"La diplomatie s'adapte à la situation [...] Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre", a lancé Rachida Dati, ministre de la Culture, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, après une cinquième nuit consécutive d'affrontements entre Israël et l'Iran.

Israël et l'Iran ont échangé barrages de missiles et menaces guerrières pour la cinquième nuit consécutive mardi malgré les appels à la désescalade des grandes puissances comme celui de la France. Emmanuel Macron a appelé à la désescalade entre les deux pays. Dans les pas d'Emmanuel Macron, Rachida Dati, ministre de la Culture et invitée de La Grande interview Europe 1-CNews mardi l'affirme : "Il faut être responsable, garder son sang-froid et son calme [...] Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre".

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"Donald Trump donne des leçons sur la cohérence, il pourrait se les appliquer"

Également interrogée sur les propos de Donald Trump, reprochant vivement à Emmanuel Macron d'avoir justifié son départ du G7 pour organiser un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, Rachida Dati n'a pas tardé à répliquer. "Donald Trump donne des leçons sur la cohérence, il pourrait se les appliquer", a-t-elle lancé, évoquant ses revirements sur les politiques tarifaires et les droits de douane.

"Le président Emmanuel Macron, de France, pour se faire de la publicité, a dit par erreur que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington pour travailler à un 'cessez-le-feu' entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça. Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

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"La situation est trop grave pour laisser place à l’instrumentalisation"

Pour la ministre de la Culture, la diplomatie ne peut pas être jugée à l’aune de la linéarité : "Si la diplomatie avait toujours été une ligne droite, Saddam Hussein serait encore au pouvoir, nous serions encore amis avec Bachar el-Assad, et nous recevrions Vladimir Poutine en grande pompe."

Interrogée sur les divergences entre Paris et Tel-Aviv — notamment après les déclarations de Benyamin Netanyahou n’excluant pas l’élimination du guide suprême iranien —, Rachida Dati a mis en garde contre les effets destructeurs des changements de régime imposés de l’extérieur. "Que nous a laissé la guerre en Irak ? Daesh. Que nous a laissé l’intervention en Syrie ?"

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La ministre a conclu en appelant à la responsabilité et à la retenue : "La situation est trop grave pour laisser place à l’instrumentalisation."

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