Issa Tchiroma candidat présidentielle 2025 Cameroun – Sa candidature soulève des interrogations géopolitiques majeures. Certains observateurs s’interrogent sur le timing parfait de cette annonce et les possibles calculs de la France dans cette séquence politique. Entre relations historiques franco-camerounaises et enjeux économiques stratégiques, la candidature d’Issa Tchiroma intervient-elle au moment où Paris cherche de nouveaux relais d’influence ? Ces soupçons, sans preuves formelles, alimentent néanmoins les débats sur l’autonomie réelle des transitions politiques africaines face aux intérêts français.

Timing suspect : pourquoi maintenant ?

Le calendrier de la candidature Tchiroma interroge les analystes géopolitiques. Pourquoi cet ancien fidèle du système choisit-il précisément 2025 pour rompre avec le régime Biya ?

Cette séquence coïncide avec le vieillissement avancé de Paul Biya (92 ans) et les incertitudes croissantes sur la succession. La France, traditionnellement soucieuse de ses intérêts au Cameroun, aurait-elle anticipé cette transition en préparant des alternatives ?

Les observateurs notent que Tchiroma bénéficie d’une couverture médiatique internationale inhabituelle pour un opposant camerounais. Cette visibilité soudaine suscite des questions sur d’éventuels soutiens extérieurs.

Son profil d’«insider» du système présentant toutes les garanties de continuité institutionnelle pourrait rassurer les capitales occidentales inquiètes d’une transition brutale.

Relations historiques et réseaux d’influence

Issa Tchiroma entretient des liens anciens avec la sphère diplomatique française. Ses passages répétés à Paris en tant que ministre, ses contacts dans les cercles africanistes français alimentent les spéculations sur d’éventuelles concertations.

Sa formation intellectuelle et ses réseaux professionnels l’inscrivent dans cette élite francophone africaine traditionnellement proche des intérêts français.

Le contenu même de sa lettre politique, avec ses références à la démocratie occidentale et ses propositions économiques libérales, pourrait séduire les décideurs français inquiets du tournant vers d’autres partenaires (Chine, Russie) observé ailleurs en Afrique.

Enjeux économiques : préserver les intérêts français

Le Cameroun reste un partenaire économique stratégique pour la France : pétrole, bois, productions agricoles, marchés publics. Un changement de leadership non contrôlé pourrait menacer ces positions acquises.

La candidature Tchiroma offrirait-elle à Paris une transition «en douceur» préservant les intérêts économiques français tout en donnant l’illusion du changement démocratique ?

Son programme économique, prônant l’ouverture internationale et les partenariats, ne remet pas fondamentalement en cause l’influence économique française traditionnelle.

Les indices troublants d’une orchestration

Plusieurs éléments alimentent ces soupçons sans les confirmer formellement. La sophistication de sa communication politique, inhabituelle au Cameroun, suggère-t-elle un accompagnement extérieur ?

Ses propositions sur le fédéralisme et la crise anglophone semblent calibrées pour rassurer les chancelleries occidentales préoccupées par l’instabilité régionale.

Reste que ces soupçons, bien que persistants dans les milieux politiques camerounais, demeurent invérifiables et pourraient tout autant relever de la stratégie politique classique que d’hypothétiques manœuvres françaises.