutton, au Québec, ou chez moi à Riverhead, sur l’île de Long Island dans l’État de New York. Je n’ai pas encore été exilé des États-Unis pour avoir exprimé publiquement des opinions anti-Trump, comme celles que je vous offre à lire ici.
Je pense que le président de mon pays, Donald J. Trump, ne devrait pas vivre à la Maison-Blanche ou à Mar-a-Lago, mais en prison. Idéalement, Trump devrait être incarcéré dans la prison la plus humaine qui ait jamais existé aux États-Unis. Si la prison Trump (imaginez les lettres dorées) établissait des normes plus élevées en matière de traitement humain des prisonniers et d’égalité de justice entre riches et pauvres, elle contribuerait à élever le caractère moral de mon pays.
Et il a bien besoin d’être élevé, bien plus que notre production de biens et de services. Donald J. Trump a conduit notre pays à la faillite morale. Cela s’est produit grâce à la bénédiction et au soutien de mes concitoyens, particulièrement celui des chrétiens évangéliques. Je les considère, avec les chrétiens non évangéliques qui soutiennent aussi Trump, comme la plus grande collection d’hypocrites au pays depuis les chrétiens américains du XIXe siècle qui soutenaient l’esclavage.
Chez moi, aux États-Unis, je suis entouré d’hommes portant des casquettes rouges avec l’inscription « Make America Great Again ». Ils ont beaucoup en commun avec les fervents partisans de Hitler et de Mussolini qui affirmaient vouloir rendre leur grandeur à l’Allemagne et à l’Italie, au nom du dieu chrétien.
Je ne peux pas comprendre comment tant de gens qui se considèrent comme chrétiens peuvent soutenir un homme qui agit comme le ferait l’antéchrist ; je ne peux pas comprendre comment tant de gens qui se considèrent comme des patriotes peuvent soutenir un homme qui agit de manière aussi antiaméricaine et dictatoriale. Je ne peux pas comprendre comment une nation qui se considère comme une terre d’opportunités pour tous peut permettre aux dix hommes les plus riches du pays de s’enrichir encore de 365 milliards de dollars américains de plus, alors que dix travailleurs américains typiques, qui gagnent 50 000 dollars par an, auraient besoin de 726 000 ans pour gagner autant d’argent !
Je ne suis ni un savant ni un expert en quoi que ce soit, mais j’ai lu des milliers de livres. J’ai accumulé suffisamment de connaissances sur le comportement humain pour être psychothérapeute et professeur à temps partiel de sciences sociales à l’Université d’État de New York pendant 35 ans. Rien dans mes connaissances ni dans mon expérience ne me permettait pourtant de prédire (ni même d’imaginer !) que mon pays descendrait jusqu’aux prémices d’une dictature en 2025.
Je m’oppose au trumpisme, car je suis humaniste. Pour de nombreux chrétiens aux États-Unis, « humanisme » est un gros mot, peut-être même le plus gros mot de la langue anglaise, parce que les humanistes n’invoquent aucun élément surnaturel comme fondement d’un comportement moral. En tant qu’humaniste, je ne prétends pas que le dieu d’une religion quelconque est de mon côté. Je crois que la religion doit être strictement séparée du gouvernement. Trop de mes concitoyens croient que Dieu est américain, blanc et qu’il parle anglais. Je leur dis : « Croyez ce que vous voulez croire, c’est un droit sacré, mais n’imposez pas vos croyances religieuses aux autres. »
La diminution du pouvoir religieux, la liberté religieuse et le bon gouvernement ont été impulsés par la Révolution tranquille des années 1960 au Québec. C’est au cœur de la raison pour laquelle je crois que le Québec peut et doit mener le reste du Canada et des États-Unis vers un avenir meilleur.
Parce que je me déclare féministe, je représente une menace pour le trumpisme. Je me soucie profondément de la diversité, de l’équité et de l’inclusion dans toutes les institutions humaines et dans tous les événements. Je suis donc une cible à réduire au silence pour Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, un homme si appauvri moralement qu’il est obsédé par l’éradication de la diversité, de l’équité et de l’inclusion, qu’il agisse en tant que représentant officiel de Trump ou pour le compte de son propre parti.
Je crois que les plus hautes valeurs humaines — en particulier l’empathie, la compassion, l’acte de nourrir et la paix — sont davantage portées par les femmes de notre monde que par les hommes. Si nous survivons au trumpisme et si nous arrivons à décrocher de la domination masculine et des armes de destruction massive, je crois que ce sont les femmes du monde qui nous dirigeront et donneront naissance à des gens beaucoup plus pacifiques.
Les personnes comme moi qui expriment publiquement leur opposition au trumpisme sont qualifiées par Trump d’« ennemis de l’intérieur ». Nous, les ennemis de l’intérieur, devons devenir plus visibles. Notre nombre doit aussi augmenter, sinon, ce ne sera qu’une question de temps avant que nous ne disparaissions.
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