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Comme au Vietnam, deux facteurs mettront fin à ce massacre : la détermination des Palestiniens à rester sur leurs terres, et l’indignation croissante de l’opinion publique en Occident.

Il y a la loi Caesar Syria Civilian Protection Act, qui ne peut être abrogée que par le Congrès, bien que Trump en ait abrogé certaines parties. Les sanctions elles-mêmes, un mélange de décrets d’application et de lois, pourraient prendre des mois. Il y a de la marge pour d’autres frein à main.

Cet épisode particulier du spectacle a coûté à ses sponsors, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar,
des sommes vertigineuses, plus de 3 000 milliards de dollars.

Il y a eu 600 milliards de dollars de l’Arabie saoudite, 1,2 billion de dollars de de transactions avec le Qatar, un 747 personnel à utiliser comme président, une tour pour le fils de Trump, Eric, à Dubaï, etc, y compris des transactions en cryptomonnaies avec la société World Liberty Financial de la famille Trump.

Les Arabes les plus riches ont rivalisé pour se mettre aux pieds du dernier dirigeant de Washington ; alors que cet étalage orgiaque de richesses se déroulait à Riyad et à Doha, cible d’une attaque terroriste.

Mercredi a été l’une des journées les plus sanglantes dans la bande de Gaza depuis l’arrêt de la trêve. Près de 100
personnes ont été tuées. Près de l’hôpital européen de Khan Younis, des bombes explosant les bunkers ont été larguées, visant Muhammad Sinwar, le chef de facto du Hamas à Gaza. Sa mort n’a pas été confirmée.

Sa tentative d’assassinat ou son assassinat réel est une nouvelle preuve que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas l’intention de ramener les otages restants vivants. Lors d’une prise d’otages, les forces du Hamas doivent garder le commandement et le contrôle.

La mission de Netanyahu à Gaza, qui consiste à tuer le plus grand nombre possible des 2,1 millions de Palestiniens est désormais tellement claire, tellement évidente, que même la communauté internationale ne peut l’ignorer.

Tom Fletcher, le sous-secrétaire général des Nations unies pour les affaires humanitaires a déclaré devant le Conseil de sécurité : « Pour ceux qui ont été tués et pour les ceux dont les voix sont réduites au silence : De quelles preuves
avez-vous encore besoin ? Allez-vous agir avec détermination pour empêcher le génocide et assurer le respect du droit international humanitaire » ?

Emmanuel Macron a qualifié la politique d’Israël à Gaza d’« ignoble ». Gaza « honteuse ». Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a qualifié Israël d’« État génocidaire » lors d’un discours au Parlement et a déclaré que « Madrid ne faisait « pas d’affaires » avec un tel pays.

Deux facteurs ont mis fin à la guerre du Vietnam et à plus d’un an de guerre : la libération du pays du joug d’un
colonisateur et l’opinion publique américaine.

Les deux mêmes facteurs conduiront le peuple palestinien à son propre État : la détermination des Palestiniens à rester sur leur terre et mourir, et l’opinion publique en Occident, qui se retourne déjà rapidement contre Israël. Observez cela de près. Elle s’infiltre dans la droite et s’ancre solidement dans la gauche. Les critiques légitimes du génocide ne fonctionnent plus. Ce coup de feu a déjà été tiré.

Israël peut gagner toutes les batailles, comme les Américains au Vietnam, mais il perdra la guerre.

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David Hearst est cofondateur et rédacteur en chef de Middle East Eye. (Quelle: Israel has already lost the Gaza war. It just doesn’t know it yet)