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L’Iran se tourne vers la Chine après les attaques : un coup de poker géopolitique ou une erreur stratégique de l’Occident ?
Publié le 25.6.2025 à 21h20 – Par Marc Dufresne – Temps de lecture 6 mn
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Et si l’Occident venait de se tirer une balle dans le pied avec une précision digne d’un mauvais western ?
Pendant que l’OTAN se gargarise de ses réunions interminables et que les généraux américains et israéliens comptent les cratères laissés par leurs bombes sur les sites nucléaires iraniens, voilà que le ministre iranien de la Défense fait ses valises pour Pékin. Oui, vous avez bien lu : l’Iran, fraîchement attaqué par des avions américains et israéliens, ne perd pas de temps et se rue vers la Chine pour s’offrir un arsenal flambant neuf. Des avions de combat J-10C et des systèmes de défense aérienne avancés sont sur la liste de courses. Pourquoi ?
Le ministre iranien de la Défense arrive à Qingdao pour la réunion des ministres de la Défense de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)
Le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh, qu’Israël déclarait avoir éliminé, a atterri à Pékin pour une visite officielle, avant de rejoindre Qingdao pour le sommet des ministres de la Défense de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Ce premier déplacement à l’étranger depuis le début du conflit avec Israël vise à renforcer les liens stratégiques avec la Chine, partenaire clé de l’Iran. Les discussions vont tourner autour d’un soutien militaire ou d’un cessez-le-feu durable, alors que Téhéran cherche à consolider ses alliances face aux tensions régionales. L’OCS, qui inclut la Chine, la Russie, et l’Iran (membre depuis 2023), est une plateforme clé pour coordonner la sécurité régionale et contrer l’influence occidentale, notamment celle des États-Unis et de l’OTAN.
Parce qu’après des années de frappes, de sanctions et de sermons moralisateurs, Téhéran a tiré une conclusion aussi simple que cynique : l’Occident n’est pas un fournisseur fiable, mais la Chine, grande consommatrice de pétrole iranien, est toute disposée à jouer les partenaires stratégiques.
En 2021, l’Iran a signé un accord de coopération stratégique de 25 ans avec la Chine. L’Iran a accès à la technologie chinoise, des drones et aux satellites chinois les plus avancés au monde, contribuant ainsi à son système de ciblage. La Chine continue de fournir des matériaux pour son programme de missiles.


Traduction du X :
Les responsables de la défense iranienne viennent d'atterrir en Chine. Pendant que l’OTAN organise des sommets, l’Est construit des blocs de puissance.Iran’s defense officials just landed in China.
While NATO holds summits, the East builds power blocs. 🇮🇷🇨🇳⚡ pic.twitter.com/BQBNJyTQYX
Reprenons depuis le début, voulez-vous ? Les États-Unis et Israël ont bombardé les infrastructures nucléaires iraniennes, espérant mettre un frein définitif à leurs ambitions. Résultat ? 974 morts, dont 14 scientifiques nucléaires, des sites clés en ruines, et une économie iranienne déjà chancelante qui vacille encore plus : exportations de pétrole en chute libre, pertes de plus d’un milliard de dollars, un rial qui plonge de 50 % et une inflation à 43 %. Mais le clou du spectacle, c’est que les stocks d’uranium enrichi sont toujours là, intacts. Les centrifugeuses ? Peut-être un peu cabossées, mais selon les experts, le programme nucléaire iranien n’a été retardé que d’un mois ou deux. Bravo, les stratèges !

Et pendant que l’Occident débat pour savoir si les dégâts sont assez profonds, Israël, lui, fait les comptes : 8,7 milliards de dollars partis en fumée pour cette petite virée guerrière. Les coûts de la défense antimissile ? Jusqu’à 4 millions de dollars par interception un luxe qui fait grimacer les contribuables. Les dégâts matériels s’élèvent à 1,47 milliard, et les dépenses militaires pèsent désormais 8 % du PIB. Tout ça pour quoi ? Pour voir l’Iran se relever, furieux, mais pragmatique, et se tourner vers un allié qui n’a pas de leçons de morale à donner.

Car oui, l’Iran ne lâche rien. Ce pays, habitué à survivre sous les sanctions et les assauts, a compris une chose : pour assurer sa souveraineté, il faut une défense aérienne digne de ce nom. Exit les rêves d’équipements occidentaux de toute façon, qui vendrait à un « État voyou » ? et bonjour la Chine. Pékin, qui raffole du pétrole iranien, voit dans cette crise une aubaine : armer Téhéran, renforcer les liens commerciaux, et narguer l’Occident par la même occasion. Les J-10C et les systèmes de défense dernier cri ne tarderont pas à arriver, et les échanges entre les deux nations risquent de s’intensifier plus vite qu’un missile sol-air.
Traduction du X :
La Chine devrait d’abord envoyer le responsable de la défense iranien au Pakistan pour conclure un accord d’armement avant de procéder à sa visite en Chine.
China should first send the Iranian defense official to Pakistan for an arms deal before proceeding with his visit to China.
— jhanzaib ahmed (@jhanzaib82) June 25, 2025Alors, posons-nous la question : qui sort vraiment gagnant de ce fiasco ? Israël, qui a vidé ses caisses pour un retard minime dans le programme iranien ? Les États-Unis, qui ont encore une fois sous-estimé la résilience de leurs ennemis ? Ou l’Iran, qui transforme une pluie de bombes en une poignée de main avec la deuxième puissance mondiale ?
Une chose est sûre : en croyant isoler Téhéran, l’Occident l’a poussé dans les bras de Pékin et des BRICS. Et maintenant, il ne reste plus qu’à regarder l’Iran montrer au monde entier qu’il ne pliera pas et qu’il sait choisir ses amis. Chapeau bas, messieurs les stratèges !
Et pour finir quelque chose passé inaperçu et qui est énorme ! L’Iran à une population d’environ 90 millions, et la Chine de 1 milliard 400 millions… Si la Chine achète son pétrole à l’Iran, alors l’Iran va devenir extrêmement riche. Aussi riche que l’Arabie Saoudite ou que le Qatar. Voilà pourquoi Trump a déclaré hier qu’ils n’ont pas besoin de nucléaire parce qu’ils vont devenir commerçants…😉
Le président Trump déclare que la Chine peut désormais acheter du pétrole à l’Iran.

Et de plus La guerre Iran-Israël a accru l’intérêt de la Chine pour la construction du gazoduc russe Power of Siberia 2, car Pékin n’est pas sûr de la fiabilité des approvisionnements en gaz et en pétrole du Moyen-Orient et envisage des options alternatives, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources proches du processus décisionnel au sein du gouvernement chinois.
Environ un tiers du gaz importé par la Chine provient des réserves de gaz naturel liquéfié des Émirats arabes unis et du Qatar, des pétroliers empruntent le détroit d’Ormuz, que l’Iran menace de fermer. De plus, les raffineries privées chinoises sont devenues dépendantes du pétrole iranien bon marché ces dernières années.