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J’ai découvert cette affiche financée avec les impôts du contribuable montpelliérain, ville dirigée par les socialiste Michaël Delafosse, que les Insoumis veulent dégager en 2026 au profit de Nathalie Oziol.

J’ai découvert cette affiche dans les rues de Montpellier, et ai pris une capture d’écran sur la page Facebook de la mairie.  Cette citation de Lamartine est pour la énième fois reprise avec une acception littérale de « je suis de la couleur etc. » Et exclut donc les blancs.  Prise hors contexte esclavagiste, elle est complètement anachronique. La France n’est pas un pays esclavagiste. Elle le fut, mais elle l’a été bien moins longtemps que les pays arabes. Et l’esclavage contemporain n’est pas le fait de la France mais de pays dont les habitants ont quelques traits communs avec les trois Grâces de l’affiche (si on veut « réfléchir » au même  niveau argumentatif que cette affiche).

Comme d’autres de mes concitoyens, je suis fatiguée de me faire cracher dessus avec mes propres deniers.

La France n’est pas un pays raciste.  La France n’est pas structurellement raciste. Les victimes du racisme n’ont pas nécessairement le teint hâlé.  C’est d’ailleurs plutôt plutôt l’inverse. Il manque un  » blanc » sur l’affiche.

Les racistes sont ceux qui ont conçu cette affiche bourrée de préjugés,  tant envers les « blancs » qu’envers les « gens de couleur ». Envers les « blancs », d’une part car ils sont de fait actuellement victimes de racisme et sont pourtant absents de l’affiche, d’autre part car leur absence de l’affiche les désigne tacitement comme les oppresseurs racistes. Envers « les personnes de couleur » car elles sont caricaturées, immédiatement réparables par une espèce  de vêtement  pseudo exotico-tribal. Elle doit être contente, la banquière noire en tailleur, ou la policière d’origine arabe en uniforme, de se voir associée à cette représentation digne des fantasmes européens du XIXe siècle ( par ailleurs fort respectueux et fort admiratifs de ce monde désormais accessible).

Cette affiche de la mairie socialiste est d’autant plus insupportable qu’à Montpellier, il existe une surdélinquance, cachée par les médias, et, comme partout en France, la plupart du temps, ce sont des jeunes blancs qui reçoivent des coups de couteau, parfois mortels, de la part de ceux qu’on présente comme les victimes du racisme.

Martine Chapouton