Le « Nouvel Exode » : Des Israéliens fuient vers l’Égypte et Chypre pour échapper à la guerre et aux fractures politiques, tandis que Netanyahu pleure les attaques iraniennes.

Publié le 20.6.2025 à 10h50 – Par Élise Delacroix – Temps de lecture 7 mn

Alors que les frappes iraniennes s’intensifient et que le gouvernement israélien impose des restrictions draconiennes sur les déplacements, des centaines d’Israéliens cherchent désespérément à quitter le pays. Contrairement à la Aliyah, mouvement historique d’immigration juive vers Israël, c’est désormais une contre-Aliyah qui se dessine : des citoyens fuient par la mer vers Chypre ou traversent le désert pour gagner l’Égypte, refusant de rester dans un pays en guerre et profondément divisé.

La fracture sociale et l’effondrement du rêve sioniste

Slate.fr souligne une émigration croissante, alimentée par les divisions sociopolitiques et la peur. La guerre à Gaza, couplée à la gestion autoritaire de Netanyahu, a exacerbé les tensions entre laïcs et religieux, riches et pauvres, gauche et droite. Pour la première fois, des Israéliens préfèrent l’exil au combat, remettant en question le fondement même du sionisme : un État juif sûr et uni.

Netanyahu, l’« ange blanc » hypocrite

Alors que le Premier ministre israélien dénonce les attaques iraniennes sur des hôpitaux, son propre gouvernement a systématiquement bombardé les infrastructures médicales de Gaza, prétextant la présence du Hamas. L’Iran, dans une explication sarcastique ci-dessous, quant à lui, justifie ses frappes en affirmant avoir ciblé des bases militaires israéliennes dissimulées sous des bâtiments civils, une pratique que l’armée israélienne, souvent qualifiée de « la plus morale du monde », a elle-même employée à Gaza.

Netanyahu justifie des frappes sur des hôpitaux ? La déclaration qui choque !

Les médias iraniens ont publié une vidéo sarcastique affirmant qu’une base militaire se trouvait sous l’hôpital israélien qui a été touché avant-hier, se moquant des justifications données par Israël pour avoir frappé des dizaines d’hôpitaux de Gaza.

Cette ironie n’échappe pas aux observateurs : Netanyahu, avec le Hamas qui a transformé les civils palestiniens en boucliers humains par ses politiques de guerre, voit aujourd’hui ses propres citoyens utilisés comme otages d’un conflit qu’ils ne soutiennent plus. Les manifestations contre son gouvernement se multiplient, accusé de sacrifier les otages et la population pour des calculs politiques.

Netanyahu étale son inquiétude : « L’Iran veut détruire jusqu’au dernier d’entre nous »

Et quand un gouvernement en est là, nous savons de quoi nous parlons tous pour l’avoir vécu en France avec la répression qui perdure, c’est que quelque chose de grave est arrivée/ou sont aux abois :

La Knesset vient de voter une loi

Filmer un missile, une interception ou un lieu sensible devient un délit passible de 30 mois de prison. Partager une image sur les réseaux ? Idem.

Les journalistes étrangers qui “porteraient atteinte à l’État” n’auront plus le droit de filmer en temps de guerre.

En clair : le récit officiel devient le seul autorisé, nous connaissons cela, et veux dire qu’un gouvernement a perdu.

Un cratère créé par une attaque à la roquette à Herzliya. Effets de l’attaque de missiles iraniens sur Tel-Aviv

Des missiles balistiques iraniens auraient touché deux sites du complexe de renseignement de l’armée israélienne à Herzliya, dont le camp Dayan, qui abrite l’académie du renseignement militaire.

Sites du complexe de renseignement de l’armée israélienne à Herzliya en feu.

Les activités de la raffinerie de pétrole située dans le port de Haïfa restent suspendues après de graves dommages à la centrale électrique de la raffinerie lors d’attaques de missiles iraniens.

L’eurodéputé belge Marc Botenga : livre un discours fort sur les bombardements israéliens en Iran. Ce que NETANYAHU n’avait pas calculé, c’est le refus cette fois-ci des européens de le suivre aveuglément dans ces bêtises « d’expan-sioniste ». 

Les ambassades européennes coordonnent l’évacuation de leurs citoyens des territoires occupés et des bus transportant des étrangers partent de Tel-Aviv.

La fuite par la mer : un exode forcé

Selon Haaretz, des petits yachts quittent les ports d’Herzliya, Haïfa et Ashkelon, transportant des groupes de 10 personnes maximum. Les passagers, souvent des étrangers ou des Israéliens aisés, paient des milliers de dollars pour échapper aux frappes iraniennes. Pourtant, peu admettent ouvertement fuir les missiles, préférant invoquer des raisons professionnelles ou familiales.

Le gouvernement israélien, qui a longtemps restreint les départs par avion, pousse ses citoyens à des solutions risquées. Cette situation rappelle étrangement les récits bibliques de l’Exode, mais cette fois, c’est vers l’Égypte ou Chypre, autrefois symbole d’oppression, que se tournent les fugitifs.

Des Israéliens quittent le pays pour l’Égypte afin de se mettre en sécurité :

L’agence de presse Reuters, déclarant citer des responsables américains : le Pentagone a commencé à élaborer des plans d’urgence en mai pour aider Israël en cas d’attaque contre le programme nucléaire iranien. La Maison-Blanche annonce que Trump décidera s’il attaquera l’Iran « dans les deux prochaines semaines ». Lui seul va se donner conseil, car les USA lui fourniront tous le nécessaire, mais n’interviendront pas directement. En le faisant, ils donnent le feu vert à la Chine pour attaquer Taïwan…

Le ministre israélien des Transports a interdit les départs du pays, craignant une « émigration massive » des Israéliens.

Alors qu’eux bien-sûr, comme toujours, pas de soucis, tout est prévu pour sauver leurs slips : Les ministres de Netanyahu se dispersent à travers Israël par crainte d’une attaque iranienne – selon certaines informations.

Al Jazeera, citant la chaîne israélienne Channel 14, rapporte que le gouvernement israélien a tenu une réunion d’urgence sur la confrontation avec l’Iran, mais que les ministres se sont réunis dans différents endroits du pays, craignant une éventuelle attaque iranienne de décapitation.

Selon certaines sources israéliennes, le nombre de missiles iraniens touchés a triplé.

Certaines sources israéliennes, citant de hauts responsables militaires du régime, ont reconnu :

• Le rythme auquel les missiles iraniens atteignent leurs cibles dans les territoires occupés a augmenté de 1, 2 et 3 fois par rapport aux opérations de la True Promise.
• Près d’un missile iranien sur deux atteints sa cible, ce qui est un chiffre élevé, même si les responsables militaires israéliens affirmaient auparavant qu’ils interceptaient 90 % des missiles iraniens !
• L’incident de ce matin est considéré comme un autre événement décisif, car cette fois-ci les médias et les responsables sionistes ont admis que l’Iran a tiré un missile, et que ce missile a atteint sa cible importante, un centre militaire et de sécurité israélienne, sans être intercepté.
• La manœuvrabilité des missiles iraniens est élevée, tandis que les sionistes utilisent toutes les capacités de défense américaines et israéliennes, etc.

Médias israéliens : « L’Iran a lancé un seul missile ce matin, qui a échappé à tous les systèmes de défense aérienne et a frappé un bâtiment à Beersheba et aucune défense aérienne n’a pu le détecter. « 

Maintenant écouter ces débiles de journalistes : Randy Fine : « Lancer une bombe nucléaire sur Gaza serait une idée terrible… les retombées se propageraient jusqu’en Israël et tueraient les otages. »

CNN : « Mais vous ne craignez pas que cela tue des femmes et des enfants à Gaza ? »

Randy Fine : « La guerre est une chose compliquée. »

Israël « sous pression », la rue en panique. Des civils israéliens fuient en hurlant sous les frappes iraniennes.

ET SI LA PAIX AU MOYEN-ORIENT PASSAIT… PAR LA RUSSIE ? POUTINE PROPOSE SA MÉDIATION

Dans un échange stratégique, Vladimir Poutine dévoile les coulisses d’une médiation inattendue entre Israël, l’Iran et les États-Unis. Il évoque la survie des installations nucléaires iraniennes, le rôle central de la Russie dans le développement du nucléaire civil, et propose une sortie de crise : sécurité pour Israël, atome pacifique pour l’Iran.

Mais derrière cette main tendue, faut-il voir une vraie volonté de paix ou une avancée géopolitique calculée ?

Conclusion : Un pays à la dérive

Israël fait face à une crise existentielle. Entre les départs massifs, les attaques iraniennes et un leadership discrédité, le pays semble se consumer dans ses propres contradictions. Alors que Netanyahou s’accroche au pouvoir, les Israéliens votent avec leurs pieds – et leur destination, ironiquement, est souvent l’Égypte, le symbole même de l’oppression qu’ils croyaient avoir quittée pour toujours.

Sources : Exode, Orient, TDG, Le Monde, Radio France, AP, Church, Euro News.

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