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"Je ne sais pas combien de temps on arrivera à tenir" : en Russie, le spleen des drag-queens, passées dans la clandestinité

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Trois Drag Queens new yorkaises posent pendant la gay pride, une scène impensable en Russie   (Photo by Manoli Figetakis / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Trois Drag Queens new yorkaises posent pendant la gay pride, une scène impensable en Russie (Photo by Manoli Figetakis / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
2025 Getty Images

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Reportage

Par , en Russie

Publié le 30/06/2025 à 11:00

Depuis novembre 2023, l'appartenance au « mouvement international LGBT », considérée comme terroriste et extrémiste en Russie, est passible de peines pouvant aller jusqu'à douze ans de prison. Pourtant, en catimini, les drag-queens, ces hommes qui se griment en femmes, continuent toujours de se produire dans certains bars du pays.

À première vue, il s'agit d'un pub comme un autre dans le centre-ville de Moscou, devant lequel on passerait sans s’attarder une seule seconde, surtout à 13 heures un dimanche. Pourtant, derrière les portes en bois, au sous-sol, au milieu des paillettes et des plumes, de jeunes hommes changent de peau. Gleb devient ainsi Skinny Jenny, une femme aux airs un peu sévères, avec ses lunettes fines, son blazer brodé et son rouge à lèvres couleur framboise. D'autres arborent des tenues beaucoup plus tape-à-l'œil sur scène, des robes à paillettes rouges ou des oranges sur les tétons.

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