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Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a affirmé mercredi qu’Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas dans le territoire palestinien dévasté par une guerre entrée dans son 600e jour.
L’émissaire spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a de son côté fait part à Washington d’« un très bon ressenti » sur la possibilité de parvenir à « un cessez-le-feu temporaire à Gaza et une solution à long terme ». « Nous sommes sur le point d’envoyer une nouvelle proposition », a-t-il ajouté.
Mais à Gaza, Bassam Daloul, 40 ans, ne voit aucun espoir : « Six cents jours ont passé et rien n’a changé. La mort continue et les bombardements israéliens n’arrêtent pas », déplore-t-elle.
« Nous avons [...] éliminé des dizaines de milliers de terroristes, éliminé [...] Mohammed Sinouar », a déclaré Benjamin Nétanyahou, au Parlement.
Selon des médias israéliens, ce dirigeant du Hamas à Gaza avait été visé par une frappe israélienne le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de Gaza.
Mohammed Sinouar dirigeait, d’après les experts, la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, considérées, au même titre que leur pendant politique, comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.
Son frère Yahya Sinouar - l’ex-chef suprême du Hamas dépeint comme le principal architecte de l’attaque sanglante du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre - avait été tué à Gaza en octobre 2024.
« Hordes de gens affamés »
Mercredi soir, une foule de Palestiniens a pillé un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) à Deir el-Balah (centre), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Selon des images de l’AFP, la foule n’a rien laissé, emportant sacs de nourriture, palettes de bois, madriers...
« Des hordes de gens affamés ont fait irruption dans l’entrepôt », a déploré le PAM, appelant à un « accès humanitaire sûr et sans entraves » dans la bande de Gaza.
Plus tôt, le responsable de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, avait fustigé le nouveau système promu par Israël et les États-Unis, déléguant la distribution d’aide à une société privée, après une distribution chaotique de nourriture ayant fait 47 blessés la veille.
L’armée israélienne a démenti avoir ouvert le feu mardi sur la foule en marge lors de cet épisode à Rafah (sud), dans un nouveau centre tenu par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une société privée.
L’opération a tourné au chaos lorsque des milliers de Palestiniens se sont rués sur le site, selon des journalistes de l’AFP.
« Toutes les boites d’aide ont été déchiquetées et chacun prenait ce qu’il voulait », raconte un habitant, Qasim Chalouf, qui a pu s’emparer de « cinq sacs de pois chiches et cinq kilos de riz ».
« Environ 47 personnes ont été blessées », « la plupart par balles », tirées par l’armée israélienne, selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens occupés.
L’armée israélienne a reconnu des « tirs de sommation en l’air » de ses soldats, « à l’extérieur » du centre de la GHF, mais « en aucun cas vers les gens ».
La GHF a aussi démenti tout tir vers la foule. Elle a indiqué avoir ouvert un nouveau site de distribution, et s’est targuée d’avoir acheminé huit camions d’aide et distribué plus de 840 000 repas mercredi.
Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l’aide à Gaza imposé depuis le 2 mars, officiellement pour contraindre le Hamas à relâcher ses derniers otages. Depuis, le pays dit avoir laissé passer plusieurs centaines de camions humanitaires.
Soutien aux otages
Sur le terrain, la Défense civile a fait état de 16 personnes tuées par des frappes israéliennes mercredi.
À Tel-Aviv, des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi soir pour réclamer un cessez-le-feu avec le Hamas qui permettrait la libération des otages, détenus depuis 600 jours, en point d’orgue d’une mobilisation entamée dès le matin.
À l’appel du Forum des familles, des centaines de personnes s’étaient réunies à des carrefours à travers le pays à 06h29 (03h29 GMT), heure du début de l’attaque du Hamas.
L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.
Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 54 084 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
La pression monte pour qu’Ottawa sanctionne Israël
La pression monte pour que le gouvernement Carney impose des sanctions à Israël en raison de son offensive à Gaza et du blocage de suffisamment d’aide humanitaire pour répondre aux besoins vitaux des civils palestiniens. Dans une déclaration publiée mercredi matin, le porte-parole du Bloc québécois en matière de droits de la personne, Alexis Brunelle-Duceppe, a tranché que « la seule chose qui pourrait contraindre Nétanyahou à respecter le droit international est de décréter [d]es sanctions, en concertation avec nos alliés ». Il ajoute que le Bloc fait cette demande depuis un an. « Décréter des sanctions dès maintenant contre Benyamin Nétanyahou et ses ministres qui encouragent ou ordonnent des crimes contre l’humanité, en concertation avec nos alliés, enverrait un signal fort que le Canada ne ferme pas les yeux sur ces crimes », a-t-il déclaré. Cette nouvelle sortie des bloquistes survient le matin même de la publication d’une lettre ouverte appuyée par environ 900 artistes, anciens députés, universitaires et autres personnalités publiques. Les signataires demandent aux élus fédéraux « d’aller plus loin que les mots, et plus rapidement » pour mettre fin à la guerre. Ils réclament, tout comme le Bloc, la fin de la livraison de tout matériel militaire aux autorités israéliennes. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) milite aussi, de longue date, pour des sanctions contre Israël. « Les néo-démocrates demandent depuis longtemps au gouvernement canadien de mettre fin à sa complicité à ce génocide. Le temps pour les déclarations est passé. Des actions sont nécessaires depuis longtemps, des choix politiques et moraux forts qui vont mettre de la pression sur Nétanyahou », a dit la porte-parole du NPD pour ce dossier, Heather McPherson, en point de presse. Elle était accompagnée de médecins qui ont été à Gaza et qui ont décrit la situation sur le terrain. Ils ont raconté avoir soigné, chaque jour, des patients lourdement blessés par des tirs de drones et autres armes. Ils ont aussi noté que des milliers de professionnels de la santé ont perdu la vie alors que des hôpitaux ont été bombardés. « En tant que médecin, je ne peux pas traiter un génocide. En tant que docteurs, nous ne pouvons pas arrêter la famine », a lancé Deirdre Nunan, chirurgienne orthopédiste qui a dit avoir traité des blessures terribles de nombreux patients. Les libéraux interceptés par les médias dans les couloirs du parlement alors qu’ils se rendaient à la réunion de leur caucus, mercredi matin, n’ont pas voulu s’avancer sur la question d’imposer des sanctions contre Israël.