Language

         

 Publicité par Adpathway

Israël-Iran : fermer le détroit d’Ormuz, une menace brandie de longue date par l'Iran

4 week_ago 3

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Le détroit d’Ormuz, point chaud du commerce mondial d’hydrocarbures, est au centre de toutes les attentions. Chaque année, 20 % du pétrole et près d’un quart du gaz consommés à travers le monde transitent par ce détroit.

Ce n’est pas la première fois que les regards se tournent vers le détroit d’Ormuz. Par ce petit brin de mer de 55 kilomètres de large entre l’Iran et Oman, transite chaque année 20 % du pétrole et près d’un quart du gaz consommés à travers le monde. Depuis qu’Israël a ciblé l’industrie nucléaire iranienne le 13 juin, Téhéran agite une carte régulièrement dégainée en situation de crise : la fermeture de ce détroit. Une simple menace et les cours du pétrole deviennent fébriles, ce qui a une répercussion directe sur les marchés occidentaux.

Moyen de pression grâce à l'or noir

Il faut remonter aux chocs pétroliers de 1973 et 1979 pour comprendre cette stratégie. En mesure de représailles contre les Occidentaux pour avoir soutenu Israël pendant la guerre de Kippour, fin 1973, les pays du Golfe décident de réduire leur production de pétrole. Le deuxième choc quelques années plus tard renforce le coup d’arrêt de la croissance élevée pour les Européens. À l’époque, le transit par le détroit d’Ormuz n’est pas directement menacé, mais les pays producteurs de pétrole réalisent l’énorme moyen de pression dont ils disposent envers les pays d’Europe et les États-Unis grâce à l’or noir. « À partir de ce moment, le pétrole est perçu comme une arme », explique Michel Fayad, professeur de géopolitique des hydrocarbures à l’Institut français du pétrole (IFP).

À LIRE AUSSI : Risque nucléaire, choc pétrolier, menace terroriste... : entre l'Iran et Israël, le risque d'un embrasement

La guerre Iran-Irak (1980-1988) transforme le détroit en théâtre d’opérations. Des navires-citernes iraniens sont alors attaqués par l’aviation irakienne et réciproquement. C’est la « guerre des tankers ». Les Irakiens souhaitaient pousser les Iraniens à fermer le détroit d’Ormuz, ce qui aurait poussé les Américains à entrer en guerre, du côté de l’Irak. Le régime des mollahs n’est pas tombé dans le piège et s’est contenté de répliquer sur les tankers irakiens.

Ne pas fâcher la Chine

Pour Michel Fayad, la menace de blocage du détroit a atteint son paroxysme sous Mahmoud Ahmadinejad, président de l’Iran de 2005 à 2013. « Il ne cessait de répéter publiquement qu’il fermerait le détroit d’Ormuz si on touchait au programme nucléaire iranien », rappelle le chercheur.

En 2011, alors que les Occidentaux renforcent les sanctions contre Téhéran, l’avertissement est brandi plus fermement encore. Un nouveau psychodrame se produit en 2018, alors que Donald Trump se retire de l’accord sur le nucléaire iranien signé par son prédécesseur Barack Obama et rétablit l’embargo sur les produits pétroliers iraniens pour asphyxier l’économie du pays, très dépendante de cette manne.

À LIRE AUSSI : Michel Taubmann : "Face à l’Iran, Israël ambitionne à la fois de détruire le programme nucléaire et d’abattre le régime"

Justement parce que la vente d’hydrocarbures et de produits raffinés constitue une part conséquente de leurs revenus, les Iraniens réfléchiront à deux fois avant de mettre leurs menaces à exécution. Selon Michel Fayad, « ils n’en sont pas à ce stade ». « Les États-Unis ne croient pas à cette menace, elle ne les empêchera pas d’entrer en jeu si telle est leur volonté. Le coup est réussi parce qu’il affole les marchés financiers, ce qui déstabilise les économies occidentales, mais il n’y a pas de quoi effrayer les militaires américains », décrypte le spécialiste.

La plus grande base militaire américaine du Moyen-Orient se situe au Qatar, tout proche. Et depuis octobre 2023, la Chine, qui dispose d’une base à Djibouti, s’est renforcée dans la zone, avec le déploiement de six navires de guerre. « Ils souhaitent sécuriser leurs voies d’approvisionnement énergétiques. L’Iran n’osera pas fâcher son principal acheteur d’hydrocarbures », analyse Michel Fayad. 95 % des barils iraniens ont pour destination la Chine.

À LIRE AUSSI : Israël - Iran : "Si les États-Unis décident d’intervenir, les Iraniens pourraient décider d’aller vers une guerre totale"

Pour le chercheur, une implication directe des États-Unis pourrait toutefois changer la donne. « S’ils se sentent acculés, les Iraniens dégaineront leurs dernières cartes. Le blocage du détroit reste l’une des possibilités, en dernier recours », conclut-il. Tout dépendra donc de la décision de Donald Trump d’attaquer ou non l’Iran.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway