184 bornes, une septième place, et de la frustration. Voilà ce que ramène Paul Penhoët dans sa musette au moment de retourner au bus de l’équipe Groupama-FDJ.

Le sprinteur de la formation de Marc Madiot est déçu de ne pas avoir fait mieux. Sur le vélo de récupération, il revient auprès d’actu.fr sur son placement dans le final de la première étape du Tour de France 2025, à Lille, ce samedi 5 juillet 2025.

Une étape taillée pour lui

Un habitué de la Grande boucle, pourrait-on penser. Rien à voir, c’était sa première étape d’un grand Tour. Et si la frustration règne chez le coureur francilien (breton d’origine) de 23 ans, cette septième place dans une étape marquée par les bordures et les chutes est prometteuse.

Il est environ 12 h 30 quand Paul Penhoët se présente sur le podium protocolaire. Pas de stress chez lui.

J'ai bien dormi, juste concentré, avec de l'envie et de la motivation.

Pourtant, cette étape de pur sprint semble taillée pour lui et il sait qu’avec son profil de sprinteur, il a un coup à jouer. Qu’importe si c’est la plus grande course du monde. Qu’importe s’il ne compte que deux victoires professionnelles à son actif.

Un sprint à la fin dont il doit être un acteur ? Une source de motivation. Mieux, ce contexte lui permet d’oublier que c’est une première étape du Tour de France, « c’est vraiment bien, ça me permet d’être dans le match directement sans penser à tout ce qu’il y a autour », estime le sprinteur vainqueur du Tour du Finistère 2023.

Il le sait, « il y a un très beau résultat à la clé », et Paul Penhoët l’a rappelé à son équipe au briefing de l’étape le matin. La confiance est là malgré son manque de victoire en 2025 : « Je sais ce que j’ai à faire. »

Par-dessus les chutes et les bordures

Et il l’a globalement très bien fait. Quand le peloton a été soumis aux chutes et aux bordures, Paul Penhoët, accompagné de ses coéquipiers Clément Russo et Cyril Barthe, est parvenu à rester dans le groupe de tête. À l’expérience, sur sa première étape du Tour.

« Avec les courses d’un jour, on a l’habitude d’être très bien placé. Je dois vraiment remercier Cyril (Barthe) qui à ce moment a été indispensable. On a fait une grosse relance et ça nous a permis d’être très bien placés », décrit Paul Penhoët, a posteriori.

Voilà alors un trio de la Groupama dans un groupe de 36 coureurs pour un sprint en petit comité dans les rues de Lille.

« Moyen de faire mieux »

Un scénario de course idéal pour la formation Groupama-FDJ, bien placés dans les derniers hectomètres de la course. Mais Jasper Philipsen était au-dessus aujourd’hui. Et Paul Penhoët termine à une septième place qui ne le satisfait guère.

En colère d’abord, il avoue qu’il est « un peu déçu » quand il vient répondre à nos questions.

Je pense qu'il y avait vraiment moyen de faire mieux que ça. On était très bien représentés.

La forme est là

Mais forcément, c’est encore la découverte pour lui, et si à chaud la déception règne, il est bien conscient que « ça reste une première journée d’un grand tour, il faut aussi trouver les automatismes, c’est complètement différent des courses auxquelles j’ai l’habitude de participer. »

Ce qui le marque, c’est le « boucan » produit par la foule. « Ça fait même un peu mal à la tête, on a l’impression d’être dans un tunnel avec les fenêtres ouvertes », sourit-il.

Mais il va « s’habituer », « jour après jour » et estime pouvoir dérouler sur les prochaines étapes. « Lundi (entre Valenciennes et Dunkerque, NDLR), il y a une très belle opportunité. »

La forme est là, la dynamique est lancée. Pourquoi pas transformer ?

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